Ce n’est pas facile pour les parents de vivre le moment de silence après le départ de leurs enfants. Ceux-là savent parfaitement qu’un jour ou l’autre leur progéniture va quitter le cocon familial. Le sentiment de libération et le sentiment d’abandon sont les bienvenus chez les parents le jour qui suit le départ des enfants. Les psychologues et les spécialistes en relation parent-enfant appellent ce phénomène « le syndrome du nid vide ». Ce dernier apporte une teinte de morosité à l’ambiance familiale. Le déchirement est tellement fort que l’on vit le jour de départ comme on vit un jour de décès. Si l’enfant est dur à cuire ou est une épine pour les parents, son départ peut être un soulagement pour ceux-ci. Dans tous les cas, la mère est toujours sensible à ce syndrome, car son amour pour son enfant est immortel.
Le syndrome du nid vide et le sentiment d’inutilité
Les parents peuvent avoir un sentiment d’inutilité après le départ de leurs enfants. Ceux-ci tiennent un rôle considérable dans l’animation de la vie familiale. Les enfants sont normalement beaucoup plus vigoureux et aiment travailler plus que leurs parents. Ils sont considérés comme le noyau de la famille. Ce qui fait que les parents, détachés de leurs fervents enfants, se sentent comme inutiles par rapport à la valeur de la présence de ces derniers.
Or, l’absence de vos enfants ne change en rien votre personnalité ou votre caractère bien trempé. Pour vous débarrasser de ce sentiment négatif, vous avez la possibilité de revivre l’expérience d’une vie de couple en écrivant une belle histoire sur une nouvelle page. Cela vous évitera de sombrer dans le syndrome du nid vide. À vous de créer votre propre monde à vous, étant accompagné ou pas de votre conjoint, avec vos talents d’artiste et d’y vivre loin des contraintes et des pressions.
Le syndrome du nid vide et les émotions négatives
Le terme « syndrome » laisse déjà penser qu’il est question de maladie. Le nid vide, même s’il peut procurer des sentiments positifs chez les parents, ceux-là sont moins prononcés par rapport aux sentiments négatifs. Les enfants ne laissent après leur départ que la dépression, l’anxiété, la tristesse, la solitude, la peur de vieillir.
Les parents devraient faire un effort pour se débarrasser de ces sentiments toxiques rattachés au syndrome du nid vide. Le fait d’investir grandement dans la vie de famille raffermit l’attachement, ce qui peut compliquer la situation en cas de déchirement. Ils donnent tout leur être pour le bien de leur progéniture à la limite de l’usure. Ils se soucient tellement de leurs enfants qu’ils arrivent jusqu’à oublier leur vie personnelle.
Le syndrome du nid vide et la solitude
Quand on a l’habitude de voir nos enfants à la maison, de vivre avec quelqu’un d’autre, de vivre souvent des moments de joie avec nos amis ou de partager tout avec nos enfants, on a forcément le mal de vivre en cas de solitude. La mère ou le père qui affectionne quotidiennement son enfant sera fortement touché(e) par le syndrome du nid vide après le départ de ce dernier. Il importe alors de savoir comment on va vivre la solitude.
Vous pouvez oublier la solitude si vous mettez une variété d’occupations à sa place. Entre autres, vous pouvez écouter ou bien jouer de la bonne musique, cultiver le jardin, vous entretenir avec vos amis, aider les autres, lire des livres.
Le syndrome du nid vide et la fonction parentale
Les parents vivent une nouvelle vie après le départ de leurs enfants. Tout n’est plus comme avant. Ce départ change beaucoup de choses. La structure familiale n’est plus la même, car la famille devient sans enfant. Les parents ont beaucoup plus de temps libre. En effet, ils n’ont plus besoin de materner leurs enfants qui commencent à se détacher d’eux.
Les enfants qui quittent le domicile familial apprennent à voler de leurs propres ailes comme les petits oiseaux qui sautent de leur nid. Le syndrome du nid vide n’exclut pas les obligations des parents envers leurs enfants. En tant que parents, le père et la mère sont toujours responsables vis-à-vis de leurs enfants. Ces derniers, de leurs côtés, doivent respect à leurs parents. Ils conservent leurs droits et avantages en tant qu’enfants légitimes même après l’âge de la majorité ou après émancipation du fait du mariage. Quoi qu’il en soit, les parents peuvent toujours, par amour et en tout temps, aider leurs enfants, jeunes ou adultes, ou pourvoir aux besoins de ces derniers.
Le syndrome du nid vide et l’anticipation
L’anticipation dans le cadre du nid vide peut être assimilée aux préparatifs avant une compétition ou avant une opération chirurgicale. Vous pouvez laisser libre court à votre imagination. Il faut bien se préparer psychologiquement avant que les enfants ne quittent leur domicile familial. Autrement dit, pour ne pas sombrer dans une dépression profonde, appelée « le syndrome du nid vide », la solution idoine consiste à se préparer tôt au départ des enfants.
Puisqu’on a affaire à une dure épreuve, il ne s’agit pas seulement d’une préparation matérielle, mais également et surtout d’une préparation psychologique. Les parents, surtout la mère, devraient apprendre à se détacher petit à petit de leurs enfants majeurs ou accepter le nid vide comme cours normal de la vie.
Le syndrome du nid vide et les conseils des spécialistes
Quand on vit un moment difficile, le fait de demander conseil auprès des personnes expérimentées s’avère parfois utile. Le syndrome du nid vide est un ennemi redoutable. Si vous vous y mettez à deux ou à plusieurs, vous avez plus de chance de le vaincre. Puisque c’est le côté émotionnel qui est le plus touché, un soutien psychologique serait une grande aide.
Il n’y a pas de mal à ce que vous vous rendez chez un psychologue qualifié pour consultation. N’hésitez pas à vérifier l’annuaire et à le contacter en cas de besoin. Le fait d’écouter le témoignage d’une mère ayant vécu le syndrome du nid vide, ou bien d’en voir sur une vidéo en ligne, est également bénéfique pour les parents qui vont passer cette dure épreuve.