La personne en proie à l’anorexie mentale a comme grand ennemi l’embonpoint ou la prise de poids. La peur, dont la cause exacte n’est pas apparente, l’envahit et la pousse à combattre avec zèle et de manière continue l’alimentation. Le fait de s’alimenter devient pour elle une phobie liée à la pensée préoccupante de prendre du poids ou avoir des bourrelets. L’anorexie mentale se classe parmi les troubles alimentaires. Mais si l’on essaie de voir plus près, ce comportement a pour origine un déséquilibre mental. Le sort de ce trouble est que la personne se doit de faire maigre en refusant de satisfaire son envie de manger. L’émaciation serait alors une conséquence inévitable ou une suite logique, car l’obstination à ne pas s’alimenter se trouve portée à l’extrême. La peur de prendre du poids est tellement grande que la personne oublie les bienfaits d’une bonne alimentation ou des aliments complets.
L’anorexie mentale et la dysmorphophobie
L’anorexie mentale ne peut pas être considérée comme étant une anorexie. Cette dernière fait perdre l’appétit tandis que la personne qui est prise par l’anorexie mentale le conserve. La première chose qu’il faut remarquer est que la peur des conséquences de s’alimenter accapare l’esprit de la personne. Il s’ensuit alors que cette dernière contrôle de manière exagérée son alimentation pour ne pas avoir du poids ou pour éviter l’obésité.
La cause de prise de poids est pour elle le fait de manger beaucoup, si bien qu’elle impose en tout temps à sa personne une perte de poids. La personne qui souffre de ce type d’anorexie prend minutieusement des mesures et des précautions comme si elle a déjà de l’embonpoint ou un corps gras. Elle n’a pas, en réalité, d’excès de poids ni de graisse, mais c’est la peur de devenir obèse ou le fait de penser déjà l’être qui la déstabilise. Il y a, chez la personne, une sorte de déformation dans la manière de percevoir sa conformation physique. C’est ce que les chercheurs appellent « dysmorphophobie ».
Les causes de l’anorexie mentale
La principale cause de l’anorexie mentale, vu qu’il en existe plusieurs, est la peur des conséquences du fait de s’alimenter. Cette peur devient pour la personne qui l’a une phobie comme les autres phobies avec les conséquences ou effets quasi similaires. La peur grandissante de grossir ou d’avoir du poids domine la personne et pousse celle-ci à prendre toutes les mesures possibles pour limiter l’alimentation. Mais le danger c’est que la personne qui perd progressivement du poids du fait de la restriction alimentaire excessive ne se soucie pas de la carence en vitamines, en calcium et en minéraux. Elle n’est jamais satisfaite dans le contrôle de son alimentation.
Par conséquent, elle finit par ne plus manger qu’une infime quantité d’aliments ne permettant pas de compenser les dépenses quotidiennes en calories. Le trouble de comportement alimentaire que connaît la personne qui souffre de l’anorexie mentale favorise les complications du traitement en cas de maladie.
L’anorexie mentale et les facteurs de risque
Parmi les facteurs identifiés, ceux liés à la famille et à la psychologie sont plus déterminants. En effet, si dans une famille une femme présente le cas, une autre femme de la même parenté a une forte chance d’en souffrir. Le fait de voir fréquemment une personne en état d’obésité ou un grand corps anormal, ou encore le fait de vivre avec celle-là peut impacter grandement sur le psychique. Certains chercheurs sont allés plus loin dans leurs études en prouvant que ce trouble peut avoir comme origine une atteinte génétique ou encore une lésion neuroendocrinienne. Le facteur endocrinien peut être invoqué dans cette maladie. Il s’agit en fait d’un trouble hormonal lié à la perte de poids. Dans ce cas, l’hormone est en baisse ou en déficit.
En outre, l’anorexie mentale peut résulter d’un manque de stimulation au niveau du cerveau. L’activité de la sérotonine se trouve alors en baisse. Ce problème empêche les neurones de fonctionner correctement, d’où le trouble chez la personne anorexique. Ce trouble peut se traduire par la boulimie, par l’hyperphagie, ou par l’anorexie mentale qui est le centre de notre propos.
Les conséquences de l’anorexie mentale
Après avoir évoqué les causes de l’anorexie mentale, il est logique d’en voir les conséquences. Cette maladie pousse la personne qui en souffre, qui est le plus souvent une jeune fille ou une jeune femme, à être trop précautionneuse. Elle évite tout ce qu’elle pense donner du poids à son corps et de le déformer par la suite. Le contrôle et la perfection deviennent pour elle une sorte d’obsession. La personne anorexique peut avoir des préjugés par rapport à la minceur et à la grosseur. Elle est en proie à des pensées négatives qui influent grandement sur sa personnalité et sur son comportement.
Dans une autre optique, la mutation de la société vers une société de luxe ainsi que le culte de la personnalité façonnent les jeunes filles dans leur manière d’être. L’extase de voir la beauté féminine incite beaucoup d’adolescentes et de femmes à devenir à tout prix mannequins. Un corps fin et élancé est une des conditions sine qua non pour être élue. Ce qui favorise le régime maigre qui se métamorphose en trouble de comportement alimentaire ou en anorexie mentale. Certaines filles et femmes souffrant inconsciemment d’un trouble psychopathologique jeûnent de manière excessive pour éviter la prise de poids.
Le traitement de l’anorexie mentale
Le grand défi des professionnels de santé et des spécialistes en santé mentale est de faire en sorte que la personne souffrant d’un trouble anorexique ou bien d’un trouble de comportement alimentaire accepte de maintenir un poids normal. En effet, la personne qui souffre d’un cas d’anorexie mentale finit le plus souvent à l’émaciation ou à une carence qui est source de plusieurs maladies. Une sensibilisation de masse sur les bienfaits d’une alimentation saine et complète constitue alors à la fois un bon remède et une mesure de prévention. La thérapie individuelle et la thérapie familiale peuvent également servir d’appoint au traitement.