Le déni de grossesse : souffrance psychologique pour la mère et l’enfant

La plupart des femmes, même sans formation en médecine, connaissent ce qu’est le déni de grossesse. Mais pour celles ou ceux qui ignorent encore ce que c’est, ils auront l’occasion de le savoir en parcourant des yeux le présent propos. Si vous le savez déjà, mais vous ne l’avez jamais vécu, vous allez avoir un surplus de connaissance à ce sujet. Grosso modo, le déni de grossesse est le fait d’être enceinte sans le savoir. Du fait de l’absence de signes, la femme ou la fille ignore qu’elle attend un enfant. En ce cas, l’annonce va mettre à coup sûr la femme concernée dans un état de choc psychologique. Celle-ci aura besoin d’un temps ou d’un suivi par un psychologue pour s’en remettre. La mère et l’enfant étant les victimes collatérales de ce phénomène, il est tout aussi important de s’intéresser à eux et de les aider.

Le déni de grossesse, un cas inhabituel

La femme ou la fille qui fait le déni de grossesse n’a pas conscience d’être enceinte. Cela s’explique par le fait que la grossesse ne montre aucun signe pour être découverte. La femme ignore qu’elle est enceinte, car les signes habituels de grossesse font défaut. Même sa famille et ses proches l’ignorent, car aucune annonce n’a encore été faite. C’est ce que les professionnels de santé appellent « la contagion du déni de grossesse ». Ce cas particulier de grossesse peut concerner aussi bien les femmes que les jeunes filles.

Une femme qui est déjà mère peut faire, après son premier ou son deuxième enfant, un déni de grossesse. On peut rencontrer deux types de dénis de grossesse : le déni de grossesse partiel et le déni de grossesse total. Pour le premier cas, on découvre la grossesse après les trois premiers mois. Ce qu’il faut retenir ici c’est que la découverte est avant terme. Le fait pour la femme concernée d’entendre l’annonce peut transformer son corps. Pour le deuxième cas, ce n’est qu’au moment de l’accouchement que l’on découvre la grossesse.

Le déni de grossesse et les facteurs de risque

Bien que ce phénomène concerne toutes les femmes, quelques facteurs qui le favorisent pourraient être repérés. On peut citer entre autres le milieu et les contraintes dans lesquels la femme vit. La question de paix ou de tranquillité fait également partie de ce facteur conditionnel. Si une femme ou une jeune fille est supposée stérile, il ne fait guère attention au fait qu’elle puisse être enceinte. S’il lui arrive le fait d’être enceinte, elle pourrait bien l’ignorer, car elle s’est déjà contentée de son sort en tant que femme stérile. La supposition a beaucoup influé sur son mental de la femme concernée.

Le déni de grossesse peut également résulter d’un abus ou d’une agression sexuelle. L’agression constitue à la fois une atteinte physique et une atteinte psychique. Une femme qui en est victime se trouve constamment dans un état de dépression. Elle peut tomber enceinte contre son gré. Le choc psychologique provoqué par l’agression sexuelle peut empêcher la victime de savoir qu’elle attend un enfant. De même, les émotions négatives qui en résultent vont avoir un impact sur l’état de grossesse et même sur la santé de l’enfant.

Le déni de grossesse et son impact psychologique

Puisque la femme ou la jeune fille n’attend pas le fait d’être enceinte, le choc serait inévitable du moment où elle découvre son état de grossesse. Surtout quand la grossesse est le résultat d’un abus sexuel ou d’une agression sexuelle, le mal s’aggrave. Le fait pour la femme d’être victime d’une agression la blesse déjà intérieurement. Ses blessures internes ne se sont pas encore cicatrisées, et voilà qu’un autre fait cauchemardesque qui la concerne vient d’être annoncé ou découvert. Une telle situation est très difficile à vivre, surtout qu’on n’est pas encore dans une relation sérieuse. Le fait seulement de penser que l’on va nourrit seul un enfant suffit à saper le moral de la future mère.

En tant que femme, vous pouvez imaginer à quel point une telle situation est bouleversante. La femme ou la fille qui fait le déni de grossesse total souffre beaucoup plus que celle qui fait le déni de grossesse partiel. La première, qui n’apprend l’existence du bébé que le jour où elle accouche, éprouve sans aucun doute une souffrance morale. Le déni de grossesse en tant que tel provoque des sentiments de culpabilité et de honte chez la femme qui le fait, et par conséquent l’estime de soi peut se voir affaiblie.

Le déni de grossesse et la souffrance de l’enfant

La souffrance en cas de déni de grossesse est partagée par la mère et l’enfant. Le déni de grossesse, qui est un phénomène pathologique, peut être à l’origine d’un retard de croissance du bébé dans le ventre. La future maman devrait avoir connaissance de sa situation avant que le bébé ne naisse pour que celui-ci soit dans une bonne disposition pour voir le jour.

Le manque de suivi médical pendant le temps qu’il évolue dans le ventre de sa mère pourrait être un bémol sur la santé ou la croissance du bébé. Le fait de savoir pour l’enfant que sa mère ou ses parents n’a pas attendu son existence restera gravé dans sa mémoire pendant toute sa vie. Il se peut également que l’enfant soit mal accepté par sa mère ou par ses parents.

Le déni de grossesse et la relation mère-enfant

Le déni de grossesse peut créer un problème d’attachement ou d’affectivité entre la mère et l’enfant. La mère concernée pourrait avoir du mal à accepter son enfant. Comme la mère, l’enfant pourrait avoir honte de lui-même ou de sa vie. Submergés par des émotions variées, la mère et l’enfant pourraient se trouver en situation de distanciation. Cette dernière fragilise leur relation et entrave la communication qui est la base d’une atmosphère aussi saine que paisible. Pour qu’il y ait une connexion permanente entre mère et enfant en cas de déni de grossesse, l’écoute, le dialogue et la compréhension devraient être de mise.

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