Les troubles de stress post-traumatique (TSPT) qui font partie des troubles psychiatriques se manifestent après un évènement traumatisant et provoquent un déséquilibre psychosomatique. Il peut s’agir de violences, de viol, de la mort d’autrui ou d’accident meurtrier. La personne qui est atteinte des TSPT souffre tant moralement que physiquement. Ces troubles concernent presque tous les aspects de la vie du patient. Ils affectent surtout la vie personnelle, la vie familiale, la vie sociale et la vie professionnelle. Le fait pour une personne de se souvenir d’un évènement qui lui a profondément causé une douleur ou d’une scène traumatique peut affecter de nouveau sa santé psycho émotionnelle. Les troubles de stress post-traumatique sont favorisés par la reviviscence d’un évènement cauchemardesque passé, vécu par le patient et qui cause une peur intense chez lui. La récurrence de l’évènement dans le système de la mémoire (pensée ou cauchemar) fait naître le stress qui est particulièrement intense. Parmi les symptômes du TSPT, les plus marqués sont les symptômes de reviviscence (intrusion ou flash-back), la détresse psychologique, l’évitement, les souvenirs, les cauchemars et les rêves récurrents liés à la scène douloureuse.
Les caractéristiques de ce trouble psychiatrique
On ne peut pas comprendre les TSPT sans connaître les réactions psychiques du patient liées au stress. Les symptômes de reviviscence qui se traduisent par des flash-backs et des cauchemars en font partie. Le comportement d’évitement qui consiste à éviter tout ce qui se rapporte au traumatisme dont les souvenirs, la pensée et les sentiments liés à l’évènement traumatisant est aussi une autre réaction rattachée au stress.
Des recherches psycho neurologiques et des réflexions sur le fonctionnement de la mémoire humaine ont permis d’énumérer des signes d’activité neurovégétative tels que les troubles du sommeil, la difficulté à se concentrer, la vigilance excessive et l’irritabilité. Il importe de remarquer que le patient peut vivre l’évènement traumatisant directement (la personne subit) ou indirectement (la personne est témoin).
La forme chronique des troubles de stress post-traumatique ne présente que de faible récurrence. La plupart des personnes qui présentent ces troubles psychiatriques s’en remettent souvent dans les trois mois qui suivent la scène traumatique. L’apparition de ces troubles peut être immédiate ou tardive, de quelques jours à une ou plusieurs années après, par rapport à l’évènement. Leur impact sur le côté émotionnel du patient est variable selon les facteurs favorisants et préexistants.
Les facteurs de risque des troubles de stress post-traumatique
Les troubles de stress post-traumatique peuvent être favorisés par différents facteurs. En premier lieu, on a les facteurs qui existent avant la survenue de l’évènement et qui sont liés à la vie personnelle du patient et aux sentiments de celui-ci. Il peut s’agir d’évènements vécus présentant un caractère traumatisant ou ayant causé une douleur profonde, de la personnalité du patient (caractère sensible, enclin à l’irritation), de la santé psychosomatique (état très sentimental ou état de stress) et de la socialisation de la victime en général.
Certains chercheurs ajoutent à ces facteurs préexistants les facteurs génétiques qui influent sur la résistance du système nerveux. Le caractère intense ou sévère de l’évènement ou la nature de ce dernier peut constituer un facteur favorisant à part entière. La mort subite d’un membre de la famille ou d’un proche, le fait d’avoir frôlé la mort, les évènements douloureux quasi similaires vécus, l’agression physique ou morale, l’atteinte grave à l’intégrité physique, etc. sont autant d’exemples de nature d’évènements qui peuvent être intensifiés par le caractère proche ou direct du trouble. L’âge avancé du patient est un facteur de vulnérabilité favorisant également le stress, mais cela n’empêche pas les enfants et les jeunes gens de souffrir de troubles de stress post-traumatique.
Autres troubles associés à ce type de mal-être
Le stress post-traumatique peut impacter grandement presque sur tous les aspects de la vie de la personne qui en souffre. D’autres troubles comme :
- les troubles du comportement alimentaire,
- les troubles de l’humeur,
- la dépression,
- l’anxiété ou la peur intense,
- la fatigue chronique,
- le manque d’énergie,
- la perte d’appétit libidinal,
Peuvent s’ajouter aux douleurs chroniques liées à la reviviscence de la scène traumatique. Cependant, l’individu qui souffre de stress post-traumatique ne souffre nécessairement de ces troubles associés. Ces derniers ne devraient pas apparaître si la prise en charge du patient est opérée à temps. Plus le patient continue à souffrir, plus les troubles s’accentuent. Il peut aller jusqu’à chercher à oublier sa souffrance avec des substances psychoactives. Certaines personnes souffrant de ces troubles de stress post-traumatique ont même fini par se suicider pour en finir avec ces troubles associés, causant beaucoup de mal-être.
Les symptômes des troubles de stress post-traumatique
La personne qui est atteinte de troubles de stress post-traumatique (TSPT) peut présenter différents symptômes. Les symptômes d’intrusion prennent place comme la reviviscence, les flash-backs et les cauchemars. L’individu a aussi un comportement qui évite tout ce qui peut lui rappeler la scène traumatique.
Le manque d’entrain, le trouble de l’humeur, l’altération des réflexes et de la mémoire ainsi que l’état dépressif ne sont pas en reste. Un état dépressif peut provoquer la démotivation, les émotions négatives, l’insensibilité et l’envie de rien.
Le traitement de ce type de trouble
Les troubles de stress post-traumatique perturbent la vie quotidienne du patient et affectent considérablement son état de santé. La santé somatique de la personne qui souffre de stress post-traumatique peut être altérée. Le stress chronique accroît surtout chez les personnes âgées le risque de migraine et d’hypertension artérielle.
Du côté des enfants, les effets les plus marqués sont les maladies de la peau et le trouble gastrique tels que la perte d’appétit et l’ulcère. Puisqu’il est essentiellement question de stress, le recours à l’expertise de professionnels, de psychiatres ou de psychologues est primordial. Il existe également des cellules de soutien psychologique d’urgence en cas de survenue d’évènements traumatiques dans les espaces publics.
Comme tous les autres troubles psychiatriques, les troubles de stress post-traumatique peuvent être traités. On peut suivre un traitement avec les moyens psychologiques dans un premier élan. Si cela s’avère insuffisant, il faut préconiser la prise médicaments dont les antidépresseurs et les sédatifs. Le plus souvent, ces deux types de traitement se complètent.