Envie de rien et lypémanie : définitions, causes et traitements

L’envie de rien et la lypémanie sont deux humeurs bien distinctes pouvant se manifester chez un individu. Le premier se traduit par le fait de ne rien vouloir dans la vie alors que le second se manifeste par un état dépressif sévère. Il est toutefois possible qu’une personne qui n’a envie de rien soit aussi victime de lypémanie. Faisons le point sur ces deux états psychologiques dans cet article. Quelles en sont les causes et de quelle manière peut-on les traiter ?

Qu’entend-on par « envie de rien » ?

Le terme « envie de rien » en dit beaucoup sur lui-même. C’est l’état dans laquelle vous vous trouvez quand vous sortez du lit le matin avec une absence totale d’intérêt pour la vie et un goût à rien. De ce fait, vous avez la lourde sensation de manquer de force pour vous lever de votre lit.

Quelles sont les causes de l’envie de rien ?

La déception sentimentale peut être une des causes de l’envie de rien. Vous avez été déçu par un proche avec qui vous attendiez quelque chose qui peut être un geste ou une action. Par conséquent, vous ressentez un vide qui explique votre envie de rien. Aussi, vous ne connaissez peut-être pas bien vos émotions. Il peut arriver que lorsque vous vous sentez mal, vous vous repliiez sur vous-même. Si tel est le cas, l’envie de rien cache de nombreuses émotions qui vous affaiblissent.

Comment traiter l’envie de rien ?

Vous pouvez vous tourner vers des personnes, des choses ou des activités qui sont susceptibles de vous aider à surmonter un état d’envie de rien. Vous pouvez vous remémorer un évènement ou une situation dans lequel vous avez beaucoup rigolé ou qui vous a fait sentir la plénitude, le bonheur, ou encore une grande joie vous faisant réaliser que la vie est belle. Essayez de vous souvenir du moindre détail. Faites en sorte que votre physique puisse ressentir la même sensation que vous aviez ressentie à ce moment-là.

D’un autre côté, divisez votre objectif en plusieurs tranches. De cette manière, ils ne paraitront pas difficiles à atteindre. Ainsi, vous aurez plus d’intérêt et de satisfaction lorsque vous entreprenez des actions pour les atteindre. C’est comme lorsque vous gravissez un par un les échelons d’une marche pour atteindre le plus haut point.

Utiliser la technique SMART

Comme il est surtout question d’objectif, vous devez bien définir le vôtre. Pour y parvenir, vous pouvez vous tourner vers la technique SMART (Spécifique, Mesurable, Accord, Réaliste, Temporel). Très sollicité dans de nombreux domaines, c’est une technique qui se résume à la définition des aspects de votre objectif.

Par « spécifique », vous devez bien spécifier votre objectif afin qu’il soit très concret.

Par « mesurable », assurez-vous que vous êtes capable de mesurer votre objectif.

Par « accord », vous vous référez au fait que votre objectif est viable. De nombreuses personnes doivent être en accord avec cet objectif.

Ensuite, « réaliste » sous-entend que votre objectif est réalisable.

Et enfin, par « temporel », vous devez vous fixer un délai pour la réalisation de votre objectif.

Définir des petits et grands objectifs

Repérez vos petits et grands objectifs. Beaucoup de gens établissent les leurs au début de l’année. Pour vous aider à y parvenir, posez-vous ces questions : de quoi aspiriez-vous lors de votre enfance ? Qu’est-ce que vous aimez faire ? Comment vous voyez vous dans quelques années ? Vous partagez votre vie avec qui ? Qu’est-ce qui vous passionne ? Etc.

Qu’entend-on par lypémanie ?

Utilisée autrefois en psychiatrie E, la lypémanie ne fait plus partie du jargon médical. Il s’agit d’un terme qui décrit une mélancolie se traduisant par une dépression très sévère. Il a été découvert au XIXe siècle par un psychiatre qui le définissait à l’époque comme un délire partiel chronique vis-à-vis d’un ou plusieurs objets. Une personne atteinte d’un état d’envie de rien permanent peut être victime de lypémanie avec le temps.

Quelles sont les causes de la lypémanie ?

La lypémanie pourrait être héréditaire. Pour preuve, les enfants nés de parents souffrant de cette forme de dépression sévère présentent 1.5 à 3 fois plus de risque que chez la population générale. Toutefois, il a été démontré qu’il n’y a pas de gènes responsables de l’état dépressif. En revanche, il existe des régions localisées de l’ADN qui permettent la transmission d’une vulnérabilité à l’état dépressif.

Comment se manifeste la lypémanie ?

Un individu qui souffre de lypémanie présente constamment une humeur dépressive. Il est tout le temps triste, voire en pleurs. Il éprouve une fatigue, une lassitude ainsi qu’une perte de goût à la vie et peut se lever le matin et se dire qu’il n’a envie de rien. Par conséquent, il n’y a plus rien qui lui fait plaisir. Souvent, il s’obstine à attendre une personne ou une chose qui ne vient pas.

L’individu peut perdre ou gagner anormalement du poids et présenter un trouble de l’appétit. De plus, il ne dort pas bien la nuit. Il peut également avoir une certaine lenteur dans ses mouvements ou en revanche, s’agiter fortement. Il n’arrive pas à garder sa concentration et s’autodévalorise de jour en jour. Par conséquent, il se sent mal en société et devient anxieux en la présence d’autres personnes. Dans le pire des cas, des envies de suicide trottinent dans sa tête.

Comment traite-t-on la lypémanie ?

On traite la lypémanie par la prise d’antidépresseurs. Ces médicaments aident à dissiper la dépression en l’espace de quelques semaines. En parallèle, l’individu doit suivre des séances de psychothérapie. Cela peut être une psychothérapie de soutien, une thérapie comportementale et cognitive, etc.

Si la prise de médicament ne résout pas la dépression sévère, on peut avoir recours à la sismothérapie. Lors de cette thérapie, on provoque chez le patient une crise d’épilepsie générale en le mettant sous électrochocs par le biais d’électrodes implantées dans son crâne. C’est une technique qui est efficace à 80 %.

Comment proposer son aide à un proche souffrant de lypémanie ?

La meilleure manière d’aider un proche souffrant de lypémanie est de lui montrer que vous le soutenez. Attention toutefois, le brusquer est une erreur que vous ne devez surtout pas commettre. En revanche, soyez présent le plus possible pour lui. Restez à son écoute même s’il a tendance à parler longuement de ce qu’il ressent. Montrez-lui que vous prêtez de l’attention dans ce qu’il fait. S’il fait des efforts, valorisez-les quand bien même ils sont minimes.

Lorsque vous voyez qu’il est sur la voie de l’amélioration, faites-la lui remarquer. Cela va l’encourager. Enfin, si les voisins, les collègues, ou les personnes qu’il croise quotidiennement ignorent son état dépressif, il vaut mieux les mettre au courant afin qu’ils ne prennent pas mal son humeur.

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