Lorsque nous nous retrouvons dans une situation énervante, désagréable et fâcheuse, nous ressentons la colère montée en nous. Étant une réponse physique et psychologique, la colère est le moyen par lequel notre mécontentement s’exprime. Elle peut nous amener à perdre notre self-control, à dépasser nos limites et peut nous inciter à nous comporter de manière violente et nuisible envers nous-mêmes ou envers notre entourage. Lorsqu’un individu est colérique, son activité cardiaque augmente et sa respiration s’accélère. Il hausse le ton quand il parle et il s’agite plus ou moins fortement à cause de l’énervement. Refouler la colère ne ferait que remettre à plus tard son expression. Donc, cela ne résout pas ce que l’on ressent intérieurement. Voici quelques conseils sur la manière de se calmer lors d’un accès de colère ainsi que la manière de contrôler celle-ci afin de mieux l’évacuer.
Prendre une grosse respiration
Vous sentez que la colère est en train de nuire à votre sang froid. Alors, prenez une grosse respiration et soyez concentré là-dessus. Pendant ce temps, répétez cette phrase à petite voix ou dans vos pensées : « calme-toi et respire ! » En faisant cela, vous ressentirez moins de tension et vous pourrez vous concentrer davantage sur le contrôle de votre corps plutôt que sur l’objet de votre colère.
C’est pour cette raison que de nombreux coachs de vie préconisent la pratique de la respiration abdominale. En effet, celle-ci permet de se relaxer et de s’apaiser grâce à l’oxygénation du corps et du cerveau. Elle permet l’adaptation du corps et de la respiration à une cadence beaucoup moins lente plutôt qu’à un rythme infernal imposé par la colère.
Se rafraichir avec de l’eau
Lors d’un accès de colère, le rythme cardiaque s’accélère et il se peut que l’on puisse avoir une sensation d’excitation, d’agitation et d’effervescence. À ce moment-là, boire un peu d’eau et s’humidifier le visage vous permet d’abaisser votre température et de dissiper votre frustration.
Se masser certains muscles
La colère noire provoque la contraction, la tension et la crispation de nombreux muscle. Par conséquent, la pression artérielle augmente et on peut être envahi par un sentiment d’énervement, d’amertume et de dépassement. Expérimentez la chose suivante : durant plusieurs secondes, contractez les muscles au niveau de votre front et vos yeux et vous verrez que cela engendra une énorme fatigue au niveau des nerfs.
Ainsi, au moment où vous sentez que l’agacement et la furie montent en vous, massez les muscles qui se contractent à cause de la colère. Ce sont ceux qui sont localisés sur le visage, au niveau de la nuque, du cou et des épaules. Vous parviendrez ainsi à diminuer l’intensité de votre colère et vous constaterez que la colère n’est pas uniquement physiologique, mais elle est également physiologique.
Privilégiez la communication
Le fait de contrôler sa colère ne veut pas dire accepter la situation. Savoir extérioriser ses émotions et en avoir le contrôle ne signifie pas que l’on accepte d’être le fautif dans la situation, ou bien que l’on soit indiffèrent à la situation fâchant. Rien ne vous empêche d’extérioriser votre colère.
Seulement, il vaudrait mieux le faire plus calmement et sans aucune violence. Ne rien dire n’est jamais une bonne solution, car cela amplifierait vos sensations d’amertume et de déception. Vous devriez plutôt adapter votre manière de communiquer en fonction du cadre dans lequel vous vous trouvez (amicale, professionnel ou familiale). Exprimez votre ressentiment sans crier ni hurler, encore moins provoquer. Ne proférez pas des menaces ou des insultes. Les expressions suivantes peuvent vous aider : « J’ai du mal à comprendre… », « Cela m’étonne vraiment que… » « Je trouve c’est un peu déplacé… ».
Prendre du recul
Une fois que vous avez repris votre calme après avoir laissé passer votre énervement, prenez du recul. Repensez à ce que vous veniez de vivre l’instant d’avant, c’est-à-dire à la manière dont vous vous êtes laissé emporter par la colère. Ensuite, posez-vous certaines questions : « qu’est-ce qui a provoqué cette libération de colère en moi ? », « Était-ce raisonnable de ma part d’avoir été aussi exaspéré ? », « La situation s’est-elle arrangé après que j’ai déversé ma colère ? », « Quelles ont été les répercussions de ma colère ? », « Pourrais-je m’exprimer d’une autre manière si la situation venait à se reproduire ? »
Se tenir à l’écart des situations à risques
Si vous êtes plutôt une personne hypersensible, impulsive ou susceptible, tâchez de comprendre ce qui peut occasionner votre colère et apprenez à vous tenir à distance d’eux. Ayez le courage de refuser tout contact avec des lieux, des personnes, des situations ou des activités qui sont susceptibles d’attiser votre énervement.
Pour éviter la colère, on peut tout simplement ne pas s’énerver. Ainsi, accordez-vous plus de moments de détente et de relâchement plutôt que de privilégier les contextes qui vous rendent nerveux et qui sont source d’anxiété et de conflits.
Pratiquer régulièrement du sport
Pratiquez régulièrement du sport. Des activités comme le vélo, la marche à pied ou encore le footing qui sont disciplines cardiovasculaires vous aideront à décompresser et à évacuer les énergies négatives dans un milieu apaisant (dans un parc, en plein milieu de la forêt, en pleine nature, etc.) Vous pouvez aussi opter pour le Yoga qui procure relaxation et bien-être.
Cependant, en termes de sport, ne cherchez pas à trop en faire, car cela ne ferait qu’accroitre votre impulsivité. Si vous piquez une crise de colère, sortir pour prendre un peu l’air en effectuant un petit tour de votre quartier à la marche aidera votre corps à libérer les hormones apaisant comme les endorphines.
Se rattraper après avoir exprimé la colère
Malgré de nombreux efforts, vous n’êtes pas parvenu à contrôler votre colère. Par conséquent, la situation a dégénéré en une dispute importante, songez à la manière la plus apaisante de gérer les répercussions de votre réaction colérique.
Si vous ne voulez plus ressentir de la tristesse, de l’antipathie ou de la rancœur envers les personnes qui vous ont exaspéré, ne permettez pas à un simple épisode de colère de se transformer en une vie de colère. N’ayez pas honte de leur demander pardon si vous vous êtes comporté au-dessus de la raison. S’ils sont ouverts à la discussion, essayez de discuter avec eux dans le calme. Enfin, éloignez de vous l’image d’une personne colérique et agressive, car cela dissuaderait votre entourage de voir votre bon côté.