Lorsque nous sommes envahis par des pensées négatives qui défilent perpétuellement dans notre tête, on est victime de rumination mentale. Il s’agit d’un état psychologique engendré par le stress, la peur ou encore un fait qui a suscité un traumatisme chez nous. Par conséquent, nous sommes constamment préoccupés. Afin d’y voir plus clair, abordons avec plus de détails la rumination mentale. Quels sont ses symptômes et comment peut-on faire pour s’en dégager ?
Qu’est-ce que la rumination mentale ?
L’Overthinking ou la rumination mentale peut être textuellement interprétée comme le fait de trop penser. Elle est considérée comme un mal contemporain qui envahit et épuise ses victimes. Selon une chercheuse américaine, il s’agit d’un état qui concerne davantage les personnes de sexe féminin, plutôt que la gent masculine. Ceux ou celles qui présentent cet état sont constamment inondés de pensées négatives indésirables qui résultent d’un stress, d’une peur ou encore d’un évènement traumatisant.
Les symptômes de la rumination mentale
Les overthinkers ou les personnes sujettes à la rumination mentale ont les pensées qui gonflent comme une pâte à laquelle on a ajouté beaucoup de levure. Ces personnes ont tendance à scruter toutes les pistes et passer de très longs moments à réfléchir. En conséquence de ce véritable retricotage d’idées, leur angoisse s’amplifie et il se met en place chez eux un mécanisme d’anxiété qui les pousse à avoir peur de dormir. Il y a tellement d’agitation dans leur tête à cause des mêmes pensées qui tournent en boucle que cela peut les mener à la dépression dans le pire des cas.
Pourquoi certains individus sont plus assujettis à l’overthinking ?
Plusieurs études menées sur le cerveau humain ont permis de déterminer qu’il y a des personnes qui sont plus assujetties à l’overthinking par rapport à d’autres. Moyennant la neuroscience affective, un psychologue américain a réussi à décoder les différentes manières pour le cerveau de prendre en compte les émotions. Il en découle de ces études que la partie droite du cerveau humain au niveau du cortex frontal est plus susceptible d’activer les émotions négatives. C’est cette zone du cerveau qui régule les émotions. C’est là-dedans que ces derniers sont triés et contrôlés.
C’est ainsi que lorsque le cortex préfrontal ne fonctionne pas normalement, les émotions sont mal régulées, ce qui induit à la rumination mentale et à la dépression dans le pire des cas. Par ailleurs, la mémoire et l’apprentissage des situations émotionnelles s’opèrent dans d’autres zones cérébrales telles que l’amygdale et l’hippocampe. Ces zones ne sont pas en très bon état chez les overthinkers ainsi que les personnes dépressives. C’est pour cette raison qu’une hyperactivité de l’amygdale est susceptible d’induire une hypersensibilité à capter une multitude d’informations négatives.
Les solutions pour repousser l’overthinking
Rompre le cercle vicieux des pensées négatives
Sortir des filets de la rumination mentale n’est pas une mince affaire. Déjà, il faut faire preuve d’une totale confiance en soi et de couper le pont avec les pensées négative. C’est ce qui marque le début d’un combat contre l’overthinking. Des études portant sur la dépression ont permis de certifier que pour en venir à bout de la rumination mentale, il est impératif de rompre le cercle vicieux qu’il a mis en place.
Pour ce faire, il y a différentes façons de procéder. Il suffit par exemple de se distraire durant quelques instants, plus précisément 8 minutes, pour rompre ce cercle. À part cela, il y a d’autres moyens comme pratiquer du sport, en particulier ceux qui demandent beaucoup d’attentions comme le badminton, le bowling, ou l’escalade, etc. On peut également pratiquer des activités manuelles.
Certains overthinkers ont tendance à se rabattre sur le grignotage ou la consommation abusive d’alcool. Pourtant, bien que le fait de manger puisse soulager, il faut faire très attention, car l’effet retour indésirable peut être ressenti instantanément. En effet, l’instant d’après, on a tendance à se culpabiliser de ne pas avoir su résister à la tentation de la sucrerie ou de l’alcool. On se demande comment on a pu autant manquer de volonté. Par conséquent, la déprime s’installe.
S’accorder plus de moments de plaisirs et s’inonder de pensées positives
Lorsqu’on est en quête du bonheur et que l’on multiplie les moments de plaisirs, on arrive à surmonter les tristesses avec plus de facilité. Lorsqu’on est heureux, on réfléchit mieux et ce, de manière plus saine. C’est pourquoi les émotions positives concourent à la diminution des effets néfastes du stress à répétition sur notre système physiologique. Une étude menée par des psychologues du Kentucky prouve que vivre des situations en étant inondés d’émotions positives permet de prolonger la durée de vie.
Méditer afin de se reconnecter au présent
L’overthinking fige le sujet dans des faits passés ou des faits à venir qui lui seront négatifs. De ce fait, l’overthinker ne parvient pas à vivre intensément son moment présent. Pour se sortir de cette impasse, on peut avoir recours à la méditation concentrative qui permet de se focaliser sur le moment présent. Il y a aussi la méditation clairvoyante qui incite le sujet à prendre conscience de toutes les pensées, les images, les idées ainsi que les sensations physiques aux moments où ils se produisent.
Ces deux types de méditations s’avèrent être d’excellents moyens pour se défaire du lourd fardeau engendré par la rumination mentale, mais aussi de normaliser certains troubles causés par ce mal-être. C’est le cas des troubles du sommeil. Il faut savoir que plus on accumule des pensées négatives, plus la qualité du sommeil se détériore. C’est pour cette raison qu’il est bénéfique de méditer avant de se coucher. Toutefois, on peut méditer à tout moment lorsque l’on se sent inondé par des fléaux de pensées négatives.
Demander l’aide d’un spécialiste
Enfin, il y a ceux qui parviennent facilement à repousser la rumination mentale. Par contre, il y en a d’autres pour qui c’est un véritable calvaire insurmontable. Dans de pareils cas, il est recommandé de solliciter l’aide d’un thérapeute. Ce dernier est à même de trouver des remèdes à la situation propice à la rumination mentale.