Personne ne souhaite rester seul toute sa vie, du moins pas réellement. La compagnie des autres s’avère nécessaire dans bien des circonstances. Cependant, ce besoin d’affection peut se transformer en une véritable addiction si elle n’est pas modérée. La dépendance affective est souvent due à un manque antérieur d’affection. Il convient de la traiter comme toute maladie psychologique pour en limiter les conséquences sur la vie sociale.
Qu’est-ce que la dépendance affective ?
La dépendance affective est un mal psychologique qui se traduit comme un besoin d’affection en permanence, au risque de se négliger soi-même. Il se manifeste par une souffrance intérieure en cas d’éloignement. La personne éprouve le besoin constant de se retrouver près des siens dans chaque étape de sa vie. La dépendance affective survient le plus souvent dans le cadre d’une relation amoureuse. C’est à cause de cette pathologie psychologique que certains individus approuvent pratiquement tous les gestes de leur partenaire même négatifs, car ils redoutent l’abandon.
Un facteur d’une relation toxique
Aussi bien en amitié qu’en amour, la dépendance affective ne joue aucunement en faveur des relations. Au contraire, elle provoque bien des sentiments nocifs pour la relation comme la jalousie maladive ou encore l’envie de surprotéger. Le besoin de posséder une personne envahit les dépendants. En plus d’éprouver une admiration envers leurs proches, ces personnes feront le nécessaire pour les concurrencer. Autant de sentiments négatifs ne peuvent permettre l’épanouissement d’une relation. En somme, l’éternelle insatisfaction caractérise les personnes qui souffrent de dépendance affective. Sans compter l’épuisement émotionnel que ce sentiment peut créer.
Les signes d’une dépendance affective
Les symptômes de la dépendance affective changent selon les cas et les individus. En principe, ce mal psychologique se manifeste par une peur de l’abandon, une éternelle insatisfaction, une jalousie excessive, un manque d’estime de soi, l’anxiété, la dépression et les gestes compulsifs.
En plus de se raccrocher à leurs sentiments, les dépendants tendent à s’orienter vers d’autres addictions comme l’addiction à la drogue ou au jeu. C’est une façon pour eux de se cacher de leur peine. Lorsque cette pathologie psychologique envahit la vie quotidienne d’un individu, ce dernier peut avoir du mal à maintenir une relation avec ses proches. Cette difficulté est aussi bien valable pour la vie personnelle que professionnelle. Si elle se manifeste au sein d’un couple, la relation devient vite ingérable.
Les facteurs de la dépendance affective
Lorsqu’une personne est passée par une phase de séparation difficile, elle a tendance à souffrir d’un manque d’affection. L’hypersensibilité favorise l’apparition de la dépendance affective. D’autant plus que si l’individu manque de confiance en lui et a vécu une relation éprouvante auparavant, le vide laissé par la relation favorise l’apparition de la dépendance affective.
En somme, tout choc émotionnel est susceptible de provoquer une dépendance affective. Cependant, ce problème psychologique n’est pas systématique. Certaines personnes supportent mieux les périodes de séparation que d’autres. De plus, cet état psychologique atteint plus les femmes que les hommes. Comme pour toute maladie, il convient de le traiter au plus tôt, de façon à limiter les dégâts.
Les traitements contre la dépendance affective
Souvent, les dépendants ne se rendent compte de leur état que lorsqu’ils enchaînent les séparations et les chocs émotionnels. Pourtant, il convient d’en prendre conscience avant que les dégâts ne deviennent de plus en plus importants. Seul l’individu qui en souffre peut donc y parvenir. Il lui revient ensuite de décider de traiter son handicap. Il est impossible de changer soi-même ses traits de caractère. De ce fait, les dépendants doivent se confier à une tierce personne, le plus souvent un spécialiste comme un psychologue en ligne, pour se soigner.
Autrement, il est toujours possible de travailler certains points avant de consulter un psychothérapeute. Par exemple, le dépendant peut essayer de vivre seul pendant un petit moment pour se déconnecter de son entourage et vivre la vie qui lui semble agréable. Le cas échéant, il peut mieux accepter la solitude et gérer lui-même ses frustrations. Bien entendu, il a la possibilité de pratiquer une activité qui lui semble divertissante et relaxante pour relâcher toute tension.
Durant son éloignement, le dépendant peut s’adonner à des activités sportives ou ludiques, comme la lecture, le yoga ou les massages relaxants. Les possibilités sont infinies. Ces solutions basiques permettent d’oublier qu’on se retrouve seul et de positiver la situation. Plus l’individu qui souffre de dépendance affective s’éloigne de ses proches, plus il gagne confiance en lui.
Quid du rôle du psychothérapeute ?
Compte tenu de l’impact de la dépendance affective sur la vie quotidienne d’un individu, l’aide d’un psychothérapeute est vivement recommandée. Ce spécialiste est capable de fournir un diagnostic précis du mal psychologique et de prescrire un traitement adéquat. Dans un premier temps, il reçoit ses patients en cabinet en vue d’établir un premier diagnostic.
Si la thérapie consiste à ressouder un couple qui s’est détérioré à cause d’une dépendance affective, le psychologue organise des séances permettant d’analyser les visions de chaque partenaire sur leurs problèmes relationnels.
Une fois le diagnostic prononcé, le psychothérapeute peut prescrire différents traitements en fonction de l’état des dépendants. Il peut même prescrire des médicaments pour calmer l’anxiété et la dépression. Son principal objectif est de faire éviter tout facteur de dépendance affective à ses patients tout en soignant leur trouble psychologique.
Le traitement par thérapie comportementale et cognitive ou TCC
Ce type de traitement est généralement prescrit dans le cas de problèmes d’addiction. Il s’adresse bien évidemment aux personnes qui ont pris conscience de leur état psychologique et qui sont prêtes à tout pour guérir. Concrètement, les TCC impliquent une rééducation comportementale qui consiste à apprendre à vivre une vie plus équilibrée, sans dépendre de personne.
Dans le cadre du traitement, les patients apprennent à se détacher de leurs proches en développant leur autonomie. À cet effet, ils peuvent partir en voyage seul ou s’adonner à une quelconque activité qui les intéresserait. S’ils souhaitent plus que tout s’en sortir, ils ne peuvent refuser de modifier leur comportement addictif et adopter une conduite plus convenable. Comme les enjeux sont de taille, en particulier dans une relation de couple, les TCC aident pratiquement à se libérer et à vivre une relation plus harmonieuse.