Lorsque vous réalisez quelque chose, vous avez l’habitude d’entendre les gens vous dire « C’est parfait ». « Au top ». « Sans le moindre défaut ». Vous appréciez qu’on vous complimente ainsi et vous ambitionnez de faire encore mieux la prochaine fois. Il n’y a rien de mal en soi à vouloir sans cesse s’améliorer. Vous serez amené à vous confronter à des obstacles de plus en plus difficiles à surmonter. Mais, peut-on réellement arriver à la perfection ? Est-ce un idéal que vous devez atteindre ? Selon les psychologues, le perfectionnisme excessif est associé à divers troubles mentaux. S’il en est ainsi, comment reconnaitre une personne perfectionniste ? Voici différents signes qui vous permettent de savoir si vous en êtes une.
Vouloir être parfait en toutes choses
Le perfectionniste veut absolument briller dans tout ce qu’il fait. C’est normal que souhaitez être parfait dans votre travail. De là à vouloir l’être dans toutes les tâches que vous accomplissez, c’est différent. Par exemple, si vous n’êtes pas un cuisinier professionnel, vous ne devriez pas trop vous en vouloir si vous avez raté la préparation d’un plat ou que celui-ci ne ressemble pas exactement à la description de la recette. Si vous vous en voulez à chaque fois que vous passez à côté de la perfection, cela signifie que vous êtes trop perfectionniste. Faites attention, car dans ces conditions, votre perfectionnisme vous empêche d’avoir une qualité de vie convenable.
« Soit je suis le meilleur, soit je ne suis rien »
Le perfectionniste a parfois tendance à penser de cette manière. Il considère que le fait de se retrouver à la seconde place est un échec. Sachez que si vous raisonnez ainsi, vous aurez de grandes difficultés à atteindre le vrai succès. Celui-ci ne se limite pas au fait de toujours obtenir la première place. Vous pouvez très bien exceller dans votre domaine et réussir dans tout ce que vous entreprenez sans forcément atteindre l’apogée ou être incontestablement le meilleur.
Un besoin systématique d’approbation
Le perfectionniste recherche l’approbation des autres dans tout ce qu’il fait. Dans sa tête, il se dit que ces derniers sont les plus à même de le juger sur ses réalisations. Si vous vous focalisez trop sur l’avis des autres plutôt que sur les efforts importants que vous déployez, cela signifie que votre perfectionnisme bouleverse totalement votre capacité à définir vos vraies priorités.
Percevoir les remarques comme une forme d’agression
Le perfectionniste a souvent tendance à confondre les commentaires cruels avec ceux qui sont constructifs. Il est vrai que les deux peuvent être difficiles à encaisser et sont susceptibles de nous mettre en colère. La différence entre les deux réside dans le fait que les critiques constructives permettent de s’améliorer si l’on en tient compte de la bonne manière alors que les remarques cruelles dénigrent. Lorsque la confusion s’installe, le perfectionniste peut considérer une bonne remarque comme une forme d’agression. Il se met sur la défensive et réplique en attaquant celle-ci. Si vous réagissez ainsi chaque fois que les gens vous font des remarques qui vous sont difficiles à encaisser, vous aurez énormément de difficulté à réussir un examen de performance ou d’entretien annuel sans entrer en conflit avec ceux qui se tiennent devant vous.
Ne pas pouvoir s’empêcher de critiquer sévèrement les autres
Parfois, le perfectionniste croit qu’il est au sommet, que personne ne peut le surpasser dans tous les domaines et qu’il est inégalable. Cette position qu’il occupe dans sa tête le pousse la plupart du temps à critiquer les autres, parfois de manière très sévère. Il est vrai que tout le monde peut de temps en temps émettre des critiques plus ou moins sévères. Cependant, le faire constamment peut détruire les relations qu’on a avec les autres et engendrer une très mauvaise réputation dans le domaine professionnel.
Une grande tendance à la procrastination
La recherche du parfait en tout point amène souvent le perfectionniste à la procrastination. Ceci est entre autres dû à une peur de l’échec. En adoptant un comportement d’évitement, il pense pouvoir disposer de plus de temps ou de moyen pour parvenir à atteindre ses objectifs de perfection. Par conséquent, le perfectionniste peut accuser un retard qui peut lui couter des pénalités et qui ne ferait que le stresser davantage. Pourtant, il n’avait qu’à refuser la tâche afin de prévenir tout risque d’échec.
Tendance à se culpabiliser
En général, un perfectionniste ne tolère aucune erreur. Il perçoit celle-ci comme un échec difficile à surmonter. Vous pouvez penser de cette manière si vous vous dites que vous devez tout le temps être au top dans toutes les circonstances. Dès que les choses ne se passent pas exactement comme vous le souhaitez, vous interprétez cela comme un échec. Si cela se produit fréquemment, vous avez une désagréable impression d’échouer, ce qui peut vous amener à vous culpabiliser. Si vous avez la sensation de toujours laisser tomber les autres et même votre propre personne, cela signifie que vous vivez mal votre perfectionnisme.
Qu’est-ce qui caractérise le perfectionniste ?
Le perfectionniste à une dépendance démesurée dans l’évaluation de soi. Il met en place son propre standard dans au moins un des domaines qui l’intéresse. Puis, il le poursuit en déployant tous ses efforts, même si cela risque d’engendrer des conséquences négatives. En effet, le perfectionnisme peut parfois être associé à l’anxiété, à la dépression et aux troubles alimentaires.
Par ailleurs, le perfectionniste a souvent tendance à mettre la barre très haute et il veut constamment se surpasser. Il s’autoévalue de manière très sévère et sans aucune flexibilité. Il doute de ses compétences et ses qualités, et il cherche tout le temps à plaire aux autres. Ses mots d’ordre sont la précision, l’organisation, la maitrise. Les mots qu’il hait le plus sont l’erreur, l’échec et la critique.
En outre, le perfectionnisme peut être orienté vers soi-même, ce qui pousse le perfectionniste à mettre constamment ses standards auto-imposés à l’épreuve. Il peut également être orienté vers les autres. Dans ce cas, l’individu impose aux autres des normes qui n’ont rien à voir avec la réalité. Puis, il les évalue de manière très sévère.