Le syndrome d’arrêt des antidépresseurs est un terme qui sert à désigner tous les symptômes liés à l’interruption soudaine du traitement aux antidépresseurs. Cette interruption brusque peut donner lieu à des effets notoires de sevrage tels que les maux de tête, les vertiges, les troubles du sommeil, les fourmillements et autres encore. Ce syndrome, appelé encore syndrome d’abandon des antidépresseurs, est assimilé au syndrome de sevrage qui apparaît les jours suivant l’arrêt soudain du traitement antidépressif. Les symptômes du syndrome d’arrêt des antidépresseurs peuvent apparaître sur plusieurs semaines. Pour éviter ces effets indésirables, il s’avère nécessaire de savoir comment cesser le traitement aux antidépresseurs effficacement. Il est fréquent qu’après l’arrêt d’antidépresseurs le patient subisse un syndrome de sevrage. On ne peut pas encore pour l’heure donner une information exacte sur la prévalence du présent syndrome, faute d’études en profondeur. Mais ce que l’on peut dire c’est que son incidence est fonction de la manière de réduire la dose du médicament. Les professionnels de la santé ont alors pour objectif de s’assurer des conditions de l’arrêt. Les recherches se focalisent à la fois sur la dépression, notamment sa sévérité, sur les antidépresseurs à prescrire et à éviter et sur le sevrage de ceux-ci et tout particulièrement sa réussite.
Les symptômes du syndrome d’arrêt des antidépresseurs
Les symptômes du syndrome d’arrêt des antidépresseurs consistent en des troubles divers qui surviennent après l’interruption brutale (ou une dose fortement réduite) d’un antidépresseur pris continuellement pendant au moins 1 mois. Il peut s’agir de troubles du sommeil, de troubles physiques ou encore de troubles psychologiques.
Parmi les troubles physiques qui peuvent survenir figurent les palpitations, les nausées, la fatigue, les céphalées, etc. La crainte, l’angoisse ou l’anxiété sont quelques-uns des effets psychologiques de l’interruption brusque du médicament antidépresseur. L’apparition des symptômes s’opère le plus souvent dans les 2 à 4 jours qui suivent la cessation du traitement ou la réduction de la dose. Le traitement en question peut être opéré soit au moyen des inhibiteurs soit au à travers des antidépresseurs tricycliques.
Puisque les antidépresseurs sont nombreux sur le marché, les symptômes peuvent, à cet effet, être variés. Ainsi, les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (ISRS) présentent comme symptômes :
- le trouble du sommeil,
- les bourdonnements d’oreilles internes,
- l’anxiété marquée,
- les chocs électriques dans la tête.
D’autres symptômes qui ne sont pas liés à l’interruption du traitement antidépresseur pourraient survenir pendant le syndrome d’arrêt des antidépresseurs. Ce sont des symptômes à part et, par conséquent, à mettre à l’écart.
Le rapport entre ce syndrome et la dépendance
Les antidépresseurs qui sont généralement pris de manière continue par la personne induisent celle-ci en état de dépendance. Il en résulte qu’en cas de discontinuité du traitement, le sevrage va s’imposer. Il est à remarquer que des études ont avancé que certains antidépresseurs à l’exemple de ceux de la classe des ISRS, n’entraînent pas une dépendance, contrairement aux anxiolytiques de la classe des benzodiazépines.
En outre, la recommandation des lignes directrices selon laquelle la prise des médicaments antidépresseurs devrait être poursuivie au moins 6 à 12 mois après rémission de la dépression peut favoriser largement la dépendance. Il est également recommandé en cas de 2 épisodes de dépression ou plus que la prise d’antidépresseurs doit durer jusqu’à 2 ans. Ce qui pourrait aussi entraîner une dépendance. Cette durée assez longue de traitement peut bien influencer l’incidence du syndrome d’arrêt des antidépresseurs et donner lieu à des effets secondaires indésirables. La personne qui suit un traitement prolongé d’antidépresseurs est exposée au risque de troubles divers. Il peut s’agir entre autres de trouble du sommeil, de troubles gastriques ou encore de trouble psychosomatique.
Arrêt des antidépresseurs : crainte des symptômes de sevrage
Beaucoup de personnes sous traitement antidépressif ont peur de cesser la prise de médicaments ou de réduire de façon marquée la dose de ceux-ci. Dans ce cas, il y a de forte chance qu’elles finissent par être victimes du syndrome d’arrêt des antidépresseurs. Elles craignent les symptômes de sevrage provoqués par l’arrêt brusque des antidépresseurs. Les plus habituels parmi ces symptômes sont l’insomnie, l’étourdissement, l’anxiété, les troubles somatiques et les indispositions psychologiques.
Il importe néanmoins de remarquer que de tels désagréments sont une réaction normale du corps et de l’esprit à la suite de l’interruption de la prise d’antidépresseurs. La plupart des effets de l’arrêt du traitement ne devraient pas être à craindre, car ce sont des signes positifs liés au processus réactionnel ou d’adaptation. Chaque symptôme pourrait être expliqué médicalement ou psychologiquement. C’est surtout la dépression en tant que telle qui devrait être traitée en priorité, et ce, selon les moyens psychologiques adaptés.
De même, les articles se rapportant sur le syndrome d’arrêt des antidépresseurs ne sont pas composés pour vous faire peur. Au contraire, le principal objectif en est d’informer les lecteurs sur les antidépresseurs et sur la complexité du sevrage.
La solution en cas de syndrome d’arrêt soudain des antidépresseurs
L’idée est de savoir comment se défaire du syndrome d’arrêt des antidépresseurs. Le moyen est de remplacer graduellement les antidépresseurs au sevrage difficile par d’autres antidépresseurs au sevrage plus facile. La prise du même médicament pendant la manifestation de ce syndrome qui se traduit par un syndrome de sevrage ou un autre médicament ayant le même principe actif qu’un antidépresseur atténue les symptômes psychosomatiques spécifiques de celui-ci. Ainsi, vous pouvez prendre un antidépresseur tricyclique (désipramine, imipramine…) après la cessation d’un inhibiteur de la recapture de la sérotonine (ISRS : paroxétine, fluoxétine…) ou de la noradrénaline.
Le moyen le plus facile pour limiter l’incidence de ce syndrome consiste à éviter tout arrêt brusque d’antidépresseur. Pour ce faire, on essaie d’en réduire la dose de manière progressive. Par ailleurs, vous pouvez effectuer une recherche en ligne pour voir le traitement psychologique de la dépression, les antidépresseurs à éviter ou ceux qui peuvent entraîner une dépendance. En outre, il y a intérêt à préciser que la psychothérapie cognitivo-comportementale facilite le sevrage des antidépresseurs et permet d’éviter la rechute. Selon les informations relatives à la dépression fournies par le National Institute for Health and Care Excellence (NICE) du Royaume-Uni et d’autres associations, les symptômes de sevrage ne sont pas à craindre et cessent d’apparaître après une ou deux semaines.