Une phobie se manifeste par une sensation gênante et inconfortable. Elle se produit face à une situation bien réelle que nous comptons éviter à tout prix. Cette situation qui nous fait peur déclenche des séries de symptômes relatifs à une crise d’angoisse. C’est là que vient la palpitation, la sensation d’étouffement, le tremblotement… Ces ressentis sont le fruit d’une réaction anormale de notre psyché. Cette réaction provoque une peur excessive d’être blessée par la situation qu’on vit. Quels sont les différents types de phobies qui peuvent nous toucher ?
Définition de la phobie
Contrairement à la peur, la phobie est irrationnelle. De plus, elle est de nature exagérée et excessive. Pourtant, la peur résulte d’un fait ou d’une situation explicable. Puis, la phobie est persistante, car elle continue à tourmenter la personne, même quand la situation effrayante n’est plus réelle. Quant à la peur, elle se dissipe lorsque la source d’angoisse prend fin.
Ainsi, les manifestations d’une phobie se rapprochent plus de celles d’une crise d’angoisse. La personne peut ressentir une crise de panique, de l’anxiété, des contractions musculaires, des tremblements ou de la paralysie. Elle a conscience du caractère irrationnel de sa peur sans pour autant la surmonter. La personne phobique prend des mesures de protections en fonction de cette peur irrationnelle.
L’agoraphobie
L’agoraphobie est le contraire de la claustrophobie. C’est la peur de se trouver dans un endroit vaste et ouvert comme les lieux publics. L’agoraphobe a peur de ne pas pouvoir s’échapper de cet endroit ou de ne pas être secouru si un danger se présente. Environ 7 % de la population souffre de cette phobie à l’échelle planétaire.
La claustrophobie
C’est la phobie la plus courante au sein de la population. Elle se traduit par une peur de fréquenter les endroits clos. Une personne claustrophobe a constamment peur d’être bloqué dans un endroit fermé et trop étroit. Dans la plupart des cas, elle se manifeste dans les ascenseurs, dans une chambre rétrécie, ou même dans le train ou le métro. La claustrophobie se déclenche quand la personne croit être en danger ou en état de fragilité.
La phobie sociale
La phobie sociale désigne la peur excessive de prendre la parole en public. Ceux qui souffrent de phobie sociale ont même peur de fréquenter un endroit trop peuplé. Le simple fait d’être entouré de beaucoup de personnes suffit à déclencher une anxiété sociale. La phobie sociale est un degré plus élevé de la timidité qu’on peut ressentir face à une situation menaçante : entretien d’embauche, discours en public…
La phobie sociable pousse une personne à adopter des comportements d’évitement et d’anticipations. Elle mène la personne à se refermer sur elle-même. De plus, elle génère d’autres troubles comme la dépression, l’anxiété et l’isolement. L’éreuthophobie est classée comme une phobie sociale : c’est la peur de rougir en public.
L’hémophobie
C’est la peur excessive relative à la vue du sang, d’une plaie et des blessures. C’est une phobie qui provoque un malaise vagal tel que la perte de conscience pendant un cours laps de temps. Ce malaise est aussi appelé syncope, et il se manifeste pendant une situation telle que la prise de sang ou face à une plaie béante. Les personnes qui souffrent d’hémophobie ont souvent peur de l’hôpital et des matériels médicaux ayant du rapport avec le sang (seringue, perfuseur, cathéter…).
L’aérophobie
La peur en avion touche bon nombre de gens. Mais l’aérophobie se traduit par une panique totale face aux moindres signaux indicateurs de vol imminent. Elle déclenche des symptômes tels que l’anxiété ou le vertige pendant l’embarquement, la mise en marche du moteur, le décollage et l’atterrissage. Les incidents pendant le vol, comme les turbulences, ne font qu’accentuer la peur d’une personne aérophobe.
L’acrophobie
Cette phobie est la peur des altitudes même si l’endroit est complètement sécurisé. Elle est différente d’un simple vertige, car ce dernier ne se manifeste que quand la personne est proche du vide. Pour le vertige, la peur est justifiée, car le risque de tomber est réel. L’acrophobie est alimentée par une peur irrationnelle de tomber, malgré le fait que l’endroit est doté d’une protection.
L’hypocondrie
C’est la peur excessive à l’idée d’être malade et d’être atteint d’une infection grave. Une personne hypocondriaque ressent des troubles anxieux à la moindre sensation de douleur. Elle a immédiatement tendance à interpréter cette douleur comme une infection grave ou une tumeur évolutive.
La brontophobie
Elle vient du terme grec « brontê » qui signifie tonnerre. Ainsi, les personnes qui en souffrent ont peur de se retrouver face à des situations météorologiques. Cette phobie cause la peur du tonnerre, des éclairs, des tempêtes, des orages et de la foudre.
La zoophobie
Les zoophobies regroupent les peurs centrées sur certains animaux. Les personnes qui souffrent de zoophobie ressentent cette peur même quand l’animal n’est plus là. C’est le cas d’une personne qui ressent un frisson à la vue d’un serpent dans une vidéo ou sur une image.
L’arachnophobie est la phobie des personnes qui ont peur des araignées. La cynophobie, quant à elle désigne la peur des chiens.
Traitement des phobies
Le traitement des phobies est important afin d’empêcher qu’elles se transforment en d’autres troubles psychiques importants. C’est le cas du toc ou trouble obsessionnel et compulsif.
La psychothérapie est la meilleure solution pour traiter les phobies. Plus précisément, les psychothérapeutes vont vous orienter vers une TCC ou thérapie cognitivo-comportementale. Cette dernière traite directement les symptômes de vos phobies, donc, c’est une sorte de thérapie brève.
Pendant les séances, le psychologue vous apprendra à anticiper les situations à risque. Il vous aidera à gérer vos réactions comportementales face à ces situations. Les programmes des thérapies vous aident à atténuer les angoisses que vous pouvez ressentir.
Le psychologue prescrira des exercices qui vous aideront à surmonter vos comportements d’évitement. Il adoptera des techniques qui vous permettront de tolérer et de vaincre vos angoisses à la vue de l’objet phobique.
Le but de la thérapie est de gagner une confiance en soi puis de transformer la phobie en une simple peur. L’évolution est progressive, mais elle aboutira à une réussite si le patient ne résiste pas à la thérapie. À l’issue du traitement, les symptômes de la phobie disparaissent et les troubles mentaux s’atténuent ou guérissent complètement.