Syndrome de Lermoyez : définition, causes et traitement

Le syndrome de Lermoyez se manifeste par une perte ou une baisse progressive de l’audition. Cela peut durer des heures ou des jours et disparaît après une crise de vertiges. Dans le monde médical, cette crise vertigineuse qui fait disparaître la surdité est appelée « vertige paroxystique ». La description de ce cas remonte à l’année 1919 et est due aux recherches d’un oto-rhino-laryngologiste français Marcel Lermoyez, d’où l’appellation syndrome de Lermoyez. L’étude en a été faite en 1929. Ce syndrome rare partage plusieurs symptômes de la maladie de Ménière. Ce qui tente certains auteurs et chercheurs à l’assimiler à celle-ci. D’autres ont tendance à développer plus longuement Ménière que Lermoyez dans quelques-uns de leurs articles. Il est néanmoins différent de Ménière dans la mesure où le vertige, une des caractéristiques communes à ces deux syndromes, améliore l’audition de la personne qui en est atteinte. L’autre appellation « Le vertige qui guérit » ou « vertige qui fait entendre » vient de cette amélioration de l’ouïe ou de la réapparition de l’audition après la crise de vertige. Comme il n’est pas facile de trouver l’explication de ce phénomène, certaines idées théoriques restent à discuter. Bon nombre d’auteurs partagent l’idée selon laquelle Lermoyez est une variante de la maladie de Ménière.

Les causes du syndrome de Lermoyez

La plupart des troubles auditifs viennent d’une lésion de l’oreille interne. L’origine ou la cause exacte du syndrome de Lermoyez n’est pas encore identifiée. Toutefois, l’étude des cas permet d’avancer comme causes possibles de vertiges :

  • le traumatisme
  • les virus
  • l’allergie et le trouble du système immunitaire ou dysimmunité.

Selon une étude physiopathologique, la baisse de l’audition pourrait résulter de l’élévation du liquide dans les canaux auditifs ou de la surpression de l’endolymphe dans la cochlée. Le problème de perception survient alors nécessairement. Il se traduit par des vertiges, des malaises, des bourdonnements ou des sifflements d’oreille. La conséquence la plus grave en cas d’absence de diagnostic ou de traitement est la récurrence des crises. Ces dernières peuvent se reproduire et s’intensifier au fil du temps.

Le syndrome de Lermoyez est spécifique par rapport aux autres maladies qui touchent l’oreille interne. Après les vertiges appelés vertiges de Lermoyez, qui surprennent le sujet en pleine santé, les conduits auditifs se débouchent. La pression du liquide dans le labyrinthe régresse ou redevient normale et la plupart des symptômes disparaissent à cet effet. Après sa manifestation, le vertige produit un effet bénéfique sur l’ouïe ou l’audition du sujet.

Le diagnostic de ce type de syndrome

Le diagnostic sur cette maladie commence généralement par des questions posées au patient sur le début de la surdité unilatérale. Cette dernière, qui est accompagnée d’acouphènes, apparaît de manière soudaine ou brutale. Il est à souligner que le sujet est en pleine santé lors de la survenue de la crise de vertige. La perte auditive n’est pas due à un traumatisme physique ou sonore.

Le sujet qui souffre du syndrome de Lermoyez ne ressent pas de douleur ni avant ni pendant le trouble. Il se fait du souci à cause des vertiges qui surviennent. Il doit alors faire l’objet de quelques examens cliniques pour mieux poser le diagnostic. Il s’agit d’un examen du conduit auditif et de la conque de l’oreille lésée, d’un examen neurologique et d’une audiométrie tonale. Le résultat de cette dernière atteste la surdité de perception.

Les deux examens sont souvent sans particularité en cas de Lermoyez. Le premier permet de détecter un corps étranger qui pourrait boucher le conduit auditif. Le deuxième permet de voir après IRM s’il y a eu accident vasculaire au niveau de l’oreille interne. Le cas de Lermoyez est établi si après le vertige, l’audition réapparaît au même moment que les acouphènes disparaissent.

Le traitement du syndrome du Lermoyez

Le patient atteint du syndrome du Lermoyez devrait se reposer au lit tout en suivant un traitement au moyen des médicaments. Peuvent être prescrits parmi ces médicaments dans ce cas, des anti-vertigineux et des diurétiques qui font diminuer la pression dans l’oreille interne. Il s’agit entre autres de l’amiloride, du furosémide ou de l’hydrochlorothiazide.

Pour limiter les crises, certaines règles de diète et d’hygiène s’imposent. Le bruit ou le son qui perce le tympan est normalement à éviter. Au cas où le traitement médicamenteux échoue, on peut avoir recours à la rééducation vestibulaire permettant l’équilibre. Il faut également recourir à d’autres traitements spécifiques comme l’aération du tympan, la neurotomie vestibulaire et la labyrinthectomie chirurgicale ou chimique.

Puisque le syndrome de Lermoyez s’apparente à la maladie de Ménière, le traitement est quasiment le même. L’anti vertigineux au moyen du comprimé Betahistine Biogaran peut être prescrit pour le traitement de fond de ce syndrome. Ce médicament se prend par voie orale et avec un verre d’eau au milieu des repas pour éviter le problème gastrique. Des antiémétiques et des anxiolytiques peuvent être ajoutés au Betahistine pendant la crise de vertige. Si les vertiges viennent de la présence de cristaux ou du déplacement de ceux-ci dans l’oreille interne, la kinésithérapie (le procédé de la manipulation) constitue un moyen puissant pour s’en débarrasser. Un oto-rhino-laryngologiste se charge de poser de manière plus sûre le diagnostic en opérant un bilan ORL. Cela fait, il dirige le patient vers un professionnel de l’audition pour contrôle auditif.

Les moyens psychologiques pour guérir le syndrome de Lermoyez

Comme le stress est un des facteurs qui favorisent différents défauts auditifs, dont le syndrome de Lermoyez, l’approche psychologique peut être adoptée dans le traitement de cette maladie. Même si vous ne souffrez pas de ce syndrome, les aides et les conseils des professionnels en psychologie s’avèrent toujours indispensables pour détecter les facteurs psychologiques qui se rattachent à la survenue des symptômes.

Figurent parmi ces facteurs la situation de la vie professionnelle, le stress et les émotions négatives. Les conseils, qui constituent un apport considérable à l’amélioration à la fois de la santé auditive et de la santé psychique, peuvent se rapporter au mode de vie ou encore à la condition hygiénodiététique. En cas de baisse de l’audition ou en cas de suspicion, prenez sans tarder rendez-vous avec un professionnel de santé auditive pour consultation.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *