Il y a plus de 1300 personnes sur 100 000 qui meurent par suicide en une année. Ce qui donne un taux de 12,5 %. Cette crise est très présente chez les jeunes de nos jours qui n’arrivent pas à supporter la persécution, les préjugés et les autres maltraitances de la société d’aujourd’hui. Le plus souvent, les personnes montrant des symptômes d’envie suicidaire sont rejetées et considérées comme des faibles. Il est difficile, mais pourtant pas impossible d’aider une personne à sortir de sa crise de pulsion suicidaire, ou de se sortir soi-même de cet état.
Une crise ou pulsion suicidaire : qu’est-ce que c’est ?
C’est un état d’instabilité psychique, où l’individu ressent une souffrance intense. La personne confrontée à ce trouble pense ne plus avoir assez de force pour surmonter ses problèmes et pour guérir ses blessures psychologiques. Dans ce cas, progressivement, elle se met à penser que la mort est la seule issue possible.
La pulsion suicidaire est le fait de vouloir sa propre mort pour se sortir d’une mauvaise passe. C’est elle qui amène un individu à passer à l’acte (se suicider), c’est elle qui fait que la personne pense que la mort est une solution simple et radicale. La présence de pulsion suicidaire est en quelque sorte une alarme pour prévenir la crise suicidaire.
En présence des pulsions, il se peut que l’individu essaie de se mutiler, sans encore vouloir en finir. Parfois, la personne peut penser qu’une douleur physique peut aider à oublier la douleur et la blessure psychologique laissée par un évènement qui lui a marqué.
Ne pas confondre ce besoin de douleur physique pour masquer la détérioration psychologique, avec le masochisme, qui est tout simplement le fait d’aimer la sensation de douleur que la mutilation apporte.
La crise et pulsion suicidaire peut aussi être considérée comme une pathologie psychologique. Elle peut avoir de nombreuses causes, mais comme toutes maladies psychologiques, elle peut aussi se guérir avec un traitement efficace.
Quels sont les facteurs de la crise suicidaire ?
Les séquelles psychologiques sont un des facteurs les plus rencontrés dans les cas de crises suicidaires. Surtout quand il s’agit de blessures infligées pendant la période de l’enfance. La majorité des personnes sujettes à une crise suicidaire, dans leur enfance, ont été victimes de maltraitance ou d’agressions diverses.
Beaucoup pensent que dans ce genre de cas, c’est le fait d’avoir été agressé ou d’avoir été maltraité qui fait que la personne veuille en finir. Or, ces individus ressentent surtout la honte et l’humiliation par rapport à ce qu’ils ont vécu, la honte de ne pas avoir eu une enfance heureuse comme la majorité des enfants de leur âge.
Il se peut aussi que ce soit dû à une pathologie comme la schizophrénie. Cette dernière est une sorte de distorsion de la perception de la réalité. Une personne schizophrène possède deux personnalités complètement différentes. Pendant que l’une d’elles prend le dessus, l’autre semble être inconsciente. À ne surtout pas confondre avec la bipolarité.
Le changement fréquent de personnalité est un poids psychologique pour le patient (car la schizophrénie est bel et bien une maladie) qui est difficilement surmontable. Le fait de ne pas savoir ce qu’elle a fait il y a une demi-heure parce que c’était l’autre personnalité qui a pris le dessus est perturbant. Cela est frustrant pour le malade. C’est cette frustration qui peut se transformer, à tout moment, en pulsion suicidaire.
La consommation abusive d’alcool et de toxique aussi est dangereuse pour l’équilibre psychologique. Le fait de consommer de l’alcool à un rythme fréquent peut vous plonger dans la dépression. Encore plus si vous êtes un célibataire sans emploi. Que vous soyez simple buveur, ou un buveur en cas de déception, évitez tant que possible de prendre de l’alcool si vous avez l’impression d’être psychologiquement instable.
La pulsion suicidaire peut naître par l’association de deux troubles (Ex : trouble de la personnalité et trouble anxieux). Ces facteurs sont les plus redoutables, en ce qui concerne la crise de suicide. Le plus souvent, l’un des deux troubles est causé par la première, ce qui est extrêmement dur à porter pour une personne qui est souffrante de trouble psychique.
Comment aider une personne à surmonter sa crise suicidaire ?
Il y a parfois cette personne dans notre entourage qui est toujours souriante, or que du jour au lendemain, on entend qu’elle est morte par suicide. Malgré sa bonne humeur, il y a toujours un signe qui trahit les pulsions suicidaires qu’elle essaie de cacher. Pour aider cette personne, vous devez essayer d’entrevoir les symptômes qu’elle laisse échapper.
Parfois, ce sont des mots, parfois des gestes. Un « je veux en finir », même suivi d’un sourire peut signifier une volonté de passage à l’acte. Même si cela peut s’annoncer comme une plaisanterie, essayez toujours de dissuader une personne qui s’exprime de cette manière.
Il ne faut jamais rejeter une personne qui a besoin de se confier. Gardez à l’esprit que si elle vient vers vous, c’est qu’elle n’arrive plus à le surmonter toute seule. Quand une personne essaie de se confier, c’est qu’elle est encore persuadée que la vie en vaut la peine. Si vous la rejetez, son avis sur la question risque de changer du tout autour.
Comment gérer ses crises suicidaires ?
Le plus important est de vous exprimer. Que vous parliez à une vraie personne ou à vous-même, il ne faut jamais garder vos ressentiments pour vous. Le mieux est de consulter un spécialiste en psychothérapie qui puisse vous écouter et vous conseiller. Suivre un traitement médical ne peut être que bénéfique pour vous. Si vous êtes le genre de personne qui n’aime pas s’exprimer, tenez un journal intime qui vous aidera à extérioriser vos émotions.
Il faut toujours vous dire que vous n’êtes pas encore au bout de votre vie. Éloignez de vos pensées toutes les idées noires. Pensez à toutes les choses merveilleuses que vous avez vécues, aux personnes qui ont besoin de vous. Focalisez-vous sur les côtés positifs de votre existence, ainsi qu’à vos projets et à vos objectifs.