La plupart des familles se donnent l’occasion de partir en vacances à l’étranger au moins une fois dans l’année. Les villes historiques et les villes côtières constituent les destinations les plus choisies. Mer, plage, parc naturel ou parc aquatique, hôtel de luxe, nature, monument historique, musée, patrimoine culturel et artistique, voilà autant d’attraits que peut avoir un pays de destination. Il se peut que vous ayez déjà visité plusieurs pays. Mais l’idée de repartir, surtout en été, vers l’un de ces pays nostalgiques vous excite, car le voyage vous réussit toujours. Il n’en est pas ainsi pour tout le monde. Certaines personnes, hommes ou femmes, pendant leur séjour à l’étranger, souffrent d’un trouble psychique ou émotionnel. Cela est dû le plus souvent à un désespoir, à une métamorphose du patrimoine touristique ou à une confusion psychique. Ce phénomène s’appelle le « syndrome du voyageur » ou syndrome de Stendhal. La réalité du pays de séjour à laquelle la personne est confrontée est différente des connaissances qu’elle a eues à propos de ce pays. Vous allez voir dans cette fiche les signes de ce syndrome ainsi que les moyens pour l’éviter.
Les facteurs déclencheurs du syndrome du voyageur
De nombreux pays du monde sont hautement connus surtout par leurs sites ou leurs monuments hors du commun dans le domaine du tourisme. Vous connaissez sans doute parmi tant d’autres les 7 merveilles du monde moderne :
- la Grande Muraille de Chine,
- le Cité de Petra, en Jordanie,
- la statue du Christ Rédempteur à Rio de Janeiro,
- le Machu Picchu, situé dans les montagnes des Andes au Pérou,
- le site archéologique de Chichén Itzá au Mexique,
- le Colisée de Rome,
- et le Taj Mahal dans le nord de l’Inde.
La plupart de ces sites et patrimoine culturel n’ont connu que très peu de changement dans leur apparence. Mais certains pays et certaines villes de destination touristique ont fait, avec le temps, l’objet d’une grande modification. Ce grand changement de réalité pourrait avoir une conséquence directe sur le mental du touriste ou du voyageur qui va y passer son séjour.
D’autres sites ne subissent aucun changement, à part l’effet moins prononcé de l’érosion climatique. Mais c’est l’attente de la personne en voyage, basée sur son capital de savoir, qui ne correspond pas à ce qu’il voit en ces sites et à ce qu’il vit réellement durant son séjour. Il se trouve alors en état de choc, il s’agit bien là du syndrome du voyageur.
Il peut arriver également que les conditions de vie dans le pays de destination deviennent plus difficiles qu’auparavant. Les règles hygiéno-diététiques n’y sont pas bien respectées. Une fois que vous débarquez dans le pays, vous serez émerveillé par la vue du décor exotique. C’est la face de la médaille, mais il y a encore le revers comme la morosité des gens, la saleté des villes, l’insécurité presque partout. À cela s’ajoutent également la galère de déplacement, l’effet de chaleur, la cherté des services et bien d’autres encore.
Les signes de ce type de syndrome
Les signes ou les symptômes du syndrome du voyageur peuvent être assimilés aux conséquences de celui-ci. En effet, il n’est pas toujours facile de faire la part entre signes et conséquences. Ces dernières sont synonymes d’effets qui ont souvent un spectre large pouvant toucher le sujet et tout son environnement, tandis que les signes sont étroitement liés au syndrome.
Ainsi, l’anxiété, l’obsession, la mystification, l’hallucination, la décontenance, le vertige, l’agitation et la peur face à une nouvelle culture ou à un monde nouveau, la tachycardie et le malaise constituent des signes du syndrome du voyageur. Certains pays et certaines villes de destination, du fait de leur caractère déclencheur de troubles psychiatriques, deviennent l’appellation même de ce syndrome entre autres le « syndrome de Stendhal ». Avec le témoignage noir sur blanc de la personne qui a ce nom d’être victime de tachycardie ou battement inquiétant de cœur pendant son voyage en Florence, d’où l’autre appellation « syndrome de Florence ». Il y a aussi le « syndrome de Jérusalem » du fait de l’extase d’origine religieuse. Le « syndrome indien » quant à lui, est dû à la dégradation de l’habitat. Il y a aussi le « syndrome de Paris » avec la vie rythmée et surtout l’insécurité dans cette ville. Ce dernier syndrome est appelé aussi « Pari shōkōgun » en raison de nombre élevé de Japonais qui en souffrent.
La solution pour éviter le syndrome du voyageur
Il paraît difficile de contourner le syndrome du voyageur quand vous passez vos vacances à l’étranger. En effet, vous serez sûrement et de manière brusque, dépaysé à la vue de tant de choses aussi nouvelles que pittoresques. La nouveauté ne profite pas toujours à tout le monde. Vous pourrez avoir, une fois à l’étranger, des réactions incontrôlées ou des émotions intenses qui pourraient porter atteinte à votre santé psychosomatique. Vous ne pourrez même pas prévoir ou anticiper certaines réalités du pays ou de la ville de votre destination du fait de la différence socioculturelle.
À part la diarrhée du voyageur, vous pouvez attraper le syndrome du voyageur surtout quand les contraintes se multiplient. Toutefois, vous pouvez en limiter les risques si vous avez des connaissances à jour et plus profondes sur les réalités du pays que vous allez visiter, ou bien si vous anticipez certaines de ces réalités. Se renseigner sur ce mal invisible vous sera alors utile avant de partir en vacances pour pouvoir l’éviter ou pour y faire face avec force en cas d’atteinte.
L’importance des aides et des conseils d’un professionnel au sujet du syndrome du voyageur
Vous ne pensez peut-être pas encore à demander conseil à un psychiatre ou à un psychologue pendant vos préparatifs de vos vacances. Se préparer physiquement est une priorité pour tout voyageur, mais se préparer mentalement en est également une autre. Avant le voyage, même si vous vous sentez en pleine forme, faites-vous consulter par un professionnel de la santé mentale et psychologique. Cela pourrait bien vous être utile, car le syndrome du voyageur peut vous guetter à tout moment.