Avec l’évolution du monde actuel, celui du travail connaît de plus en plus de transformations surtout en matière d’organisation. Certains de ces changements peuvent cependant occasionner des troubles plus ou moins alarmants chez les travailleurs. Parmi eux, la souffrance au travail, un phénomène qui fait aujourd’hui partie des sujets les plus abordés dans les cabinets des psychologues du travail. Ces spécialistes portent particulièrement l’attention sur les facteurs déclencheurs de ce problème psychologique afin d’aider leurs patients à dépasser le malaise et trouver un épanouissement réel dans leur environnement professionnel.
Qu’est-ce que la souffrance au travail ?
La souffrance au travail peut être définie comme un mal-être dans l’environnement professionnel. D’une manière générale, elle représente un véritable danger psychique pour sa victime. On parle a priori de détresse mentale qui peut déteindre à long terme sur la santé physique des plus vulnérables. Mais habituellement, elle prend l’apparence d’une dépression pouvant se convertir plus tard en troubles mentaux graves.
Le salarié qui souffre ne ressent aucun plaisir à travailler et peut même montrer une mélancolie permanente dans son quotidien professionnel. C’est un mal qui met souvent les nerfs à l’épreuve sans qu’on soit véritablement conscient de la réalité. Le travail devient une lourde corvée au lieu d’être un domaine où l’employé peut développer ses capacités et apporter une contribution positive. La vie au travail devient à ce niveau une source de stress et d’angoisse qui altèrent non seulement le bien-être mental de la personne, mais aussi sa performance.
La souffrance au travail se définit par certains comme un épuisement professionnel qui rend insoutenable l’entourage professionnel. Les risques psychosociaux liés à cette pathologie font état de situations où règnent le stress, l’anxiété et même certaines violences psychologiques.
Les facteurs à l’origine de la souffrance au travail
Le stress en milieu professionnel est généralement généré par des éléments internes à l’entreprise comme l’organisation ou la gestion elle-même. Toutefois, il peut aussi émaner d’une contrainte personnelle subie par le travailleur lorsque celui-ci a choisi son poste juste par nécessité. Mais c’est un cas isolé.
La pression liée au travail
Le stress est inévitable lorsque les objectifs de rendement priment sur les relations interpersonnelles au sein d’une société. C’est l’une des causes de la souffrance au travail les plus constatées. Les tensions naissent quand les exigences de la fonction sont trop élevées aux yeux de l’employé. La plupart des salariés qui ont cette impression se manifestent très rarement auprès de leur hiérarchie et se ne se confient pas au médecin du travail ou au psychologue du travail en ligne ou en cabinet.
La défaillance de l’organisation
Les conditions de travail sont également des paramètres déterminants de l’état d’esprit d’un employé. Les travaux de nuit, les tâches éprouvantes ou encore les nuisances sonores dans les lieux de travail peuvent logiquement nuire au bien-être et à la santé mentale de l’employé. C’est la même chose pour le manque d’espace et d’outils de travail. Comment s’attendre à ce qu’un collaborateur soit productif lorsque les moyens nécessaires ne sont pas mis à sa disposition ?
Un revenu qui ne reflète pas ce que l’on fait et qui démotive
Lorsqu’un employé estime qu’il n’est pas récompensé proportionnellement aux efforts qu’il fournit, cela devient une source de frustration. Il ne s’agit pas uniquement ici de rémunération, mais aussi de reconnaissance et de valorisation. L’impression d’être sous-exploité est très néfaste pour l’équilibre psychologique d’une personne qui s’investit à fond dans son travail.
Le manque de cohésion
La culture d’entreprise au sein d’une organisation est censée encourager la communication et le partage entre collègues. Ce n’est pourtant pas toujours le cas. L’imposition d’objectifs personnels peut très vite corrompre le sentiment d’appartenance des employés et occasionner des compétitions nocives pour certaines personnes.
Le harcèlement
L’ambiance de travail peut finir en un règlement de compte perpétuel entre un patron trop exigeant et un collègue maladivement jaloux. S’il ne s’agit pas d’un chef hiérarchique qui ne témoigne d’aucune reconnaissance, il peut être question d’un collaborateur qui passe son temps à dénigrer et à saboter le travail d’autrui par envie. Cela peut s’avérer psychologiquement éprouvant au bout d’un certain temps.
Une mauvaise orientation professionnelle
Certes, la souffrance au travail est due à un milieu professionnel nuisible, mais l’employé peut lui-même être à l’origine de son désarroi. C’est ce qui arrive surtout aux personnes contraintes d’accepter un emploi seulement par besoin. Peu importent les efforts qui seront fournis, si la passion et l’amour pour le travail et le poste occupé sont absents, les journées au bureau seront remplies de frustration.
