Le burn-out est souvent associé à une grande fatigue due au travail. Cependant, même les parents peuvent en souffrir en dehors de leur univers professionnel. L’accumulation du stress et de la fatigue au quotidien favorise l’apparition du burn-out maternel ou paternel. Cet épuisement extrême ne peut être ignoré étant donné qu’il peut provoquer des troubles encore plus graves tant physiquement que psychologiquement. Découvrez dans cet article comment reconnaître un burn-out parental et quel traitement il faut appliquer pour en venir à bout.
Les signes d’un burn-out maternel
En moyenne, 6 % des parents souffrent de burn-out parental. Ce mal touche majoritairement les mères, mais les pères peuvent aussi en souffrir. Il se manifeste par un épuisement constant aussi bien psychologique que physique. Le parent se sent alors incapable de poursuivre son rôle de père ou de mère, au point de tout laisser tomber ou de confier ce rôle à quelqu’un d’autre.
Il arrive aussi que la mère perde totalement l’envie de rester une mère et veut s’en échapper. Étant donné que l’énergie et la motivation lui manquent, la situation peut vite dégénérer dans ce cas de figure. Perdre plaisir à s’occuper de ses enfants constitue un problème extrêmement grave pour un parent, car la relation de famille peut en pâtir.
On note également la distanciation entre parent et enfants comme symptôme du burn-out maternel. Une mère épuisée ne se sent plus motivée à entretenir sa relation avec ses petits. De ce fait, elle leur accorde moins d’attention, voire moins d’importance. Son implication dans leur éducation et leur vie quotidienne s’amoindrit au fil du temps.
Lorsque l’ensemble de ces signes est présent chez un parent, il survient alors un sentiment de honte et de culpabilité. Rapidement, la mère prend conscience de son problème et estime être un mauvais parent, ce qui n’est pourtant pas le cas. Le burn-out maternel est souvent un mal peu compris. Les personnes qui en souffrent n’en sont pas toujours conscientes. C’est pourquoi ce syndrome mérite d’être pris en compte et traité convenablement.
Les causes du burn-out maternel
Les parents tendent à se préoccuper plus de leurs enfants que d’eux-mêmes. Ils leur accordent tout leur temps ainsi que leur attention. Certes, il s’agit d’un comportement tout à fait naturel. Toutefois, il en résulte une fatigue émotionnelle et physique, surtout si la mère évite de prendre soin d’elle et vient à négliger son couple au profit de ses enfants.
Lorsqu’un parent passe la plupart de son temps à s’occuper de ses enfants, il s’épuise forcément. Contrairement à ce que l’on peut croire, passer du temps chez soi n’est pas de tout repos. Il faut changer les couches, faire la lecture avant le dodo, préparer le repas et faire le ménage, etc. Sans oublier les petits maux à traiter et les frais de consultation chez le pédiatre qu’il s’acquitter.
Le rôle d’un parent n’est pas de tout repos. Cependant, ceux qui endossent cette responsabilité méritent de prendre une petite pause de temps en temps, au risque de souffrir d’un burn-out parental. La vie de famille implique un certain équilibre pour qu’elle soit harmonieuse.
Existe-t-il des moyens de prévention contre le burn-out maternel ?
Actuellement, des applications ont été développées pour aider les parents à surmonter leur burn-out à la maison. Ces outils permettent de déterminer les principales causes de ce mal psychologique et de travailler sur soi. La mère n’est pas toujours consciente de ce qu’elle souffre, c’est pourquoi ce genre d’outil s’avère particulièrement utile au quotidien.
Il est recommandé de prendre soin de soi avant de s’occuper des autres. C’est valable pour les enfants. Si vous ne prenez pas convenablement soin de vous, qui prendra soin de vos enfants comme vous le souhaitez ? Certes, une telle initiative prend du temps, mais elle en vaut largement la peine compte tenu des enjeux.
Le temps d’un week-end, évadez-vous avec votre partenaire et confiez vos petits à vos parents. S’échapper un jour ou deux ne fait pas de vous un mauvais parent. Bien au contraire ! Vous avez largement le temps de vous ressourcer pour retrouver vos enfants et leur offrir toute l’attention dont ils ont besoin. D’autant plus que vous avez besoin d’entretenir votre relation de couple.
Si vous n’avez pas le cœur à confier vos enfants à quelqu’un d’autre, organisez une sortie le week-end. Visitez un zoo, déjeunez dans un restaurant ou allez à la piscine. Trouvez une activité qui vous détend et qui vous permet à la fois de garder un œil sur vos petits. De cette façon, vous ne risquez pas de vous sentir surmenée.
L’éducation de vos enfants joue un rôle essentiel dans votre bien-être. Si vous les gâtez un peu trop, vous risquez de vous perdre et de vous sentir moindre face à leurs caprices. Essayez de vous imposer en tant que parent et ne cédez surtout pas à leurs moindres exigences. Moins vous vous fatiguerez à penser à ce qu’ils veulent, mieux vous vous porterez. N’hésitez pas à leur expliquer la raison pour laquelle vous ne pouvez pas toujours céder à leurs caprices. Votre quotidien et votre relation avec eux n’en seront que meilleurs.
Comment venir à bout du burn-out maternel ?
Pour s’en sortir, la mère est tenue de consulter un psychologue. Le burn-out étant un sujet assez sensible à aborder, se confier à n’importe qui peut présenter des risques. En effet, le parent qui en souffre ressent souvent une honte, surtout à cause de son comportement. L’oreille attentive d’un spécialiste constitue la meilleure option pour déterminer si vous souffrez réellement d’un burn-out maternel ou non.
Le psychothérapeute a pour rôle d’éclaircir la mère sur sa situation, sur les éventuelles causes et les solutions à entreprendre. Il est en mesure de lui fournir l’accompagnement nécessaire pour guérir du burn-out maternel. Le traitement se déroule individuellement, mais le psy peut organiser des thérapies de groupe pour permettre aux parents de partager leurs expériences.
Partager ses problèmes avec d’autres personnes dans la même situation agit positivement sur le mental d’un parent. Ce dernier se sent plus en confiance et oublie progressivement son sentiment de culpabilité. Les échanges aident également à contourner les facteurs de risques et à retrouver petit à petit l’équilibre de la vie de famille.