De nos jours, les violences conjugales à l’égard des femmes persistent malgré les actions de sensibilisation massive sur les libertés et les droits fondamentaux. Les plaintes et les doléances relatives aux maris agressifs auprès des bureaux et organismes publics augmentent en nombre. Le mari se trouve sous l’emprise d’une volonté malsaine d’infliger des coups à sa femme ou de l’agresser psychiquement. La victime ne fait alors que chercher quotidiennement les moyens de prévenir la violence qui se répète. Elle souffre souvent d’un trouble psychique grave consécutif aux coups infligés sur sa personne. Ce trouble de santé mentale est connu sous l’appellation de « syndrome de la femme battue ». Ce terme est dû à la chercheuse Lenore Walker en 1970. Pour celle-ci, il devrait y avoir une explication et une solution à la violence conjugale répétée. La victime essaie souvent, par amour, de prendre son mal en patience, mais elle finit toujours par accuser le coup.
Définition du syndrome de la femme battue
Comme le précise son appellation, le syndrome de la femme battue concerne seulement les femmes. Toutefois, bon nombre d’enfants et de maris subissent au même titre que celles-ci des actes agressifs répétés dans leur chez eux. La femme qui subit une violence conjugale répétée souffre tant physiquement que mentalement. Elle se sent victime d’un amour unilatéral, sinon elle est contrainte à sucer le miel sur la lame du rasoir.
Les conséquences sont presque toujours les mêmes pour l’ensemble des femmes battues par leurs maris. Soit les victimes n’ont d’autre choix que d’endurer le mal par peur que la situation ne s’aggrave en cas de riposte, soit elles se culpabilisent. Elles continuent alors de rester dans cette atmosphère brûlante. La solution extrême pour certaines victimes est de se suicider, ou de tuer leurs maris pour en finir avec les agressions. Le syndrome de la femme battue prend alors place et devient difficile à gérer.
La violence exercée par le mari sur sa femme pourrait résulter essentiellement du stress ou d’un problème psychosocial difficile à résoudre individuellement. Le mari a tendance à se donner à l’alcool ou au tabac pour oublier son souci quotidien. Néanmoins, cette option ne fait qu’augmenter les risques de violences, car le mari qui en abuse se trouve dans un état d’inconscience. Animé par le désir de vengeance, il trouve plaisir à faire souffrir tout le monde. Il n’écoute pas sa femme qui essaie de le remettre sur la bonne voie ni encore moins ses enfants qui souffrent avec leur mère.
L’apport du syndrome de la femme battue dans le milieu juridique
Bien que le diagnostic n’en soit pas encore établi, le syndrome de la femme battue peut servir de base de décision dans le cadre juridique pour expliquer le motif d’éventuels cas d’autodéfense ou de légitime défense. Cette question ne trouve pas encore une assise juridique particulière.
En cas de procès, la juridiction pénale condamne bon nombre de femmes pour le meurtre de leurs conjoints violents. Elles peuvent encourir une peine d’emprisonnement de 5 ou 10 ans. En outre, elle peut s’appuyer sur la jurisprudence et sur la sagesse en cas d’arguments flous ou de vide juridique. Au cours des instances, les juges sont souvent tentés de se laisser guider par leurs émotions ou par leurs sentiments de compassion à l’égard de la victime en dépit de preuves tangibles.
L’inégalité des genres voile le plus souvent le caractère grave des comportements des maris violents. À part les organes administratifs qui luttent contre les violences infligées aux femmes souvent victimes du syndrome de la femme battue, les juridictions appliquent le système pénal et font bénéficier aux victimes de l’aide ou de la protection après étude des cas. Nombreux organismes féministes font des revendications auprès des autorités publiques et législatives pour la défense de leur cause.
Les symptômes de ce syndrome
L’étude des cas et l’écoute des témoignages de plusieurs victimes ont permis d’aboutir à une explication schématique du cycle de la violence conjugale. Au début, on constate un conflit grandissant. La violence physique ou mentale suit l’excès de colère. La situation s’améliore et le couple passe à la phase d’amour. Puis le conflit démarre à nouveau avec ses conséquences indésirables.
Le déni et la culpabilité du côté de la victime figurent parmi les symptômes habituels du syndrome de la femme battue. Le déni consiste à imputer toujours la cause de sa souffrance à d’autres choses comme les accidents ou les chutes. Dans le déni, la femme battue trouve une petite part de soulagement psychologique, mais l’atteinte sur sa personne physique ne prend pas fin. Elle se sert du déni pour cacher aux autres le fait que son mari la fait souffrir, ou qu’elle subit des violences domestiques répétées. La culpabilité s’analyse ici comme une fausse idée que la victime se fait par rapport à l’état agressif de son mari. Elle pense que c’est elle qui est dans le tort. Par conséquent, elle se doit d’endurer tout et d’accepter, bouche cousue, les violences et les dérives comportementales de son mari. Pour conserver l’honneur de sa relation conjugale avec son mari, la victime essaie de ne pas parler de ses problèmes ni à son entourage ni à sa famille.
La solution face au syndrome de la femme battue
Les violences exercées sur les femmes induisent souvent celles-ci en état de dépression grave ou en mauvaise humeur permanente. Des troubles psychiques présentant des symptômes psychotiques peuvent également en résulter, sans parler des blessures aussi bien physiques que psychologiques.
Compte tenu de ces conséquences graves, il importe de lutter contre les violences infligées aux femmes et de trouver une solution en cas de syndrome de la femme battue. Le moyen le plus facile pour la victime est de rendre compte au commissariat ou à la gendarmerie la plus proche. Cependant, la plupart des femmes battues par leurs conjoints violents refusent d’adopter ce moyen. Elles aiment toujours la personne qui partage leur vie malgré les violences. Voir leurs maris roués de coups ou incarcérés leur font mal. Elles se résignent à leurs sorts et espèrent toujours un éventuel changement de comportement de leurs maris. Un autre moyen consiste à aider la victime avec bonté de cœur et à appeler les numéros d’urgence en cas de scène suspecte. L’accompagnement psychologique ou l’aide d’un psychologue de couple peut également être un excellent apport afin de trouver les raisons qui poussent le mari à violenter sa femme.