L’amour ne touche pas uniquement le cœur, mais aussi le cerveau. C’est une déduction des chercheurs chinois suite à des observations effectuées sur le cerveau des personnes amoureuses. La motivation, les émotions et la satisfaction stimulent certaines zones cérébrales qui sont concernées par ces ressentis. Amour et cerveau peuvent être interdépendants, mais quels peuvent être les effets ?
La durée d’une relation amoureuse influence les résultats
Entre amour et cerveau, il existe une interdépendance indéniable. Les activités cérébrales d’une personne volontairement amoureuse sont plus intenses. Ces activités cérébrales sont plus importantes chez les personnes qui ont été amoureuses pendant longtemps. C’est pour dire qu’une relation stable et de longue durée génère beaucoup d’impact positif sur le cerveau. Cela le rend plus créatif et plus actif.
L’implication des noyaux gris centraux dans les sentiments amoureux a été prouvée par la science. Ce n’est pas une simple supposition. Des médecins comme Andreas Bartels et Semir Zéki ont eu la brillante idée de faire passer une IRM à des couples vraiment amoureux.
Leur interprétation est plus que réaliste étant donné que les noyaux gris centraux d’un homme amoureux s’activent à la vue d’une photo de son amoureuse. Pourtant, cette réaction est inexistante quand on lui montre des photos de femmes qu’il ne connaît pas.
Les émotions fortes qu’on ressent pour une personne sont originaires des noyaux gris centraux. La régulation de ces émotions de façon intellectuelle et les regrets amoureux sont les œuvres du cortex cérébral. Le cerveau est l’ensemble des noyaux gris centraux et du cortex cérébral. En d’autres termes, le sentiment part bel et bien de notre matière grise.
Qu’est-ce qui se passe dans le cerveau d’une personne amoureuse ?
L’amour commence par une sensation forte et parfaitement incontrôlable. Et cette sensation ne reste pas dans votre pensée, elle a une répercussion physiologique. C’est pour cette raison que votre rythme cardiaque s’accélère et que votre température corporelle augmente. Cela prouve encore une fois l’interdépendance de l’amour et cerveau.
Qu’est-ce qui se passe dans votre cerveau à cet instant précis où vous ressentez une émotion intense ? Illustrons le processus par un exemple. Vous rencontrez une personne qui vous plaît beaucoup. Vous êtes attirés par sa corpulence, son style vestimentaire ou sa façon de vous aborder.
Grâce aux perceptions visuelles, sonores ou tactiles, ces informations seront transmises au cerveau de façon instantanée. Elles se dirigent immédiatement vers une zone de votre matière grise qui traite les différentes émotions.
Ce qui est magnifique avec l’équation amour et cerveau, c’est que vous ne décidez pas de ce que vous allez ressentir. Cela vous tombe dessus de façon complètement inattendue et incontrôlable. C’est seulement après le traitement de ces informations que votre cerveau vous autorise à manifester votre intelligence. Et ce sera seulement après que vous pouvez raisonner et décider de la suite.
Les neuroscientifiques approfondissent toujours les études des zones du cerveau qui sont en activité quand un humain tombe amoureux.
L’amour, ça rend aveugle
On a tendance à fermer les yeux sur les défauts de celle ou celui qu’on aime. Tant pis s’il se conduit mal aux yeux de tout le monde, en associant amour et cerveau, à vos yeux, cette personne est parfaite. Quand on est amoureux, on a beaucoup de mal à évaluer les risques. Notre capacité de jugement s’affaiblit et elle est remplacée par beaucoup de sympathies et d’empathies.
Il y a une explication scientifique à cela. L’activité de notre cortex préfrontale baisse subitement quand nous tombons amoureux. Or, c’est lui qui nous guide à élaborer des stratégies, à contrôler la situation. C’est pour cette raison que nous perdons le contrôle de nos sentiments quand nous sommes amoureux.
L’amour mène à l’addiction
L’observation de la zone tegmentale ventrale de notre cerveau permet aux scientifiques de conclure que l’amour rend addict. Cette zone est associée directement aux addictions. Et c’est encore une preuve tangible que l’amour et cerveau sont indissociables.
Quand nous pensons à notre bien-aimé, la zone tegmentale ventrale libère une hormone appelée dopamine qui est un neurotransmetteur de la motivation. C’est l’hormone qui déclenche le circuit de la récompense, et de cette manière, elle nous pousse à agir.
L’amour génère de l’angoisse
L’amour est un sentiment merveilleux, certes, mais d’après une étude scientifique, il nous rend aussi angoissés. Toutefois, selon les spécialistes, cette angoisse ne provoque pas une frustration nocive. Au contraire, c’est comme un mal dont vous ne souhaitez pas vous en défaire.
Comment l’interaction de l’amour et cerveau génère de l’angoisse ? L’amour réduit la production de sérotonine. C’est le neurotransmetteur qui nous permet de contrôler la situation. La sérotonine baisse l’anxiété par la même occasion.
En manque de sérotonine, nous avons la sensation que tout s’échappe à notre contrôle. Or, cette sensation est une véritable source d’angoisse et de frustration.
L’amour est source de stress
Quand on tombe amoureux, le taux d’hormone du stress libéré par le cerveau se décuple. Notre matière grise sécrète une grande quantité de noradrénaline. L’abondance de cette hormone impacte notre état physique en nous ôtant l’appétit et en accélérant notre rythme cardiaque.
Trop de noradrénaline nous rend insomniaques. Par conséquent, nous pouvons devenir irritables et fréquemment nerveux. C’est une sensation particulièrement forte chez les adolescents qui tombent amoureux pour la première fois. Le fait que son petit ami ne répond pas à un SMS va le stresser par exemple. Toutefois, cela peut nous arriver à nous tous.
En se référant à une telle analyse, on est tenté à penser que l’amour est une torture. Mais ce n’est pas le cas. En effet, amour et cerveau collaborent aussi pour nous procurer de belles sensations. Pour compenser ce stress, le cerveau libère en même temps de la dopamine, l’hormone du plaisir. Par conséquent, stress et plaisir sont parfaitement équilibrés.
L’amour optimise la mémoire
Lors d’une relation sexuelle, le cerveau libère deux hormones, l’ocytocine et la dopamine. En plus du plaisir charnel, ces hormones stimulent aussi la mémoire.
Des études scientifiques relatives à l’amour et cerveau démontrent que les quinquagénaires ayant des rapports sexuels fréquents ont moins de chance de perdre la mémoire. La science a même prouvé que les résultats de leurs tests de mémoire devancent la moyenne de 23 %.