L’attachement chez l’enfant : des conséquences en grandissant ?

La mère représente la figure d’attachement chez l’enfant. Dès la naissance, ce dernier la recherche instinctivement, pas nécessairement pour assouvir son besoin de s’alimenter, mais surtout parce qu’elle incarne pour lui la protection et la sécurité. Les recherches en psychologie ont permis de mettre en évidence 3 types d’attachements, dont l’attachement sécure, l’attachement insécure évitant et l’attachement insécure ambivalent (ou anxieux). Dans le cas de l’attachement sécure, les réponses du parent aux besoins et aux signaux émis par son enfant sont adéquates. Par conséquent, l’enfant n’est pas obligé de produire beaucoup d’effort pour se faire entendre et affectionner. En revanche, dans un attachement insécure évitant, le parent répond de manière incohérente ou inadaptée aux besoins de l’enfant, ce qui oblige ce dernier à s’adapter à sa manière, soit en devenant anxieux, soit en évitant le parent. La question est de savoir si ces attachements ont des répercussions lorsque l’enfant grandit et devient adulte. Suivez cet article et vous en saurez davantage.

Négation de l’impact et de l’intérêt de l’attachement

L’attachement chez l’enfant lui permet d’être en sécurité afin de pouvoir explorer sereinement ce qui l’entoure. Cela lui permet de se développer sur le plan intellectuel et moteur. Une fois adulte, cet attachement perdure sous forme de curiosité intellectuelle et relationnelle. L’enfant devenu adulte ne craint pas la nouveauté ou l’inconnu qui se présente devant lui.

De nombreuses études psychologiques récentes ont permis de démontrer que les personnes avec un attachement évitant n’ayant pas reçu suffisamment d’affections durant leurs enfances sont très instables dès qu’on leur évoque l’amour et l’attachement. Elles ne parviennent pas à parler de leur enfance sans déformer la réalité tout en niant que cela a pu impacter sur les traits de leur personnalité d’aujourd’hui ainsi que sur la manière dont ils réagissent.

Une perception négative du monde et des autres

Quand l’attachement chez l’enfant n’est pas sécure, c’est-à-dire lorsque les parents n’ont pas prévu d’établir une base de repli pour leurs enfants, les rejettent lorsqu’ils veulent se rapprocher, se moquent d’eux, ne leur prêtent aucune attention ou ne sont pas assez disponibles pour eux, les enfants sont restreints dans leurs explorations, ce qui est très compromettant pour leur épanouissement dans leur vie future.

En effet, il est fort probable que ce qui a lieu avec le bébé ou l’enfant se reproduise à l’avenir, car on ne change d’environnement familial que très rarement. Qui plus est, les changements s’opèrent généralement dans des conditions dramatiques. Une telle représentation prend progressivement de l’ampleur au fil du temps, ce qui aboutit à l’édification chez l’enfant de l’image d’un monde habité par des inconnus et abritant des menaces potentielles. Un monde où l’enfant devenu adolescent puis adulte aura une sensation d’incapacité à faire face à toute nouveauté. Un monde où il pensera qu’il ne peut pas se fier aux autres qui sont indisponibles pour lui, et par conséquent, ne lui seront d’aucun secours en cas d’ennuis. Finalement, il se convainc qu’il ne mérite pas que les autres l’aident.

L’attachement évitant

S’il est de type évitant, l’attachement chez l’enfant forge la personnalité de ce dernier à être une personne très calme, ayant le sens de la responsabilité et sachant se montrer prévisible. À première vue, il donne l’impression d’être une personne agréable qui manifeste de belles émotions à la vue des autres.

Cependant, lorsqu’il est stressé, il montre un tout autre aspect de lui. Ses stratégies de déployer de belles émotions en façade ne lui réussissent plus. C’est l’écroulement de manière violente et ahurissante. Il peut alors extérioriser des colères, se sert de sarcasmes, et prend de la distance vis-à-vis des autres. Dans le pire des cas, quand sa coupe est pleine à ras bord d’affects douloureux, il sombre dans la déprime.

L’attachement ambivalent ou anxieux

Quand il est de type anxieux ou ambivalent, l’attachement chez l’enfant a pour conséquence l’implantation et le développement progressif de sentiments de frustration, de colère et de peur. Cela s’explique par le fait que les parents n’ont pas su être réguliers dans leurs réactions vis-à-vis de l’enfant. Par conséquent, ce dernier a la sensation d’être incompris, que ses parents ne l’entendent pas et qu’il a peur d’être abandonné.

À l’âge adulte, on a une personne qui manifeste continuellement une invulnérabilité et de la colère. Il a tendance à toujours faire porter le chapeau aux autres. On peut également avoir une personne fragile et peureuse. Le genre de personne qui, dès qu’on la voit, donne tout de suite envie de l’aider.

Notons que nombreux sont ceux qui associent ces réactions selon les personnes et selon les situations.

Conséquences du type d’attachement sur les relations amoureuses

L’attachement chez l’enfant a des répercussions sur sa future vie amoureuse. Les adultes sécures parviennent très facilement à être intimes avec leur amoureux(se) et arrivent sans la moindre difficulté à établir un lien de confiance. Ils perçoivent l’amour comme étant une chose qui peut durer. Ils sont également à même de réaliser et d’extérioriser des émotions négatives générées par la relation amoureuse et d’envisager des couloirs de sortie positive si un conflit venait à se produire.

Pour le cas des adultes ambivalents ou anxieux, ils ont tendance à demander démesurément de l’affection. De plus, ils ont toujours cette peur qu’on les abandonne, ce qui les pousse à avoir des doutes sur l’amour et la sincérité de leur amoureux(se).

Pour ce qui est des adultes évitants, ils sont reconnaissables au fait qu’ils rejettent tout ce qui s’apparente à de la dépendance affective et de l’attachement. C’est pour cette raison qu’ils se maintiennent à l’écart de leur amoureux(se) aussi bien sur le plan physique que psychologique. Ils désactivent les affects douloureux afin de se protéger d’éventuelle détresse affective. Par conséquent, ils ne ressentent pas les douleurs engendrées par un conflit, mais ils ne savent pas non plus ressentir le bonheur ou le fait d’être heureux. C’est un genre de maitrise affective qui peut s’étendre sur les émotions positives. Donc, il ne faut pas s’attendre à ce que des adultes évitants explosent de joie.

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