Syndrome post-avortement : définition, conséquences et traitement

La science ne reconnaît pas l’existence du syndrome post-avortement (SPA). Toutefois, le sujet a déjà fait l’objet de nombreuses études et analyses. Le syndrome post-avortement est un abrégé de toutes les conséquences psychiatrique et psychologique de l’avortement. La communauté scientifique, qui n’a pas reconnu l’appellation SPA préfère le nommer syndrome de stress post-traumatique (post traumatic stress disorder ou PTSD). Les spécialistes parlent également de syndrome post-IVG (Interruption Volontaire de Grossesse) ou encore de traumatisme post-IVG. Ce syndrome peut être assimilé à un trouble mental ou émotionnel lié à une interruption volontaire de grossesse. Son étude n’est pas sans intérêt, car le nombre des cas d’avortement ne cesse actuellement d’augmenter. Chaque année, en France, on recense plus de 200 000 avortements. On met à l’écart dans cet article les différents types d’avortements, les conséquences et les séquelles de l’IVG sur la santé physique de la femme concernée. On se concentre sur l’aspect ou sur l’intérêt psychologique de la question.

Les conséquences du syndrome post-avortement

L’interruption volontaire de grossesse peut être un soulagement surtout en cas de grossesse non désirée. Mais elle bouleverse souvent l’état psychologique des femmes qui y ont recours. La plupart se trouvent dans un état de grande détresse psychologique après l’avortement. On rencontre fréquemment des troubles psychologiques liés à la détresse et à la culpabilité. Il s’avère indispensable d’invoquer les conséquences directes de l’avortement sur l’état psychologique des femmes qui l’ont pratiqué.

Ces conséquences, désignées par le terme de PAS (post abortion syndrome), peuvent être analysées en tant que réactions et symptômes. Figurent toujours parmi ces symptômes la détresse psychique, les troubles émotionnels, la perte de confiance en soi, le sentiment de culpabilité, le regret, la tristesse, le doute sur la décision prise ou sur la bonne conduite, le stress, le problème relationnel ou communicationnel, les réactions psychosomatiques. Les études démontrent qu’il y a un rapport entre le syndrome post-avortement et l’état psychologique de la mère bien avant l’IVG. Si la mère est de nature anxieuse ou dépressive, l’anxiété ou la dépression pourrait bien s’aggraver après l’avortement.

Traitement du syndrome post-avortement

Quand la femme souffre après l’avortement, le fait de se faire consulter par les spécialistes constitue un impératif. Les causes de la souffrance seront déterminées à la lumière des informations recueillies sur la femme et son environnement. Ces renseignements peuvent être fournis par la femme elle-même ou par son entourage.

Le rendez-vous avec un professionnel est sans risque. Vous serez sans crainte une fois que vous prenez contact avec un professionnel en santé psychique ou avec un psychologue. Celui-ci va mettre en œuvre son expertise pour vous aider dans cette période psychologique difficile. Il va se charger du suivi et de l’accompagnement.

La limitation des risques de syndrome post-avortement

Il s’avère utile de vérifier tout d’abord s’il y a des antécédents psychiatriques chez la femme avant d’étudier les symptômes du traumatisme après avortement. Si c’est le cas, le mieux serait de faire appel à un psychologue qualifié ou à un professionnel avant de penser à l’avortement pour régler au préalable ce problème. Cela permet de prévenir l’apparition du syndrome post-avortement. Si la femme a déjà eu un traitement, les informations relatives à celui-ci devraient être données au psychologue ou au psychiatre qui prend le relai pour le suivi et la prise en charge. La santé maternelle est prioritaire. Il ne faut surtout pas la prendre à la légère.

La santé psychique et la santé psychosomatique des femmes méritent alors d’être prises en considération, non seulement sur le plan psychologique, mais sur tous les plans. Le soutien de leur entourage surtout durant la période péri-avortement est aussi importante. Pour éviter le syndrome post-avortement, le moyen puissant est d’assurer le bien-être de la femme avant l’interruption volontaire de grossesse (IVG). La vie et la santé après l’avortement dépendent essentiellement de la manière dont la femme prend soin de sa personne pendant la période pré-IVG.

Le recours à des professionnels en cas de syndrome post-avortement

Les professionnels sont en mesure de répondre à votre attente en matière de souci psychologique lié à l’avortement ou aux séquelles psychologiques. Ils vous assureront une prise en charge multidisciplinaire pour qu’aucun aspect du traumatisme ne soit mis de côté.

L’analyse du syndrome intéresse à la fois l’avant, le pendant et l’après avortement. Le nœud du problème avant avortement n’est autre que l’anxiété. Si vous êtes déterminé à opter pour l’avortement, le spécialiste vous préparera psychologiquement pour éviter d’éventuelles complications et pour prévenir le traumatisme ou syndrome post-avortement. Il vous fera passer au bilan pré-IG. Ce préparatif est d’une très grande importance, car il constitue un moyen de prévention. Comme on dit, mieux vaut prévenir que guérir. L’avortement est opéré par des professionnels de santé dans de meilleures conditions.

L’accompagnement et le soutien en cas de syndrome post-avortement

Ce n’est pas facile pour une femme de vivre la période après avortement. Le corps peut souffrir du changement par rapport à l’équilibre organique. Un processus vital interrompu va nécessairement avoir une conséquence sur la santé psychosomatique de la femme. La conscience est alourdie surtout par la pression externe. La femme doit encaisser les paroles blessantes de ses proches ou de son entourage. La stigmatisation du cas d’avortement peut s’ajouter à cela. Le mari ou le père, s’il est présent, devrait être le premier à apporter son soutien quand sa femme souffre de syndrome post-avortement. Il est tenu de partager tout avec sa femme, d’être toujours présent dans les moments difficiles.

Le soutien familial est important pour toute personne qui souffre d’un trouble mental, quelle qu’en soit la cause. On essaie de rendre plus favorable son environnement. Si la femme ne trouve personne à ses côtés pour la soutenir, mieux vaut l’informer de l’existence des centres psychologiques et des différents instituts de soins psychiques ou psychiatriques. Après l’avortement, c’est naturel si la femme est gagnée par la fatigue tant physique que mentale. Les professionnels vont apporter à la femme les soins nécessaires après avortement. Ils ont déjà conçu une planification familiale après avortement pour alléger votre peine et afin que vous puissiez restaurer votre vie après avoir vécu le traumatisme.

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