L’Amok ou le syndrome d’Amok, psychologiquement parlant, peut être défini comme étant un état d’une personne emporté par une force de rage ou un esprit fatal. Cela la pousse à agresser violemment et sans motif apparent toute personne qu’elle trouve devant elle ou qui passe près d’elle. La personne qui est prise par ce syndrome perd le contrôle et n’a pas conscience de la portée ou de la gravité de ses actes ou de ses attaques non justifiées. Le syndrome se rencontre fréquemment en Malaisie d’où sort l’appellation venant du mot « Amuko » ou acte meurtrier et celui de « amucos » ou vieux guerriers tueurs en Porto Rico et dans les Philippines. L’Amok commence à se produire de plus en plus en Europe et dans les sociétés en mutation. L’individu qui souffre de ce genre de trouble n’épargne personne pendant l’épisode. Il attaque, comme le fait un fou furieux, toute personne qu’il croise ou qui se met au travers de son chemin. L’épisode se solde le plus souvent par la mort de la victime et par la rétention ou par le suicide de l’individu souffrant après attaque. Cette dernière peut aussi porter sur un objet, bien que cela soit rare.
La particularité du syndrome d’Amok
L’expression en anglais « Running Amok » sert à désigner un comportement incontrôlé d’une personne ou un acte fait de manière irrationnelle. La perte de contrôle et l’attaque sans justification font la particularité de l’Amok. La période avant l’épisode meurtrier ou suicidaire, durant laquelle les symptômes du syndrome d’Amok font leur apparition, peut être longue. Mais l’épisode en soi ne se passe que soudainement, et dans un laps de temps court.
La durée de l’épisode correspond fréquemment à celle de la commission de l’attaque sanguinaire ou l’acte meurtrier. Avant le jour de la manifestation, l’individu qui souffre des symptômes d’Amok mène une vie en solo isolée de la société. Cette période de retrait social favorise la recherche d’un état d’amnésie ou de stupeur pour mieux couver l’envie d’agresser quelqu’un. Des études médicales ont été déjà menées à propos de l’Amok, mais le résultat tourne autour de son assimilation de aux autres troubles mentaux. Le DSM-V, qui se spécialise dans le diagnostic des troubles mentaux, se contente de qualifier de manière un peu floue celui-ci de syndrome culturel.
Les facteurs et les éléments à l’origine de l’Amok
L’Amok peut avoir les mêmes causes et facteurs spécifiques aux autres troubles mentaux. En effet, le syndrome d’Amok s’apparente à un déséquilibre psychique ou à un trouble psychologique, ou encore à une maladie psychosociale. Le facteur local peut être mentionné ici, car le syndrome n’est plus familier dans certaines régions géographiques déterminées. C’est comme une maladie mentale propre à une société particulière ou à une tribu primitive qui en est déjà accoutumé.
La croyance ou la religion peut également, dans une certaine mesure, influencer l’Amok dans la mesure où la personne se suicide pour trouver la paix de son âme ou pour vénérer un dieu protecteur de la famille. Il en est du cas de l’attentat suicide ou bien de Kamikaze. Le facteur psychosocial est pertinent, car l’individu avant d’arriver à l’épisode connaît une socialisation particulière qui le moule ou le façonne. La violence, qui est contagieuse, peut en être un facteur de risque. Toutefois, on peut remarquer que le syndrome d’Amok peut se produire aussi bien dans une société où règne l’acte de barbare ou la violence que dans un lieu de villégiature à mille lieues d’une ville. Les émotions négatives refoulées ou mal gérées peuvent être à l’origine du syndrome d’Amok. La dépression et la mélancolie poussent l’individu à se suicider. Mais avant cela, il cherche à réaliser sa dernière volonté qui est le plaisir de mourir. Les spécialistes nomment « beramok » cette forme de syndrome. L’Amok, qui en est une autre forme, fait suite le plus souvent à une agression reçue de quelqu’un qui provoque la rage et qui se traduit par une vengeance.
Les mesures de prévention contre le syndrome d’Amok
Le profil psychosocial des personnes qui souffrent du syndrome d’Amok peut servir de base pour définir les mesures adéquates pour limiter les attaques meurtrières et suicidaires comme l’Amok. L’éducation et la sensibilisation des jeunes sur la préciosité de la vie humaine devraient être mises en avant. Ceci étant utile, car la plupart des personnes qui sont portées à l’Amok sont des jeunes hommes. La thérapie individuelle et la thérapie familiale sont également à considérer étant donné que l’individu pris par le syndrome d’Amok souffre généralement d’un trouble psychique et a des blessures internes difficiles à guérir tout seul. Le mieux serait alors de crever plus tôt l’abcès pour arriver plus vite à la guérison.
Les professionnels en matière de psychothérapie et les psychologues sont prêts à vous aider et à vous servir en cas de besoin. Les problèmes liés à la personnalité, à la relation familiale ou aux émotions sont à traiter en priorité. Une attention particulière doit être faite à la psychose et au trouble de l’humeur. Le médecin ou psychologue de famille soigne seulement et peut ne pas parvenir à résoudre le problème psychosocial ou le problème psychologique. Vous ferez mieux alors de recourir à un professionnel qualifié, à un spécialiste en psychothérapie ou à un psychologue. N’hésitez pas à prendre rendez-vous pour consultation en cas de suspicion ou en cas de trouble mental. Prenez garde, un trouble mental non traité ou une atteinte psychique non guérie peut aboutir à l’Amok ou à une perte de vie.
Évaluation des facteurs de risque
Il s’agit de voir l’historique de la vie du patient ou de l’individu qui souffre du syndrome d’Amok. Les antécédents de celui-là peuvent également favoriser les troubles ou augmenter le risque d’homicide. Il est important de vérifier la récurrence ou la fréquence d’épisodes ou d’agressions antérieures. Il n’est pas sans intérêt de s’interroger sur la vie familiale du patient victime du syndrome d’Amok et sur les blessures internes de celui-ci. Le fait d’analyser la relation du patient avec les membres de sa famille ou avec ses proches est important afin de détecter les éventuelles causes de dépression ou de tristesse.