Hypervigilance et anxiété : quel rapport ?

L’anxiété et l’hypervigilance sont étroitement liées. Une personne qui sursaute au moindre bruit est considérée comme anxieuse. La vigilance est considérée comme un instinct de survie qui a longtemps servi à l’humanité contre ses prédateurs. Elle provoque une réaction innée chez l’homme, mais qu’en est-il de l’hypervigilance ? Pour répondre plus simplement à cette question, il s’agit d’une vigilance à un plus haut niveau.

Qu’est-ce que l’hypervigilance ?

 L’hypervigilance est une hypersensibilité à tout ce qui entoure une personne. Une personne hypervigilante surexploite les capacités de son cerveau en termes de défense. Elle analyse une situation de danger plus qu’une personne normale et peut réagir de façon extrême. Son état lui permet d’anticiper un danger potentiel en étant en alerte en permanence.

Le danger en question peut être physique ou non. Il peut s’agir d’un animal enragé, d’une voiture qui se rapproche ou encore de l’état de santé ou de tout autre événement susceptible de changer la vie d’une personne. Vue sous cet angle, l’hypervigilance peut être facilement confondue à la paranoïa. La seule différence entre ces deux états psychologiques est que la personne hypervigilante est consciente de son état, alors que le paranoïaque se perd totalement dans ses délires.

Comment reconnaître l’hypervigilance ?

Une personne est considérée comme hypervigilante lorsqu’elle sursaute à la moindre situation de surprise ou quand elle épie constamment son entourage. S’il vous arrive d’éviter tout le temps de vous rapprocher de groupes de personnes, vous pouvez peut-être souffrir d’hypervigilance. Les individus méfiants, pessimistes et qui prennent tous propos personnellement sont également considérés comme hypervigilants.

Jusqu’ici, l’hypervigilance semble être un comportement normal, sauf qu’il peut conduire à une obsession plus grave pouvant détériorer la vie sociale d’une personne. Il convient donc d’en tenir rigueur et de consulter éventuellement un spécialiste lorsque vous présentez l’un de ces symptômes.

La relation entre hypervigilance et anxiété

L’hypervigilance figure parmi les principaux symptômes de l’anxiété. Une personne anxieuse est souvent préoccupée et inquiète pour un rien. Son état résulte souvent d’un traumatisme physique ou mental. Son état de préoccupation est particulièrement excessif. Si un individu normal peut aussi être préoccupé par des choses susceptibles d’arriver, l’hypervigilant lui, s’inquiète pour un fait qui ne risque pas de survenir. Il peut s’inquiéter à la moindre menace et surévaluer les risques.

L’objet de l’angoisse est à l’origine de l’anxiété, et donc de l’hypervigilance. Cela dit, une question se pose fréquemment : l’anxiété provoque l’hypervigilance ou est-ce plutôt le contraire ? En réalité, ça part dans les deux sens.

Lorsque l’anxiété conduit à l’hypervigilance, cela signifie que la personne peut avoir souffert d’anxiété bien avant. Et l’anxiété présente des symptômes multiples comme l’état de fatigue physique, des tremblements musculaires, le manque de concentration et l’inquiétude face à une situation peu dangereuse.

L’hypervigilance peut accompagner ces symptômes dans le cas où l’anxiété a atteint un niveau inquiétant. Cependant, il arrive aussi que l’hypervigilance provoque l’anxiété. Certes, on dit que le premier est le symptôme du second, mais certaines situations rendent l’inverse possible. Une personne peut devenir hypervigilante à cause d’une quelconque phobie. Au fil de ses crises, elle peut développer de l’anxiété face à d’éventuels risques.

Il convient de déterminer si votre état psychologique va dans l’un ou l’autre sens afin de trouver le traitement adéquat.

Comment traiter l’hypervigilance et l’anxiété ?

Les médecines douces permettent de venir à bout de l’hypervigilance. Vous pouvez par exemple utiliser différentes techniques de relaxation comme le massage ou le yoga. L’essentiel est de se sentir détendu le temps de quelques heures, voire de quelques jours. Utilisez une solution qui vous permet de relâcher vos tensions sur le long terme. Outre les différentes techniques de relaxation, le sport peut aussi vous faire oublier votre hypervigilance. En plus de vous aider à garder la forme, une activité physique régulière déstresse, ce qui vous permet d’anticiper tout risque d’anxiété. À cet effet, misez sur le yoga. En plus de vous détendre, cette activité physique se révèle à la fois tonifiante et relaxante pour le corps et l’esprit.

Sinon, vous pouvez toujours recourir à la psychothérapie pour venir à bout de votre hypervigilance. Il se peut que les méthodes préalablement citées ne marchent pas dans votre cas. Un psychologue peut vous prescrire un traitement plus efficace, mais aussi plus rigoureux. Grâce à une aide psychologique, vous avez la possibilité de minimiser votre état d’alerte et de relativiser les dangers.

Quant à l’anxiété, elle peut être traitée dès l’apparition des premiers symptômes. D’ailleurs, mieux vaut ne pas attendre longtemps avant de consulter un médecin ou un spécialiste. L’anxiété peut générer une incapacité à vivre en société, et donc à travailler. Si votre état gêne votre vie professionnelle, parlez-en avec votre médecin. Ce dernier est en mesure de vous prescrire des médicaments qui calment votre anxiété et qui vous permettent de vous détendre plus facilement.

Le psychologue vous fournit un accompagnement psychologique plus poussé afin de vous inciter à oublier vos soucis. Dans le cadre de la consultation d’un psy, vous devez révéler à la fois votre état physique que mental. Le spécialiste peut alors vous prescrire un traitement vous permettant de venir à bout de votre anxiété. Dans le cadre de la psychothérapie, il tente de réorienter son patient vers une nouvelle manière de penser et de se comporter. Il le convie à ajuster ses réactions à ce qui se passe réellement. Bien entendu, il lui revient de déterminer quelles sont les origines de l’anxiété afin d’y remédier convenablement.

En ce qui concerne les médicaments, on retrouve souvent les anxiolytiques ou les antidépresseurs dans l’ordonnance du médecin. Ces médicaments agissent à la fois sur la relaxation physique, mais aussi sur l’apaisement des émotions. Ils favorisent également la concentration. Comme pour les autres symptômes, ces médicaments peuvent aussi soigner l’hypervigilance.

Veillez à ne pas en consommer sans l’aval de votre médecin ou de votre psychologue. La dose et la durée du traitement ne peuvent être déterminées que par un professionnel de la santé. Même si vous faites une rechute, ne prenez aucun risque et consultez à nouveau votre spécialiste. Les complications comme le stress ou la dépendance aux médicaments sont plus graves que le trouble dont vous souffrez.

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