Certes, la culpabilité inflige continuellement des douleurs, mais elle n’est pas toujours à considérer comme quelque chose de nuisible. En effet, elle permet à celui qui la ressent de se structurer et elle favorise en cette personne la compréhension et la compassion. Elle permet également de se repérer lorsqu’on doit se positionner entre le bien et le mal. Si vous ressentez cette émotion et que vous voulez savoir en détail ce qu’il en est, nous vous invitons à lire cet article où il vous est donné la définition et la manifestation du sentiment de culpabilité.
Qu’est-ce que la culpabilité ?
La culpabilité se définit comme une émotion désagréable qui engendre une sensation de forte tension, de l’anxiété et une certaine agitation. Au-delà de son aspect négatif, la culpabilité peut être considérée comme une bonne chose dans la mesure où c’est un indicateur d’un bon état de santé psychologique. En effet, elle nous indique que nous n’avons pas bien agi, que nous avons enfreint certains règles ou principes moraux sur lesquels nous nous fondons.
Par exemple, une personne se met toujours en rogne contre elle-même lorsqu’elle se heurte à une vendeuse dans un magasin. Elle pouvait agir d’une autre manière ou d’être un peu plus patiente. Pourtant, elle ne veut ni perdre sa maitrise de soi ni faire du mal aux autres. De ce fait, elle regrette amèrement les propos qu’elle a tenus. La culpabilité s’est installée en elle.
Par ailleurs, des études ont permis de confirmer que la culpabilité nous aide à être plus loyaux envers les autres et à bien nous comporter envers eux. Lorsque nous nous culpabilisons, nous avons plus d’empathie et de sensibilité aux souffrances des autres. De ce fait, nous ne sommes jamais lents à demander pardon ou à reconnaitre nos torts. C’est pour cette raison que la culpabilité nous est nécessaire, car elle nous empêche de dévier du chemin de la droiture. C’est une émotion structurante qui nous permet d’affiner notre conscience du bien et du mal.
Cependant, dans la réalité de tous les jours, il est très rare que notre culpabilité nous fasse progresser sur le chemin de la raison et de l’empathie. Elle représente même une source d’angoisses. De plus, nos sensations ne nous permettent pas de mettre en évidence la culpabilité nécessaire de celle qui a des effets destructeurs.
Une émotion que tout le monde peut ressentir
Il ne s’agit pas ici de mettre en valeur le « zéro culpabilité » d’un psychopathe qui considère l’autre personne comme un simple objet. Au même titre que la colère et la joie qui sont susceptibles d’apparaitre de manière innée, la culpabilité se classe parmi les émotions que tout être humain peut ressentir. Elle commencerait à se manifester chez le bébé dès ses tout premiers mois de vie. Elle serait entre autres due au fait que le bébé se reproche de ne pas aimer sa mère qui est un être qu’il adore.
D’un autre côté, parce que nous nous égarons entre la réalité et nos imaginations, nous sommes condamnés à nous culpabiliser même pour des choses que nous ne ferions jamais (assassiner nos parents, notre colocataire, nos collaborateurs de travail qui nous importunent). Il peut aussi nous arriver d’attribuer aux autres des sentiments qu’ils n’éprouvent pas nécessairement.
Lorsque nous nous idéalisons de manière excessive, nous avons tendance à considérer nos échecs comme des délits d’ordre moral : « je suis fâché contre moi, car je n’ai pas su être à la hauteur comme j’aurais dû l’être ». Mais il y a encore pire, c’est le fait d’être tourmenté par une culpabilité inconsciente qui nous est impossible à distinguer alors qu’elle peut nous orienter en direction des conduites d’échecs. Dans de pareils cas, on ne peut se fier au surmoi qui est notre conscience morale intérieure.
En effet, le surmoi fait généralement preuve d’une telle sévérité qu’il exige toujours plus de nous : « tu dois renoncer à tes plaisirs », « Tu dois faire passer les autres avant toi », « Tu aurais pu faire mieux », etc.
Comment se manifeste le sentiment de culpabilité?
Il convient de distinguée culpabilité du sentiment de culpabilité. Le premier est un fait objectif. C’est-à-dire que lorsqu’une personne commet un acte incriminable, il est coupable, qu’il en ait le sentiment ou non.
La seconde culpabilité quant à elle, relève plutôt de l’ordre subjectif. Une personne peut ne pas se culpabiliser pour un acte condamnable alors qu’il peut se culpabiliser pour un acte qui ne l’est pas.
On ne peut pas lire sur le visage d’une personne qu’elle a des sentiments de culpabilité. Ce sont plutôt ses comportements qui en disent beaucoup sur ce sentiment, notamment certains comportements récurrents. Une personne peut se sentir coupable parce que :
- Elle pense qu’elle n’est pas digne ;
- Elle est incapable de se donner du plaisir ;
- Elle choisit un compagnon ou une compagne ou un travail qui ne lui va pas du tout afin de se punir ;
- Elle se reproche tout le temps tout en se considérant comme la responsable des discordes ou des fautes des personnes qui l’entourent, ses parents lui ont inculqué le le principe selon lequel il n’y a que devoirs et sacrifice dans la vie et elle se culpabilise à chaque fois qu’il s’accorde du plaisir ou qu’elle trouve plaisir en une chose.
Il est aussi possible qu’elle soit incapable d’agir, car la culpabilité pèse énormément sur elle, qu’elle ressente continuellement une sensation d’insécurité en présence des autres, ou bien qu’elle croit que ces derniers le détestent.
Elle fait également tout ce qu’on lui demande, car elle se contraint à nier qu’elle a une liberté et qu’elle doit se reposer. Elle donne des cadeaux dans le but de se faire excuser d’avoir été longuement absente ou en colère et elle va s’adonner à la critique des autres en projetant de manière inconsciente ses fautes sur ces derniers.
La personne aura aussi des difficultés relationnelles à cause de ses activités sexuelles en dehors du mariage ou à cause des abus dont elle a été victime par le passé. Elle agit pour la protection d’un individu qui lui a fait vivre des expériences traumatisantes par le passé (ne pouvant pas accuser le coupable qui peut être un membre de sa famille, elle s’inflige une autopunition pour assurer la protection du coupable).