Résoudre les conflits entre frère et sœur reste encore et toujours un défi à relever pour les parents. Trouver comment gérer les problèmes entre deux personnes sorti d’un même ventre requiert un savoir faire spécifique. Naitre de la même famille ne suffit pas pour établir une meilleure relation au sein de la fratrie. Il n’est jamais amusant de devoir supporter les chamailleries des enfants à longueur de temps alors, la plupart d’entre nous ont recours aux punitions pour les tranquilliser. Il faut toutefois savoir que ces sanctions ne les calment que pour un moment. Et dans la plupart des cas, les confrontations deviennent de plus en plus virulentes. A travers cet article, nous allons parler des procédés recommandé par les psychologues de famille qui aident à régler les différences entre frères et sœurs. Un traitement qui vise à construire et entretenir une meilleure complicité entre les enfants.
Frère et sœur : de l’amour et de la haine
Le lien fraternel est un facteur de développement pour un enfant. La relation avec la fratrie (frère ou sœur) forge en grande partie la personnalité d’un enfant. Ce qui fait que les conflits entre frères et sœurs sont inévitables. Les différences entre frère et sœur révèlent les forces et faiblesses de chacun. Et en même temps, elles aident l’un comme l’autre à se rendre compte de ses capacités à améliorer. Mais au pire des cas, ces problèmes peuvent engendrer des séquelles morales (humiliation, culpabilisation, dévalorisation,..) ou physiques (blessures et cicatrices) qui peuvent traumatiser la vie d’enfance voire la vie d’adulte.
« Ils se chamaillent tout le temps, mais ils ne peuvent pas se passer l’un de l’autre ». Cette phrase défini bien le lien fraternel. Les relations entre frère et sœur sont basées sur l’alternance de l’amour et de la haine. Selon les études, les causes des conflits frère et sœur sont les confusions des sentiments qui se transforment en une jalousie. Cependant, la jalousie manifeste aussi une abondance d’amour. Il est donc tout à fait normal qu’un enfant se demande de nombreuses questions vis-à-vis de l’autre, qui est de sexe opposé :
- Qui est vraiment aimé ? Suis-je toujours aimé comme avant ?
- Qui est le plus gâté ?
- Qui a le plus d’attention ?
- Pourquoi nous somme traiter de différente manière ?
- Pourquoi il/elle peut le faire et pas moi ? qui est le plus intelligent ?
Les rivalités au sein de la fratrie ne reflètent pas toujours une mauvaise éducation ou l’animosité des enfants. Elles expriment parfois la recherche de plus de complicité avec les membres de la famille, plus de reconnaissance et l’assouvissement des besoins d’estime et d’accomplissement.
Vivre en harmonie entre frère et sœur : que du plaisir
La résolution des conflits frère et sœur ne s’improvise pas, elle réclame l’attention particulier des parents. Et il est de leur devoir de faire naître et renforcer le lien fraternel au sein du foyer. Ce n’est pas chose facile, mais les chercheurs en fratrie mettent en avant quelques recommandations pour venir en aide aux parents désireux de créer plus d’harmonie dans la relation entre frères et sœurs.
Laissez-les se débrouiller, jouez le coach
Il est préférable de laisser aux enfants l’obligeance de trouver eux-mêmes les solutions à leur problème, et les psychologues sont unanimes là-dessus. Toutefois, les laisser tous seul n’est pas une meilleure idée car ils peuvent en venir aux mains et se blesser. Un parent doit les surveiller tout en les encourageant à chercher comment chacun puisse se satisfaire. Le père ou la mère peut intervenir en proposant des solutions sous forme de question, sans jamais prendre une partie. Les solutions trouvées par les enfants sont souvent plus sincères et convenables à tous.
Montrez de l’amour : affection et protection
Après une bêtise, un enfant s’imagine que l’amour pour lui diminue. Ce qui peut provoquer l’envie de subtiliser les choses qu’il pense attirer plus l’attention de ses parents (frère, sœur, objet de valeur sentimental,…). Il est donc primordial de toujours montrer de l’amour à un enfant par le biais de la tendresse et des réconforts, surtout après une punition. La protection symbolise aussi toute votre affection. Protéger les enfants stipule l’imposition des règles qui les interdisent de faire ce qui bon leur semble, surtout sous l’effet de la colère et de la frustration. Les enfants vivront alors des relations sereines avec assurance de ne jamais se faire de mal.
Prenez du recul
Dans toute situation de conflit, prendre du recul est toujours avantageux. Les sentiments sur le coup nous détournent d’une vue objective de la situation et allant même jusqu’à empirer les choses. Ecouter et laisser parler les enfants suffit parfois à résoudre le conflit. Avec du recul, il est plus facile de proposer aux enfants de trouver des solutions gagnant-gagnant. La recherche des solutions réclame l’implication de chacun. En cas de résistance des enfants, l’emploi des messages « je » joue un grand rôle pour inciter la prise de conscience.
Jouez, soyez marrant
La plupart des psychologues affirment l’importance du jeu dans le dénouement des conflits frère et sœur. Agir de manière ludique apaise la tension entre les enfants. Ce qui améliore le sentiment d’attachement entre les deux à travers l’intervention des parents. Les effets procurés par les jeux affectent positivement le lien fraternel car les enfants doivent agir ensemble face aux parents.
Prenez en compte les réels besoins
Avoir le même nom et les mêmes parents n’élimine pas le fait que chaque enfant ressent des besoins différents. Des besoins que les parents doivent discerner. Il est d’une grande importance de laisser les enfants exprimer leurs désirs. C’est de l’obligation des parents de trouver comment les assouvir ? Quand ? Pendant combien de temps ? Même si le temps qui leur est consacré est différent, ce sont les besoins assouvi qui compte. Leur satisfaction fournit un sentiment de certitude sur l’amour inconditionnel des parents.
Bien que ce soit des conseils assez complexes, leur application nécessite une grande volonté des parents. Surtout si les enfants sont encore en bas âge. Même si ce n’est pas chose aisée, suivre les avis de ces psychologues assure une meilleure gestion des conflits frère et sœur au sein de votre famille.