Chagrin d’amour : comment le surmonter ?

Vous venez de vivre une rupture amoureuse qui vous a causé un chagrin d’amour énorme. Ainsi, vous cherchez la manière la plus convenable de surmonter cette épreuve avec les ressources dont vous disposez. Lisez cet article jusqu’à la fin, car nous vous donnons des explications et des recommandations allant dans ce sens.

Le chagrin d’amour, un mal nécessaire ?

Ceux qui l’ont déjà vécu savent à quel point le chagrin d’amour est douloureux à vivre. Il nous abandonne à notre sort dans un monde en ruine avec tout un tas de décombres provenant de notre histoire passée. Pourtant, si nous regardons au-delà de cette image sordide, nous pourrons réaliser l’avantage de cette situation. En effet, le chagrin d’amour nous permet de renaître.

Certes, c’est douloureux, et cela va plus loin que notre amour perdu, car nous ne perdons pas seulement une âme sœur, mais une moitié de nous-mêmes. À ce sujet, un psychanalyste de renom a dit qu’il est difficile pour l’humain de se définir par lui-même. C’est en étant engagé dans une relation amoureuse qu’il se sent complet. Il a l’impression que c’est ce qui lui permet de combler un vide que seule son autre moitié peut remplir. En d’autres termes, c’est ce qui donne un sens à son existence. Il croit que c’est le fait d’être aimé par l’autre personne qui comble ses manques. Pourtant, il ne s’agit que d’une illusion.

De la plénitude au vide

Après la rupture, nous réalisons à quel point notre existence est incomplète. Le silence qui envahit la maison s’ajoute à la désolation et le vide que nous ressentons intérieurement. Ce sont des moments difficiles qui nous donnent l’image d’un basculement de la plénitude vers le néant. C’est d’autant plus vrai lorsque la compagnie de l’autre nous permettait de nous afficher en tant que personne forte et nous mettait en valeur.

Angoissé d’être abandonné

À l’instar de la naissance ou du sevrage de l’allaitement, la rupture amoureuse réveille en nous une certaine angoisse d’enfant. Nous nous posons alors une question cruciale : « Est-ce que je ne suis pas aimable ? » Les femmes qui ont déjà vécu deux ruptures ressentiraient plus cette angoisse qui fait partie du chagrin d’amour.

Une théorie de Freud parle du fait qu’une petite fille réclame de manière inconsciente un phallus à sa mère. Elle veut également que cette dernière lui donne son amour exclusif et lui fasse un enfant. N’ayant rien obtenu de sa mère, la petite fille contrariée décide de le demander à son père. Là encore, c’est la déception lorsqu’elle réalise que son père est amoureux de sa mère et qu’ils font des bébés ensemble. Chez les garçons, c’est tout autre, car ils sont dotés dès la naissance d’un phallus. De ce fait, ils ne renoncent qu’une seule fois à leur désir : celui d’être avec leur mère, car leur père représente un rival.

De la même manière que nous ressentons de la vulnérabilité, de la passivité ou de l’impuissance après avoir renoncé à nos désirs d’enfant, nous ressentons les mêmes choses lorsque nous renonçons à notre amour déchu. C’est l’angoisse de l’abandon.

Reconnaître son chagrin

Dans l’urgence, ce que nous devons faire face à un chagrin d’amour c’est affronter la perte quand bien même elle est douloureuse. Aussi, pensons à surmonter la peur du néant, essuyons petit à petit la déception et soignons nos plaies narcissiques.

Donnons-nous l’opportunité de nous retrouver, apprendre, grandir, et se redéfinir progressivement. Pour y parvenir, il faut que nous reconnaissions le chagrin. À la différence du terme « rupture » qui évoque quelque chose de banal de nos jours, en parlant de chagrin d’amour, nous admettons la douleur, nous prenons notre place de sujet et, par conséquent, nous prenons nos responsabilités.

Ce n’est pas une seule personne qui a construit un couple, mais deux. Il faut également être deux pour décider d’une séparation. Dans cette situation, il ne faut pas avoir un raisonnement selon lequel le méchant quitte le gentil. Il faut plutôt raisonner de la manière suivante : le couple a suivi une voie sans issue et est arrivé à un cul-de-sac. Il n’est plus possible d’avancer. Alors, l’un des deux a cessé de s’investir dans la relation. Il peut alors quitter l’autre sans laisser trop de dégâts.

Déterminer les causes de la séparation

La solitude de l’après-rupture est pesante. Dans ces moments, nous haïssons l’autre, car nous avons tendance à le désigner comme étant l’unique coupable. Toutefois, avec le temps, cette haine pour l’autre se dissipe progressivement. Il convient alors de tirer au clair les véritables raisons de la séparation et la nature de notre implication dans la situation.

Il convient alors de se poser les questions suivantes: quels étaient nos projets de couple et quels sont les engagements que nous avions pris ? Est-ce que les accords que nous avons conclus sur la fidélité et l’indépendance de chacun ont été mis à jour ? Qui est-ce qui détenait le pouvoir et qui prenait les décisions les plus importantes ? Etc. Lorsque nous parvenons à répondre honnêtement à ces questions, nous pourrons éviter qu’à l’avenir, les mêmes erreurs à l’origine de la séparation et du chagrin d’amour ne se reproduisent.

Se donner l’opportunité de se redéfinir

Au cours de notre vie, nous traversons de multiples séparations. Citons le sevrage à l’allaitement, la première séparation à la crèche, le premier jour d’école, la séparation avec un ami, ou une rupture amoureuse. Toutes ces séparations nous ont appris à gérer les douleurs qui les accompagnent de manière à ce que nous puissions répondre à cette question cruciale : comment pouvons-nous combler notre manque fondamental ? Cette question est quelque peu angoissante, mais y répondre convenablement nous promet beaucoup de bonnes choses. Alors, lorsque nous sommes seuls, nous sommes plus à même de nous redéfinir. En effet, bon nombre de personnes ont réalisé qu’à force d’avoir voulu trop correspondre aux attentes de l’autre, elles se sont égarées.

Ainsi, nous pouvons profiter de ce moment de solitude et de chagrin d’amour pour nous retrouver. C’est le moment opportun pour renouer les liens avec les amis que nous avons perdus de vue. Nous pouvons même donner un nouveau sens à notre existence. La crise de la séparation s’estompe progressivement, jusqu’à disparaître complètement lorsque nous constatons que nous ne nous effondrons pas et que nous bénéficions de l’aide précieuse des personnes qui nous entourent. Par conséquent, nos ressources jaillissent à nouveau. Ce sont ces ressources que nous avons oubliées. Nous réalisons que nous parvenons petit à petit à surmonter l’absence de l’autre. Nous parvenons à rire et à nous sentir bien même si elle est n’est pas là.

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