Comment se manifeste la souffrance au travail ?
Le stress lié au travail touche actuellement la quasi-totalité des secteurs d’activité en raison des mutations de l’univers professionnel. Selon la personne qui en souffre, les risques psychosociaux se présentent sous différents symptômes.
Le désinvestissement
On reconnaît une personne souffrante au travail par le peu d’intérêt qu’il témoigne envers son objectif professionnel. Son manque de motivation entraîne une baisse de son implication et de son engagement. Un employé qui n’apprécie pas son travail devient systématiquement improductif puisqu’il aura tendance à minimiser ses efforts. Le plus mécontent peut même aller jusqu’à boycotter un projet pour exprimer son insatisfaction.
Une susceptibilité démesurée
Dans le milieu du travail, le stress peut parfois stimuler le salarié en lui donnant l’envie de se dépasser. Mais malheureusement, il peut également causer des dégâts sur la santé mentale de ce dernier comme l’irritabilité, la nervosité ou encore l’anxiété permanente. Ces troubles peuvent nuire à l’estime personnelle de leur victime et détruire leur vie professionnelle, personnelle et même sociale. Être tout le temps à fleur de peau et être animé par la peur constante d’aller au travail sont particulièrement néfastes pour l’ambiance générale.
Des changements de comportements
Si au début, tout le monde a tendance à adopter la bonne attitude dans son travail, un salarié qui souffre ne pourra pas maintenir cette image indéfiniment. Les troubles de la concentration sont les signes les plus fréquents de stress lié au travail : difficulté à mémoriser des directives, difficulté à se concentrer pendant les réunions importantes, etc. Vient ensuite l’envie répétée de ne pas aller au bureau le matin. C’est l’indice le plus évident que la personne ne se sent pas à l’aise à son travail.
Les troubles psychosomatiques
Ces dernières années ont été marquées par une hausse des plaintes somatiques à cause des malaises professionnels signaler par de nombreux salariés, mais le résultat des consultations chez un psy en ligne ou en cabinet. On entend très souvent parler de troubles du sommeil, de fatigue injustifiée, de palpitations, d’hypertension, de troubles de la digestion, de douleurs lombaires et autres. Ces signaux arrivent à un stade déjà très avancé de la souffrance et méritent une attention particulière une fois constatée. L’intervention d’un psychologue du travail sera importante dans ce cas. Et pour permettre au salarié de se confier pleinement, les solutions de consultation en ligne sont recommandées.
Le burnout ou l’épuisement professionnel
À son summum, la souffrance au travail se manifeste par ce qu’on appelle communément le « syndrome d’épuisement professionnel ». Cet état de santé combine à la foi la grande fatigue, le désinvestissement professionnel et le sentiment d’incompétence. Il est défini comme le fruit d’un stress chronique dû à des conflits continus au travail, à des horaires exagérés, à une surcharge de tâches, etc. Les employés les plus enclins à en souffrir sont ceux qui sont très dépendants émotionnellement à leur travail. Lorsque leur capacité d’adaptation aux exigences atteint sa limite, ils voient leur estime de soi décliner petit à petit.
Les conséquences de la souffrance au travail
Pour les salariés, la différenciation n’est pas très évidente entre les symptômes et les conséquences des risques psychosociaux. Ils diffèrent par leur apparition dans le temps. On parle surtout de conséquences pour l’entreprise puisqu’elle aussi peut subir des préjudices.
Les conséquences pour les salariés
Le stress quotidien enduré par un employé peut provoquer des dommages irréversibles sur le long terme. Un salarié qui souffre au travail peut non seulement ressentir le désamour du travail, mais surtout être victime de dépression nerveuse grave à l’image d’un stress post-traumatique. Les désordres psychologiques peuvent même conduire une personne à s’adonner à des violences physiques envers tout individu en relation avec elle : collaborateurs, conjoint, enfants et autres.
Et si le mal-être n’est pas soigné à temps, il peut provoquer une tristesse profonde pouvant déclencher une tendance suicidaire chez la personne atteinte de souffrance au travail.
Les conséquences pour l’employeur
La souffrance au travail est un mal qui frappe non seulement le salarié, mais qui peut également laisser des séquelles importantes pour une entreprise. Ces effets néfastes varient d’une ambiance de travail morose à une diminution de la productivité en passant par un bouleversement organisationnel. Le mauvais stress peut être très contagieux surtout dans un milieu où tout le monde est interdépendant.
