La perte d’un être cher est une étape particulièrement difficile à surmonter. En effet, beaucoup de sentiments, et même parfois contradictoires, peuvent se bousculer pendant cette période. Pourtant, c’est une épreuve inévitable, vu qu’elle fait partie du cycle de la vie. Faire son deuil, c’est passer par plusieurs caps, traverser de nombreuses tempêtes intérieures. C’est un combat entre l’émotion et la réalité. Pour vivre sainement son deuil, il est important de surmonter toute la confusion qui règne en vous, et combattre tout le mal-être et les sentiments négatifs.
Le deuil : qu’est-ce que c’est ?
Le deuil peut être perçu sous certaines manières. Tantôt, elle est la douleur que l’on ressent suite à la perte d’un être cher. Tantôt, elle est la période qu’il faut pour se remettre de cette douleur.
Au XXème siècle, un psychanalyste introduit un nouveau principe du deuil. Selon lui, ce n’est pas seulement la perte d’une personne que nous portions dans nos cœurs, cela peut être un animal, un objet, ou même d’une valeur ou d’un idéal précis. Il associe le deuil à toute disparition pouvant provoquer un chamboulement ou un bouleversement considérable dans la vie de la personne concernée.
Il est important de noter que le deuil est comme tous les autres sentiments blessants, ou comme toutes les douleurs. Il peut toujours refaire surface d’un moment à l’autre. Cela peut arriver quand vous vaguez dans vos pensées, quand vous parlez de la personne, du moment, de l’animal ou de la chose, ou par la date à laquelle l’évènement s’est produit.
Comment vivre son deuil ?
Il est essentiel de bien préciser que chacun a sa manière de faire son deuil. Chacun choisit la manière qui lui semble la plus légère et la plus facile pour lui, et ses pensées. Il se peut qu’une personne passe par cinq étapes pour surmonter son deuil, tandis qu’une autre arrive à la vivre assez sereinement, en ne passant que par deux de ces étapes. Il faut aussi savoir qu’il n’y a ni de bonne, ni de mauvaise manière de vivre son deuil.
Il faut comprendre que ce que l’on vit au moment est tout à fait normal. Pleurer, crier, ou avoir un excès de sentiments contradictoires est tout ce qu’il y a de plus ordinaire durant cette période de deuil. Vous n’êtes pas seul dans cette spirale. Vos proches, et ceux de la personne décédée passent surement par la même épreuve que vous. N’ayez pas honte de votre tristesse, libérez-vous de vos sentiments négatifs. Exprimez-vous si le besoin vous en vient. Dans ces moments, laisser libre cours à ses émotions ne peut être que bénéfique pour vous et votre équilibre psychologique.
Étape 1 : le choc émotionnel
C’est le sentiment que vous avez au moment où l’on vous annonce la mauvaise nouvelle. En ce moment, il commence à naître en nous un sentiment de perplexité et de sidération qu’on n’arrive pas souvent à contenir. Certains arrivent à gérer, tant bien que mal la mauvaise nouvelle. Mais pour d’autres, cette épreuve est insoutenable. Par moments, pour nous protéger nous-même, nous essayons de nous anesthésier par des illusions, comme quoi, la nouvelle ne peut être vraie, même si elle l’est parfaitement.
Pour d’autres, cette étape s’accompagne parfois de déni ou refus de la réalité. C’est une étape incontournable pour faire son deuil. Pourtant, le fait de nier l’évidence ne fera que remuer en vous la douleur. Se dire que la personne que vous avez perdue reviendra, et que tout cela ne peut être qu’un mauvais rêve revient à vous faire espérer l’impossible. Ce qui fera que lorsque la réalité viendra vous frapper, le choc sera deux fois plus fort et plus lourd que lorsque vous l’acceptez sur le coup.
Étape 2 : la colère et la fuite
Vous serez amené à être en colère contre vous-même, et à fuir vos sentiments à un moment. Il est probable que vous allez vous culpabiliser. À cette étape, on s’accroche à ce qui reste de la personne disparue : ses photos, ses vêtements, ou ses objets préférés. On tente à tout prix de préserver le lien qui nous unisse à la personne disparue. Pendant cette phase, tout ce qu’on fait, on le fait en pensant à la personne, ce qui fait qu’on lui dédie tous nos efforts. Il est possible qu’on soit assailli par un sentiment de révolte à ce moment-là.
Étape 3 : la tristesse
Si vous n’avez pas encore tout à fait admis ou accepté la douloureuse vérité, c’est à ce moment de votre deuil que vous allez prendre conscience de l’inéluctable. C’est à un tel moment qu’on se rend compte que faire son deuil est vraiment dévastateur.
À cette étape, on se rend compte que l’absence est bien réelle. Parfois, cette phase ne survient que des mois après la disparition de l’être aimé. Cela donne l’impression que tout est dépeuplé. Surmonter cette phase n’est pourtant pas impossible. Il est important de s’exprimer et de partager sa souffrance avec ceux qui ont probablement vécu la même épreuve que vous.
Étape 4 : se reconstruire
Il n’y a pas de norme ou de durée précise pour arriver jusqu’à ce stade, car faire son deuil doit être progressif. . Cette phase est assimilable à une guérison. Petit à petit, vous allez vous remettre, et vous réconcilier avec vous-même. Vos crises de colère et votre culpabilité vont s’atténuer. Votre vie ainsi que votre quotidien commenceront à se restructurer très progressivement. À la fin de votre processus de deuil, vous seriez une nouvelle personne, largement plus forte que celle que vous étiez avant tout cela.
Étape 5 : l’acceptation
C’est la phase ultime pour faire son deuil. L’acceptation est la clé de toutes les cures et de tous les processus de guérison. La période de l’acceptation est le moment où vous faites la paix avec vous-même. Vous allez accepter que ce qui vous entoure puisse changer. C’est ici qu’on s’autorise à être heureux, et à avoir à nouveau des projets. C’est le moment de se fixer des objectifs. Le meilleur moyen d’arriver rapidement jusqu’à cette phase est d’oser en parler. Il est important que vous puissiez partager ce qui semble peser lourd sur vos pensées.