La morphopsychologie a pour objet l’étude de la psychologie d’un individu en se basant sur l’analyse de son visage. Ceux qui la pratiquent cherchent à établir l’histoire de l’individu, ou mettre en évidence les traits de caractère ainsi que les différents troubles qui le perturbent. Cependant, jusqu’à présent, il n’y a pas encore eu d’études scientifiques qui permettent de certifier ou de réfuter les nombreuses théories sur lesquelles repose cette discipline. Pour y voir plus clair, voyons en détail la définition, le principe et l’application de la morphopsychologie.
Définition de la morphopsychologie
La morphopsychologie est une discipline qui étudie la psychologie d’une personne moyennant l’analyse de son visage : ses traits, sa forme et ses caractéristiques. Le morphopsychologue pense que l’analyse de la forme des différentes parties du visage telles que le crâne, les yeux, le nez, ou encore les lèvres fournit une multitude d’informations. Toutefois, il ne s’agit pas ici d’analyser les mimiques, ces gestes expressifs du visage, mais plutôt un visage au repos.
Lorsque nous nous rendons chez un morphopsychologue, il nous reçoit et commence à analyser notre visage. À l’issue de cette opération, il déduit certains traits de notre personnalité et peut dénicher les origines des différents troubles qui peuvent nous entraver. Il peut également nous aider en nous écoutant et en nous aidant à avoir une meilleure connaissance de nous-mêmes. En résumé, étudier le visage d’une personne permet de mieux cerner sa personnalité à travers la morphopsychologie.
Par ailleurs, il est bon de savoir que tout le monde peut aspirer à devenir morphopsychologue. Sur tout le territoire français, il n’y a pas encore de formation en morphopsychologie reconnue par l’État. C’est généralement moyennant le bouche-à-oreille, les réseaux sociaux, ou les sites web que le contact entre le morphopsychologue et ses clients s’établit. Toutefois, il existe une société française de morphopsychologie. Elle dispense une formation d’une durée de 17 à 20 jours. Le coût de la formation est de 1 250 euros.
Principe et application de la morphopsychologie
La morphopsychologie s’intéresse à la zone au niveau du cadre craniofacial, plus précisément le bâti osseux et musculaire que l’on appelle grand visage. Lorsque ce cadre est large, cela démontre un signe de résistance, et lorsqu’il est étroit, c’est un signe de fragilité. Les observations portent également sur les zones réceptrices comme les yeux, le nez ou encore la bouche. Lorsqu’un cadre étroit contient de grands récepteurs, cela signifie que l’individu recueille plus d’informations qu’il n’est en mesure de traiter, ce qui traduit une fatigabilité. Au contraire, lorsqu’un cadre large contient des petits récepteurs, cela signifie que la personnalité de l’individu est quelque peu concentrée.
D’autre part, le morphopsychologue subdivise le visage en trois étages différents. Le front et les yeux appartiennent à l’étage supérieur. C’est au niveau de cet étage qu’il peut évaluer notre manière de comprendre le monde sur le plan relationnel. Les pommettes et le nez quant à eux appartiennent à l’étage médian qui exprime la manière dont nous percevons intuitivement le monde. Tout en bas, il y a l’étage inférieur qui comprend la mâchoire et la bouche. Cet étage indique la manière dont nous appréhendons le monde sur le plan pratique. Le morphopsychologue se charge d’analyser l’équilibre entre ces étages.
L’analyse de l’étage dominant lui permet de lire les grandes lignes du comportement. Quant à l’étage le moins important, elle évoque le chemin d’évolution de l’individu. Pour ce qui est du côté gauche et droit du visage, ils traduisent notre évolution, notre dualité intérieure, ainsi que notre recherche d’équilibre.
À partir de quel âge le visage est-il lisible ?
Le morphopsychologue peut analyser le visage d’un nouveau-né tout comme il peut lire celui d’une personne très âgée en fin de vie. Le visage évolue constamment quand bien même divers éléments à l’instar du bâti osseux demeurent inchangés. À partir de sa naissance jusqu’à ses deux ans, il se produit une série de transformation physique et mentale chez le bébé. Il absorbe de manière passive tout ce que son environnement immédiat lui apporte. On peut alors observer chez une personne un visage dilaté avec peu de tonicité. Ces yeux affleurent et sa bouche est entrouverte.
Lorsqu’elle a atteint neuf mois, elle entame ce qu’on appelle « étape de la peur de l’étranger ». C’est une étape durant laquelle ses dentitions se développent. Le nouveau-né commence à marcher et à s’exprimer plus clairement. En plus de son nez qui s’affine, on observe plus de tonicité sur son visage et plus de fermeté de sa mâchoire et de sa bouche.
Lorsqu’il a atteint l’âge de trois ans, l’enfant approche progressivement de l’âge de raison. Alors, ses yeux ainsi que son nez et sa bouche reculent et son visage devient plus expressif.
Tout le monde passe par ces différentes étapes de l’évolution. Toutefois, chacun évolue à sa manière selon le tempérament qui domine chez lui selon la morphopsychologie.
Les avantages et limites de la morphopsychologie
Lorsque le morphopsychologue analyse notre visage, il peut, avec ce qu’il parvient à lire dessus, nous orienter sur le plan professionnel. L’analyse du visage peut également nous apporter plus de lumière sur l’instruction de nos enfants.
Dès lors que le spécialiste en morphopsychologie est parvenu à définir la manière dont fonctionnent les parents et leurs enfants, l’établissement d’une bonne communication entre eux est plus facile. C’est aussi valable pour les couples qui ont des problèmes dans leur relation. Lorsqu’on a défini ce qui motive le partenaire, l’adoption d’un langage commun est possible.
Par ailleurs, la morphopsychologie permet d’avoir une meilleure connaissance de soi et de mieux comprendre la manière dont nous sommes perçus par autrui. Elle permet également une meilleure compréhension des autres et la manière dont ils pensent.
Cependant, un morphopsychologue de renom martèle que la morphopsychologie ne doit en aucune manière servir dans les sélections professionnelles.
Est-ce qu’on peut se fier à la morphopsychologie qui, il faut le dire, est une discipline dans laquelle il n’y a pas encore eu d’études statistiques scientifiques ? Selon un praticien, il s’agit d’une science clinique basée sur une multitude d’observations permettant d’établir des hypothèses et non des lois. C’est à partir de ces hypothèses qu’on peut interpréter et comprendre certains comportements. Toutefois, les explications ne sont ni exhaustives ni définitives.