L’existence de tensions permanentes au sein d’une organisation est néfaste pour l’épanouissement et la productivité de l’ensemble du personnel tandis que les coûts liés à l’absentéisme et aux arrêts de travail répétitif peuvent peser beaucoup dans la productivité. Sans oublier les aménagements organisationnels à faire lorsqu’un employé manque souvent à l’appel.
Comment traiter la souffrance au travail ?
La souffrance et le travail ne vont pas de pair si on cherche à être productif dans son milieu professionnel. C’est valable du côté du salarié comme de l’entreprise. Le pire peut être évité par des mesures qui relèvent de la responsabilité de chacune des deux parties.
Les rôles de l’employeur
L’employeur est le premier responsable de ce qui se passe au sein de son entreprise. Il est le garant de la santé mentale de ses employés et doit constamment faire attention aux signes avant-coureurs comme la baisse de performance ou les arrêts maladie fréquents. Il doit s’assurer qu’aucun trouble ne s’installe dans son organisation et agir en étroite collaboration avec un médecin ou un psychologue du travail pour lutter contre la souffrance au travail. Ce professionnel doit être intégré dans la vie sociale de l’entreprise pour servir de médiateur entre le salarié et la direction. Il peut intervenir en consultant et en s’entretenant en face à face avec l’employé. Mais l’employeur peut également engager un psy en ligne pour des consultations à distance selon les besoins. Cela permet de réaliser des entretiens individuels ou en groupe avec les employés de l’entreprise.
Une fois le dialogue établi, le psychologue du travail en ligne doit informer l’entreprise sur l’existence d’une quelconque détresse et en identifier les causes. Il est aussi en mesure de rediriger le travailleur vers des spécialistes qui assigneront un traitement ou une thérapie adaptée à son cas. Ces professionnels offriront l’écoute et l’attention nécessaires à l’employé pour se débarrasser de sa frustration au travail. Selon la gravité des symptômes du mal-être, la personne souffrante pourra être amenée à consulter un psychiatre pour l’accompagner dans sa guérison et traiter les cas de dépressions les plus sévères.
Les mesures à prendre par le salarié qui souffre au travail
Dans la majorité des cas, l’employé victime de souffrance au travail n’en est même pas conscient. Du moins, pas jusqu’à ce qu’une grande fatigue mentale et physique se fasse ressentir. Au début, on observe juste un stress et un trouble anxieux qui semblent banals. Quelques impératifs sont incontournables pour celui ou celle qui souhaite sortir de la détresse de son quotidien professionnel.
Écouter son corps est le premier réflexe à avoir pour s’assurer qu’on se sente bien dans sa peau. Aucun signe de fatigue, aucune douleur et aucune insomnie ne doit être pris à la légère. Ils sont souvent l’expression d’un stress que l’on n’arrive pas à gérer. Dans le même registre, l’incapacité à s’arrêter de réfléchir est un autre appel de détresse qu’il faut apprendre à bien repérer. Cette étape de repérage peut être réalisée avec l’aide d’un psychologue en ligne qui apprendra la personne souffrante à comprendre son corps.
Un environnement tendu est souvent le fruit d’une lacune de communication entre collègues. En cas de détresse, il faut apprendre à exprimer ses ressentis. C’est la seule manière de se décharger du poids de la frustration et d’éviter d’exploser quand la situation devient insoutenable. Si la pression paraît un peu lourde, il ne faut pas hésiter à faire appel au soutien du psychologue en face à face, par téléphone ou par mail. Il peut aussi faire appel à un coach afin qu’il puisse s’initier pas à pas dans l’affirmation de soi. La consultation en ligne a d’ailleurs été conçue pour faciliter les échanges et permet d’apprendre à communiquer librement.
Dans certains cas, la souffrance au travail naît des relations professionnelles toxiques. La souffrance d’un employé peut venir des humiliations, des critiques incessantes et des agressions perpétrées par les collègues ou des supérieurs hiérarchiques. Face à un tel environnement, il a le choix entre se protéger en apprenant à contourner les manipulations ou fuir la personne toxique. Cette dernière option est assez radicale, mais pourrait parfois être bénéfique pour atténuer les sensations de souffrances. Il s’agit d’une manière générale de prendre un recul sur ses émotions afin d’évaluer de façon lucide la situation et d’agir en conséquence.
Mais très souvent, être victime de souffrance au travail peut laisser des séquelles importantes comme la honte et le manque de confiance en soi. Se reconstruire peut alors prendre du temps. Si certains arrivent à se retrouver tous seuls, d’autres cas plus graves réclament l’intervention d’un professionnel de la psychologie du travail. Ce type de services est entièrement accessible en ligne aujourd’hui pour aider l’employé à se confier et à résoudre son mal-être.