Une traduction en français du terme anglais burnout, le syndrome d’épuisement professionnel, comme son nom l’indique, désigne un épuisement psychosomatique dû au fait de s’investir longtemps dans un travail. Le fait de travailler fait appel à une détermination et à un déploiement de force à la fois physique et psychique. Ce syndrome trouve son origine dans le milieu des professions médicales. La plupart du temps, les professionnels de santé tels que les médecins et les aides-soignants s’occupent de nombreux patients dans la journée. Ils s’y engagent tellement à fond qu’ils se trouvent harassés de fatigue quand vient la fin de semaine. De nos jours, toute profession peut constituer une menace de syndrome d’épuisement professionnel, surtout quand on s’y applique intensément. Dans tous les cas, des mesures existent pour prévenir le syndrome et pour limiter les risques dans le milieu professionnel. Le burnout ou l’épuisement professionnel qui touche à la fois le physique, le côté émotionnel, et le mental de la personne peut également être traité avec des moyens médicaux et psychologiques.
Le syndrome d’épuisement professionnel et le stress
Le monde du travail est un monde tout à fait différent des autres domaines d’activités. Tout travail mérite salaire, mais il n’y a pas que le salaire. Quand on s’engage trop dans notre travail, on risque le stress ou la fatigue générale qui est une source de divers troubles.
Toute profession a ses propres exigences ou ses propres contraintes. La connaissance de ces dernières s’avère nécessaire quand on s’investit de manière prolongée dans une profession. Le début est toujours difficile mais, à force de persévérer, on finit par en être accoutumé ou par s’y adapter. À côté du savoir-faire ou de l’expérience, le planning et le timing sont deux éléments à prendre en considération pour éviter le syndrome d’épuisement professionnel. Ne vous laissez pas gagner par le stress pendant votre engagement professionnel. Ne forcez pas trop la machine. Vous avez toujours la possibilité de vous accorder un temps pour vous distraire ou pour reprendre le souffle pendant ou après les temps durs de travail. Quand vous êtes au travail, mettez-vous bien à l’aise. Aérez votre bureau et oxygénez bien vos méninges. Récréez-vous en prenant une petite collation comme vous voulez pendant les heures de pauses et n’oubliez pas de vous hydrater régulièrement.
Les caractéristiques du syndrome d’épuisement professionnel
Le syndrome d’épuisement professionnel se caractérise par des signes de lassitude ou de débordement liés au stress professionnel. Ce syndrome est différent de la déformation professionnelle. Celle-ci n’est pas considérée comme une pathologie, mais simplement comme une attitude ou un réflexe verbal ou physique acquise lors de l’exercice prolongé ou répété d’une profession.
Les signes du syndrome d’épuisement professionnel sont surtout des signes psychologiques. Parmi ceux-ci, on cite l’épuisement des ressources émotionnelles car la personne de profession devient comme blocage dans ses sentiments. Il y aussi le cynisme pris dans son sens moderne qui se traduit par une vision négative du monde professionnel et des autres salariés. C’est un état d’esprit ou une attitude exagérée de méfiance vis-à-vis de la moralité ou des convenances sociales.
Le manque de confiance en soi par rapport à son travail appelé sentiment de non-accomplissement personnel au travail par certains chercheurs en est aussi un exemple. C’est un sentiment négatif qui se traduit par le fait de ne pas pouvoir répondre aux exigences du travail ou aux attentes de l’employeur et des autres personnes dans la même bulle professionnelle. Une sorte de désillusion ou de dépaysement lié à la profession peut aussi se manifester. La personne se voit exportée dans une réalité autre que ce qu’elle attend de la profession, pouvant se solder par un désengagement.
Le syndrome du burnout professionnel et les facteurs de risque
Ce sont surtout les professions demandant un dévouement qui exposent aux risques de burnout. Ce dévouement consistant à s’investir pleinement dans une action au bénéfice des autres est une attitude positive. Néanmoins, quand le travail devient routinier, à la longue l’investissement va devenir démotivant et la relation sociale peut même devenir une source de tension. C’est selon la nature de l’humeur des personnes concernées ou de l’atmosphère dans laquelle elles se trouvent. C’est ce qui justifie l’identification initiale du syndrome d’épuisement professionnel dans le domaine médical et dans le domaine de l’enseignement.
Ce syndrome peut se manifester dans d’autres secteurs du travail qui imposent à l’équipe professionnelle une sorte de course contre la montre pour avoir une forte productivité. Puisque l’épuisement professionnel est une conséquence directe du stress au travail, les facteurs de risque ne sont alors autres que les facteurs de stress. Il peut s’agir :
- d’un rythme fou au travail,
- d’une forte pression tant interne qu’externe,
- de conditions de travail relâchées ou déplorables,
- de la sédentarité et du manque de délassement,
- d’un manque de moyens et de motivation,
- d’une surcharge d’émotion et de travail.
Les mesures de prévention face à ce mal-être
Le syndrome d’épuisement professionnel ne devrait pas être pris à la légère, car ses effets sur la santé sont largement indésirables. Du côté des émotions, ce syndrome met le sujet dans un état d’impuissance. La personne atteinte devient pessimiste et s’irrite facilement. Elle devient moins confiante et adopte une attitude de bureaucrate.
Sur le plan cognitif, le burnout empêche de trouver la concentration et d’avoir une belle performance au travail. Pour ce qui est de l’ordre physique, vous pourriez avoir des maux de tête ou de dos, des tensions musculaires liées à la fatigue générale, de l’insomnie et bien d’autres. Le comportement du sujet et sa relation avec les autres se dégradent.
Le syndrome d’épuisement professionnel fait diminuer le zèle et la motivation par rapport au travail. Les mesures de prévention collective concernent plus l’environnement et les conditions de travail que les salariés. L’organisation du travail est à vérifier. Les exigences du métier ne devraient pas surcharger les salariés. Le travail en équipe au sein de l’entreprise, le soutien social et la mise en place d’une démarche de prévention collective des Risques psychosociaux (RPS) sont parmi les recommandations. Le rôle du service de santé au travail ne devrait pas être sous-estimé.