Dépression et grossesse sont souvent indissociables. Les femmes enceintes se stressent facilement et deviennent vulnérables aux émotions fortes. Les causes ne se limitent pas aux changements hormonaux mais peuvent être très variées. Devenir dépressive pendant la grossesse est une pathologie sévère. La patiente devrait être prise en charge et surtout obtenir un soutien psychologique. La dépression est un état qu’on rencontre assez souvent chez les femmes enceintes. Toutefois, les signes précurseurs varient d’une femme à une autre. Certaines peuvent être fréquemment triste tandis que d’autres sont plus anxieuses, nerveuses voire irritables. Les effets de cet état dépressif portent sur le côté physique et psychique.
Raisons d’une dépression durant la grossesse
Être enceinte et accoucher de cet enfant n’a jamais été aussi simple. C’est là la source d’une dépression et grossesse. Durant 9 mois, la femme ne rencontre que plusieurs changements tant sur le plan physique, hormonal et psychologique. Selon un pédopsychiatre, environ 10 à 12% des femmes enceintes sont concernées par la dépression périnatale.
Un état dépressif d’une femme enceinte est le plus souvent lié à son environnement. Elle fait face constamment au stress dans sa vie de tous les jours. Ce dernier résulte des problèmes familiaux ou financiers entre autres ou de la violence conjugale. Une dépression peut également être la conséquence des antécédents de grossesse. La femme aurait peut-être eu une grossesse à risque ou un problème d’infertilité avant de tomber enceinte. Dans la plupart des cas, la femme enceinte aurait rencontré une complication lors de la précédente grossesse. Il peut s’agir d’un accouchement prématuré ou une fausse couche ou un bébé né avec un très faible poids.
Il est toutefois à noter que toutes les femmes enceintes ne sont pas concernées par la dépression. Cette affection touche principalement celles qui sont vulnérables. Il en est de même pour celles qui ont vécu des antécédents de dépression personnellement ou dans la famille.
Manifestation de la dépression chez une femme enceinte
Généralement, les signes habituels de la dépression sont :
- Une difficulté à se concentrer ;
- Des excès de tristesse ;
- Des problèmes de l’appétit ou du sommeil ;
- Une fatigue importante et constante, un manque d’énergie ;
- Un détachement et un désintéressement aux activités journalières ;
- Dans la plus pire des cas, la femme tentera de mettre un terme à sa vie à cause de son état dépressif.
Cependant, l’apparition de l’un de ces symptômes ne signifie pas que dépression et grossesse assaillent la future mère. En effet, il faut que les troubles relatifs à son humeur soient permanents et durent plus de deux semaines. De plus, ils causent une gêne considérable dans la vie quotidienne de la concernée et de son entourage.
Une dépression peut causer une certaine complication telle qu’un accouchement prématuré ou la naissance d’un bébé de faible poids. Il est donc primordial de prendre en charge cette affection grave. En effet, elle risque de se prolonger au-delà de la grossesse c’est-à-dire après l’accouchement. Elle peut même s’aggraver et avoir des conséquences négatives sur la relation entre la mère et le bébé.
Prise en charge d’une dépression pour la concilier avec la grossesse
Une femme enceinte peut surmonter un état dépressif grâce à quelques changements sur son hygiène de vie. Changer de style et des habitudes en :
- Equilibrant son alimentation : manger principalement des fruits et des légumes, puis les aliments riches en calcium, en vitamines, en magnésium et surtout en fer ;
- S’hydratant au maximum ;
- Evitant les boissons alcooliques et le tabac ;
- Pratiquant régulièrement des exercices physiques correspondant à la grossesse comme la marche ou la natation. Les exercices de relaxation tels que le yoga ou le tai-chi ou la sophrologie doivent être pratiqués ;
- Adaptant à la grossesse toutes les activités journalières comme les courses et le travail. Elle ne doit pas se fatiguer et doit être épanouie dans tout ce qu’elle fait ;
- Sortant et rencontrant ses ami(e)s ;
- Parlant et partageant ses ressentis.
Assistance et aide des proches de la femme enceinte
La prise en charge de la dépression et grossesse d’une femme ne relève uniquement pas d’un professionnel. En effet, son entourage suffit largement pour faire face à cette situation grâce à leur attention et leur écoute. Toutefois, elle doit impérativement s’ouvrir pour bien exprimer ses inquiétudes et ses sentiments actuels. D’un autre côté, elle doit faire confiance à son conjoint, sa famille, ses amis, son médecin traitant et son gynécologue.
Auparavant, elle était tout simplement associée à une fatigue. Mais avec une plus meilleure écoute de ces femmes, leur prise en charge s’est améliorée. Les professionnels de santé sont plus attentifs face à leurs humeurs. Si le cas de la femme enceinte est grave, le médecin de famille ou le gynécologue ou la sage-femme sont aptes à l’orienter vers des spécialistes. Elle bénéficiera ainsi d’un meilleur accompagnement psychologique : la psychothérapie. Cela constitue le meilleur traitement destiné à traiter la dépression durant une grossesse. Elle est basée sur plusieurs séances de traitements cognitivo-comportementaux ou d’entretien interpersonnel. Bref, une assistance est toujours requise afin de concilier dépression et grossesse.
Recours à un traitement médicamenteux
Dans certains cas, le médecin peut recourir à des antidépresseurs. Cela conduit à un suivi rigoureux de la grossesse et du bébé surtout après l’accouchement. La femme enceinte, de son côté, doit suivre à la lettre les recommandations de son médecin. Comme la prise de médicaments est délicate durant une grossesse, elle doit respecter la posologie, les méthodes de prises et la durée du traitement.
Être enceinte et allaiter n’empêchent pas la prise de quelques antidépresseurs. Le traitement médicamenteux est toujours accompagné de la psychothérapie. Faisant partie du processus pour sa guérison, le spécialiste établit un dialogue avec la femme enceinte. Dans la majorité des cas, la dépression se dissipe spontanément. L’essentiel est la rapidité de la prise en main de la femme enceinte. Cela permettrait d’éviter surtout des conséquences négatives au détriment de l’enfant.
Comme toute maladie, une prévention est plus efficace pour prévenir la dépression prénatale. Il suffit d’être attentif aux antécédents dépressifs de la femme enceinte ou de sa condition de vie. Cependant, le meilleur remède préventif est le dialogue entre elle et soit le personnel soignant soit la famille.