Trois choses caractérisent généralement la mégalomanie : le désir insatiable de puissance, la surestimation de ses capacités et le narcissisme. La personne mégalomane se trouve dans un état de folie. Elle ne voit que sa personne et son intérêt. Le culte de soi et l’égocentrisme vont également de pairs avec cet état psychopathologique. Dans le domaine de la psychiatrie, le nom « mégalomane » désigne une personne malade de la folie des grandeurs. Ce genre de folie, qui n’est autre que la mégalomanie, consiste en une surestimation par la personne de sa valeur ou de ses capacités. Ce sont surtout les gens qui accèdent fraîchement à la classe des riches qui sont généralement atteints de ce trouble, d’où le nom « mégalomanie d’un nouveau riche ». D’autres chercheurs utilisent l’appellation trouble de la personnalité narcissique pour désigner cette surestimation de soi. La pathologie de l’homme consommateur dont l’acception est précisée par l’encyclopédie pourrait être à l’origine de ce trouble psychotique. Elle se traduit à la fois par l’insatiabilité du besoin et par la vaine gloire. Cette personne n’est jamais satisfaite de sa condition. Elle ne se contente jamais de ce qu’elle possède. L’idée qui occupe ses pensées est de : vouloir, avoir, connaître et consommer toujours plus et plus encore.
Les signes de la mégalomanie
Ce qui caractérise la mégalomanie c’est surtout le désir excessif de gloire qui met la personne dans un état paranoïaque. L’orgueil et le narcissisme figurent parmi les signes avant-coureurs de cette maladie. La personne mégalomane fait à chaque instant l’éloge de sa personne et de ses biens matériels sans se rendre compte de l’excès ou de l’abus. Elle loue de façon exagérée sa puissance ou sa place dans la société.
Vous pouvez repérer le caractère hautain de la personne mégalomane, car elle se sent toujours plus importante que les autres. Ce type de personne trouve plaisir à vanter ses mérites. Le délire de grandeur et le délire de puissance sont également des expressions de la mégalomanie. Une personne mégalomane est toujours animée d’un sentiment factice de supériorité et d’un sentiment d’amour-propre. Elle cherche souvent à être admirée et estimée par les autres. Cette pathologie fait partie de la classe des psychoses et est une maladie chronique délirante. La personne qui en est atteinte présente des épisodes fréquents de troubles du comportement ou épisodes mégalomaniaques. Le délire se manifeste de manière régulière. Il se rapporte non seulement sur les actions, mais également sur les paroles qui sont souvent pompeuses.
Les causes de ce type de problème
Les véritables causes de ce trouble psychopathologique sont difficiles à identifier du fait de la variabilité et de la subjectivité de ses signes. Le brusque passage d’une vie de misère vers une vie d’abondance ou de prospérité pourrait probablement être à l’origine d’un désir grandissant d’accumuler le plus possible de richesse.
Du côté de la classe moyenne, l’amour pour ce qui est colossal ou grandiose peut naître de la convoitise des biens que possèdent les familles, les voisins, les amis ou d’autres personnes encore. Une fameuse citation qui va bien dans ce sens dit en ses termes : « c’est dans l’œil que le gloutonnement a son principe ». Ce qui est tout à fait naturel, car on ne convoite pas ce que l’on ne voit pas.
Par ailleurs, certains chercheurs sont parvenus à identifier quelques facteurs qui favorisent la mégalomanie ou folie des grandeurs. Parmi les principaux, on cite :
- le conflit affectif,
- le partage inéquitable d’un héritage,
- l’amour de l’argent ou la cupidité,
- le choc émotionnel et le deuil.
D’autres avancent l’idée selon laquelle le facteur génétique pourrait jouer dans ce genre de trouble. La mégalomanie présente un rapport avec plusieurs troubles psychiatriques tels que les troubles de la personnalité antisociale (contentement de soi), le trouble bipolaire (démesure) et la schizophrénie (idées délirantes). L’amour ou le culte de soi est naturel chez toute personne.
Toutefois, il devient un égocentrisme ou un égoïsme quand il est porté à l’extrême. Il en est de même pour l’amour de l’argent. Certes, l’argent est indispensable mais, il faut se mettre en garde, car l’amour de l’argent démesuré est à l’origine de tous les maux.
Le traitement de la mégalomanie
La personne mégalomane refuse de se faire aider, car il a confiance en sa prétendue puissance. Elle refuse de se soigner, ce qui rend vain le traitement de son mal. La mégalomanie peut être analysée en tant que symptôme d’une autre pathologie. En effet, elle constitue une phase particulière dans les épisodes de certains troubles psychiatriques. Il importe alors de traiter de manière isolée la phase dans laquelle la mégalomanie s’active.
Un traitement combinatoire peut être envisageable pour contrôler les phases « maniaques ». Il s’agit d’associer la psychothérapie et les stabilisateurs d’humeur renforcés par des anti-psychotiques ou des anti-dépresseurs. La psychothérapie qui englobe la psychanalyse et la psychothérapie comportementale peut être individuelle ou de groupe.
Cependant en cas de degré élevé de mégalomanie, la personne qui en est atteinte a besoin d’être hospitalisée en établissement psychiatrique. Si vous doutez encore de votre cas, vous pouvez vous faire consulter chez un professionnel comme un psychologue en ligne. Ce professionnel va vous orienter vers un spécialiste. Si la vie même de la personne atteinte est en danger, vous êtes tenu de l’orienter vers les urgences de proximité. Si vous devez vivre avec la personne mégalomane pour une raison particulière, il vous faut des conseils de spécialistes pour pouvoir vivre de concert avec elle.
La mégalomanie et la théorie psychanalytique
La recherche sur la formation de la personnalité et l’étude sur les instances de l’appareil psychique menées par Freud pourraient bien servir dans l’analyse de la mégalomanie.
La première topique en 1900 se base sur 3 systèmes : le Conscient, le Préconscient et l’Inconscient. La deuxième topique de 1920 est fondée sur 3 instances : le Surmoi, le Moi et le Ça. C’est surtout l’influence de la réalité sur le Moi et sur le ça qui mérite d’être analysée, car le principe de plaisir qui explique le ça et le principe de réalité qui explique le Moi pourraient façonner la personnalité mégalomaniaque.