Enfant intérieur : comment guérir sa souffrance ?

Nous renfermons plusieurs « nous » en nous-mêmes. L’un d’eux est notre enfant intérieur. Très sensible et vulnérable, c’est ce dernier qui porte et encaisse nos blessures. De ce fait, il souffre également et nous fait savoir sa détresse en nous envoyant des signaux. Il veut que nous nous occupions de son mal-être. Mais comment faire ? Apprenez dans cet article ce que nous devons faire pour guérir la souffrance de notre enfant intérieur.

Reconnaissance du conflit intérieur et prise de conscience de son ressenti

Il nous est impossible de guérir les blessures de notre enfant intérieur, encore moins lui fournir ce dont il a besoin ou le rendre joyeux si nous n’avons pas conscience de nos ressentis. Ainsi, il faut avant tout que l’on reconnaisse nos émotions. Ceux-ci s’expriment par notre corps : l’estomac noué, la chair de poule, le cœur qui bat la chamade, la chaleur au niveau des joues, etc. Pour soulager notre enfant intérieur, il convient de savoir interpréter ces signaux que notre corps nous envoie.

Une fois que nous connaissons l’origine de ces malaises ou sensations de bien-être, nous serons à même de choisir avec conscience. L’exemple sur la satiété peut très bien expliquer cela : si nous ne parvenons pas à réaliser que nous sommes rassasiés, nous continuons à manger. Il peut s’en suivre la souffrance de l’estomac et la maladie.

Réagir en adulte aimant & poser des questions pour comprendre

Après qu’on ait reconnu et accepté nos ressentis, nous devons y apporter des réponses pour démontrer que nous voulons apprendre et grandir. Encore faut-il que l’on ait envie d’écouter notre enfant intérieur, faire preuve d’empathie et d’intérêt à son égard. Pour cela, nous devons remplir deux conditions :

La première condition est de croire que ses sentiments sont légitimes. Il est impossible pour nous de réaliser ce qui se passe en nous si nous avons honte ou peur (peur d’être abandonné, ne pas être à la hauteur, d’être jugé ou rejeté, etc.). En effet, ces émotions nous poussent à nous rétracter ou être sur la défensive au lieu de faire preuve d’ouverture et de saisir de nouvelles informations sur nous-mêmes.

La deuxième condition est d’accepter de ressentir la souffrance. C’est en puisant dans nos souffrances profondes que l’on peut parvenir à revenir sur ce qui s’est passé durant notre enfance. C’est de cette période que nous avons conclu et accepté que nous n’avons pas de mérite, que nous sommes fautifs, incapables d’aimer ou indignes d’être aimés, etc. Toutes ces mauvaises croyances engendrent la honte chez nous.

Donc, il s’agit ici d’agir avec notre enfant intérieur comme on agirait avec un enfant souffrant. Il faut lui poser des questions : que se passe-t-il ? Qu’est-ce que tu ressens ? Tu as besoin de quoi ? Pourquoi ?

Parler avec son enfant intérieur et être attentif à ses besoins

Converser avec son enfant intérieur : comment aborder ?

Nous pouvons engager la conversation avec notre enfant intérieur tous les jours. Lui demander la couleur qu’il veut porter, ou l’activité qu’il veut pratiquer pour s’émanciper.

La conversation est également à privilégier en cas de conflits ou de faits douloureux. Nous pouvons alors lui parler avec les manières suivantes : « Peux-tu me dire la raison de ta colère ? », « Qu’est-ce qui s’est passé pour que tu aies à ce point honte ? », « Qu’est-ce que tu ressens par rapport à… ».

Si nous voulons retrouver des souvenirs ou des croyances, nous pouvons le demander à notre enfant intérieur : « Y a-t-il à l’heure actuelle des choses ou des faits qui invoquent d’anciens souvenirs en toi ? », « Cette personne te rappelle-t-elle un être cher ? », « Veux-tu que je te serre dans mes bras, car je comprends à quel point cet épisode t’est douloureux à revivre ? »

Écouter sans juger l’enfant intérieur.

Il nous faut écouter notre enfant intérieur avec des oreilles d’adultes. L’objectif est d’identifier ses émotions, ses croyances, ses peurs, ses besoins ainsi que ses demandes.

Régir en tant qu’adulte aimant

Notre enfant intérieur a besoin d’amour. Comportons-nous en tant qu’adultes aimant à son égard. Pour cela, posons-nous les questions suivantes : « mes actes ou mes réactions contribuent-ils à favoriser les peurs, les mauvais sentiments ou croyances de mon enfant intérieur ? Si c’est le cas, que faire ? Comment puis-je intervenir avec amour ? »

Converser avec notre conscience supérieure et demander de l’aide

Il s’agit d’établir une connexion avec notre conscience supérieure. Il peut nous aider à admettre la réalité afin d’agir promptement pour le bien de notre enfant intérieur.

Définition de la conscience supérieure

Notre conscience supérieure est notre véritable nous, le « Moi supérieur ». Autrement, il représente ce que nous sommes réellement. Nous pouvons très bien accéder à notre « Moi supérieur » à condition qu’il y ait attachement entre notre adulte et notre enfant intérieur.

Les questions que l’on peut poser à la conscience supérieure

Nous pouvons nous poser ces questions afin d’aider notre enfant intérieur : « qu’est-ce qui se cache derrière cette mauvaise croyance qui me restreint ou qui induisent des souffrances en moi ? », « Que dois-je faire pour inverser cette croyance ? », « De quelle manière puis-je agir en adulte aimant dans une telle circonstance ? », « Que me réclame mon enfant intérieur en ce moment même comme preuve d’amour ? ».

Nous n’aurons peut-être les réponses dans l’immédiat, car ils ont besoin de temps pour s’élaborer et murir. En effet, il peut être long et fastidieux d’évoluer sur le terrain de la compréhension. Dans tous les cas, les réponses sont sûres de venir une fois les bonnes questions posées.

Action et intervention en réponse aux besoins de l’adulte et de l’enfant intérieur

Il s’agit ici d’agir et de manifester des gestes d’amour qui favorisent la réconciliation de l’adulte et de l’enfant intérieur. Ce sont des actes qui nécessitent du courage, car il y a remise en cause des principes sur lesquelles nous nous sommes fondés depuis toujours.

Nous devons manifester ces gestes non seulement à l’intérieur, mais aussi à l’extérieur de nous-mêmes. À l’intérieur, nous devons parler à notre enfant intérieur en lui disant la vérité sur ce qui est dissimulé derrière ses mauvaises croyances. À l’extérieur, nous devons changer notre manière de nous comporter avec les autres et changer d’attitudes.

Grâce à ces actions, l’adulte se dote d’un fort sentiment de puissance et d’unité. Il a également la joie de pouvoir se prendre en charge. Pour l’enfant intérieur, ils engendrent un sentiment de liberté et de sécurité. Il a de nouveau confiance en sa valeur.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *