Fondée sur la bienveillance, l’éducation positive se définit comme la manière non violente d’éduquer les enfants. Elle est basée sur l’écoute et le respect de ce dont ils ont besoin. Voici 10 principes fondamentaux à appliquer pour réussir une éducation positive.
Lâcher prise sur nos principes éducatifs trop rigides
Il y a cette phrase que l’on entend très souvent : « Avant j’avais des principes, maintenant j’ai des enfants ». Elle en dit beaucoup sur le fait qu’il n’y a pas de parents parfaits. Si nous nous focalisons trop sur nos principes éducatifs envers nos enfants, non seulement nous avançons petit à petit vers la rupture de nos contacts avec eux, mais nous risquons également de perdre notre authenticité. Avec des principes trop stricts et fermes comme « il faut absolument… », « Cela ne doit pas être comme ça… », « C’est ce qu’on m’a toujours enseigné durant mon enfance… », « Un enfant doit se comporter de telle manière / faire telles ou telles choses », nous embrouillons nos manières de réagir.
Or, il nous est bénéfique de bien sélectionner nos principes dans l’éducation positive en nous posant les questions suivantes : de quoi ai-je besoin ? Quels sont les besoins de mes enfants ? Qu’est-ce que j’ai envie de faire ?
Abolir les principes
Une fois que l’on devient parent, le « jamais » ne doit plus faire partie de notre vocabulaire. Il fait faire preuve d’ouverture tout en s’abstenant de faire des jugements à la hâte sur les autres et sur les situations qui se présentent. En effet, pourquoi porter des jugements et des critiques ou continuer à s’accrocher à nos principes alors que nous pouvons très bien établir une connexion de cœur à cœur ?
C’est là tout l’intérêt de la communication non violente dans l’éducation positive qui est un formidable allié dans nos croyances en nous aidant à surmonter nos peurs.
Revenir dans le passé pour soigner les blessures d’aujourd’hui
Dans l’application de l’éducation positive, il faut revenir sur certains faits qui se sont produits dans le passé d’un enfant, car ils peuvent être à l’origine des colères et des réactions qu’il a aujourd’hui.
Servir d’exemple pour les enfants
Si l’on veut transmettre nos valeurs à nos enfants, il faut qu’ils nous voient les appliquer quotidiennement. En effet, de grands yeux avides de références, ceux de nos enfants, nous fixent tout le temps, et ce, dans n’importe quelle situation et dans les moindres de nos interactions. Lorsque nous sommes stressés ou en colère par exemple, et que nous sommes à deux doigts de perdre notre sang-froid, nos réactions et nos actions servent à ce moment-là des références pour eux.
Quand nous demandons pardon à nos enfants pour avoir fait preuve de méchanceté déplacée, de ne pas avoir tenu une promesse, ou encore d’avoir dit des mensonges, nous leur inculquons la notion de s’excuser pour bien appliquer l’éducation positive. À leur tour, ils le feront s’ils se sont montrés injustes envers les autres.
Cesser de se culpabiliser
Même si nous sommes des parents, il nous arrive de commettre des erreurs et nous en commettrons encore dans le futur. Ressasser un passé pesant et penser à une multitude de schémas sur ce que nous aurions pu faire ne nous aidera pas. Nous devons plutôt reconnaître nos erreurs et en tirer des leçons. Ensuite, il faut que nous nous focalisions sur ce qu’il y a devant nous tout en nous posant les questions sur ce que nous pouvons faire au mieux.
Se faire plaisir pour éviter l’épuisement
Le rôle de tous les parents est d’écouter au mieux leurs enfants et de comprendre ce dont ils ont besoin. Cela demande énormément d’énergie et de patience. Toutes ces pertes doivent être renouvelées quotidiennement pour ne pas que l’on s’épuise avant l’heure. Comment y parvenir ? Tout simplement en nous faisant plaisir tout en mettant en avant l’éducation positive.
Ne pas s’abstenir de se plaindre
Souvent, nous avons peur de répondre « non » lorsqu’on nous demande si nous allons bien. Pourtant, il ne faut pas hésiter à répondre en toute honnêteté que nous n’allons pas bien si c’est le cas. Les 3 pierres d’achoppement des parents sont l’isolement, le stress et la fatigue. Avoir quelqu’un de bienveillant qui nous écoute attentivement quand nous lui parlons permet d’éviter ces 3 pierres et, ainsi, de ne pas être atteint de la fatigue émotionnelle et physique.
Profiter de l’instant présent
Parfois, nous avons cette impression de manquer du temps, à tel point que nous devons tout faire rapidement. Par exemple, lorsque nous donnons des câlins à nos enfants avant qu’ils aillent se coucher, nous nous disons qu’il faut le faire vite afin qu’ils puissent se coucher rapidement. Lorsque nous jouons à un jeu avec eux dans la cour, nous pensons déjà au bain qui viendra après. Halte ! Ce que nous devons faire dans l’éducation positive, c’est profiter du moment de bonheur présent au lieu de réfléchir à ce qui va se passer par la suite.
Si nous souhaitons nous reconnecter au moment présent, nous devons nous fier à la pleine conscience. Elle nous permet de vivre intensément le présent sans avoir à penser à la lessive, au bain, ou aux devoirs qui vont venir après.
Relativiser et rire
Votre petit garçon s’est-il retrouvé avec les vêtements plein de boue après avoir joué avec ces camarades ? Dans tous les cas, il s’est amusé et c’est le plus important. La parentalité ludique vous permet d’aborder la notion de discipline sous un autre angle. Voici ce que vous pourrez faire pour appliquer l’éducation positive :
- Se servir d’un personnage ou d’une peluche pour tenir le rôle de médiateur : « Gros toutou dit qu’il se fait tard et qu’il est temps d’aller faire un gros dodo. » « Petit ours dit qu’il a besoin d’une personne pour lui apprendre à se laver les mains et les pieds. »
- Ne pas hésiter à faire des choses absurdes pour en rire: mettre des chaussures sur les mains ou encore s’habiller très rigolote.
- Agir à l’opposé de ce qui est normal : « Tu ne dois surtout pas enfiler tes chaussures si j’ai encore le dos retourné. Cela ne se fait pas. Les parents doivent regarder leurs enfants lorsqu’ils enfilent leurs chaussures. »
Laisser les enfants être tout simplement ce qu’ils sont : ne pas les idéaliser
Nous ne devons pas idéaliser nos enfants, encore moins projeter sur eux ce que nous voulons qu’ils deviennent. Ils sont tout simplement eux, et c’est bien.